top of page
Blog: Blog2
Rechercher

Les troubles fréquents de l’avant pied/ Frequents disorders of the forefoot

  • Photo du rédacteur: Sandra Costecalde
    Sandra Costecalde
  • 24 janv. 2019
  • 33 min de lecture

  • Douleurs autour de l’hallux (gros orteil). Qu’est-ce-que cela peut être?

Plusieurs causes sont possibles. L’examen clinique et les examens complémentaires permettront de confirmer le diagnostic.


Hallux valgus: Première cause la plus fréquemment rencontré. Issu du latin hallus (gros orteil) et valgus (tourné en dehors). L’hallux valgus est une déviation de l’articulation du gros orteil, on parle d’hallux valgus lorsque cette déviation devient trop importante (lorsque l’angle entre le gros orteil et le 1er métatarsien dépasse 10°). Il se traduit radiologiquement par une une subluxation (déboîtement presque complet) de l’articulation, entre le métatarse et la phalange. Autrement dit une augmentation de l’angle entre le 1er métatarsien et la première phalange de l’Hallux. Petit à petit, cette angulation plus marquée se transforme en une disgracieuse « exostose ». On parle vulgairement de « l’oignon », et qui se caractérise par l’apparition progressive d’une saillie osseuse latérale. A savoir que l’hallux valgus évolue par crise. Cela explique pourquoi il y aura des phases très douloureuses en période de crise et des phases absolument indolores. Chaque crise, correspond à une poussée inflammatoire et donc à une accentuation de la déformation.

Cette déformation peut être associée à une inflammation appelée bursite (aussi appelée hygroma, est caractérisée par une inflammation de la bourse, « petit sac » rempli de fluide, et servant de coussinet entre le tendon et l’os. Traitement de cette dernière: la glace qui permet de réduire le niveau de l’inflammation, d’atténuer les douleurs et de dégonfler la zone concernée; des antidouleurs peuvent également être prescrits : aspirine, paracétamol ou encore ibuprofène).

Elle est aussi le plus souvent associée à une rotation du gros orteil provoquant de la corne au bord de l’orteil et du 1er métatarsien.

La rotation du gros orteil favorise également la formation d’ongle incarné.

Du fait de cette position, un côté est constamment étiré et provoque des douleurs musculo- ligamentaires pendant que le côté opposé est comprimé favorisant l’apparition d’arthrose.

Le manque de place crée un conflit entre le gros orteil et le 2ème orteil pouvant provoquer un œil de perdrix (cor interdigital).

Ce manque de place force le 2ème orteil à s’adapter, il peut soit chevaucher le gros orteil et provoquer un cor sur ce dernier, soit se glisser sous le gros orteil et provoquer un cor sous ce dernier.

Le 5ème orteil se retrouve également comprimé et est souvent le siège d’un cor.

La douleur peut créer un report de charge en latéral et former de la corne sous le bord latéral du pied plus précisément sous la tête du 5ème métatarsien.


Quels sont les causes? Cette pathologie est souvent due à des facteurs génétiques. Il existe en effet une prédisposition congénitale. Les chaussures et notamment les chaussures à talons et à bouts pointus, l’âge et la ménopause pourraient également être responsables de l’apparition d’un hallux valgus. Elle touche majoritairement les femmes (90-95 %: ménopause+ mauvais chaussages), et concernerait jusqu’à 30 % des personnes âgées (dû aux relâchements musculaires et ligamentaires). Enfin, certaines maladies comme la poliomyélite ou des maladies rhumatologiques comme la polyarthrite rhumatoïde augmenteraient le risque de développer un hallux valgus. Les ligaments hypersouples (hyperlaxité ligamentaire) peuvent aussi être un facteur favorisant l’hallux valgus, tout comme les troubles statiques où morphologiques aux pieds. Un pied valgus ( qui s’affaisse à l’intérieur), raccourcissement du 1er orteil ou, au contraire, un 1er orteil très allongé comme dans le pied « hyper-égyptien » sont des facteurs favorisants de la déformation.


Quels sont les traitements? Il faut d’abord traiter la cause afin de ralentir l’évolution.


§ Les semelles orthopédiques qui auront différents rôles: Corriger le trouble de la statique favorisant la déformation, soulager la douleur d’appui et ralentir le processus de déviation en déchargeant la zone.


§ Les orthoplasties: En phase débutante l’hallux valgus peut également être ralentit par un écarteur (orthoplastie) à intercaler dans le 1er espace inter métatarsien. Elles peuvent également être utilisés afin de protéger les zones de conflits et d’éviter ou stopper l’apparition de cors.


§ Des contentions nocturnes faites sur mesure peuvent être portées de façon très régulière et peuvent ralentir nettement l’évolution. Ces contentions ne sont portés que la nuit.


§ En cas de poussée inflammatoire, la cryothérapie (usage du froid) et l’application de gel ou de patch anti-inflamatoire peut aider grandement le patient.


§ Un tape peut être posé pour soulager l’inflammation créée par la déviation.


§ La chirurgie: Lorsque la douleur n’est plus tolérée et que le patient n’est plus à même de supporter son chaussant, la chirurgie est vivement conseillé. Non seulement pour réduire la déviation et faire disparaître l’exostose mais également pour éviter toutes complications aux étages sus jacents engendrés par l’hallux valgus (le patient prend des appuis antalgiques afin d’esquiver la douleur au niveau du gros orteil qui peut avoir des conséquences aux niveaux des genoux, du dos etc…). Le podologue prodiguera également des conseils de chaussage (port de chaussure avec un avant pied large et souple afin d’éviter toutes compressions à ce niveau ainsi qu’une chaussure avec un bon cambrion et un bon contrefort afin de bien maintenir le pied. Un prochain article sur la chaussure vous permettra de mieux comprendre tout cela).


L’hallux rigidus= arthrose de l’articulation métatarso-phalangienne de l’hallux. Cette arthrose correspond à l’usure du cartilage entre le métatarsien et la phalange à la base du gros orteil: l’extrémité du 1er métatarsien et de la 1ere phalange ne peuvent plus glisser convenablement l’un contre l’autre. Cette usure est variable. Avec la destruction du cartilage, l’os se retrouve à découvert. Étant rugueux, cela entraîne des frottements lors des mouvements de l’articulation. Avec l’évolution de la maladie, il finit par se déformer. Ses bords s’épaississent et construisent des éperons osseux (ostéophytes).Cette arthrose est centrée (sans déviation) à la différence de l’arthrose compliquant un hallux valgus. Ici la réaction arthrosique, étant en dorsal, peut provoquer une exostose appeler le « dorsal bunion » (oignon dorsal). On retrouve une nette perte de mobilité articulaire en flexion dorsale (vers le haut) du gros orteil (la flexion normale est d’environ 90°). Cette raideur se compense parfois par un excès de flexion dans l’articulation inter-phalangienne réalisant une « barquette ». Les douleurs peuvent être dû à ce blocage articulaire, à la compression d’un nerf sensitif surtout avec le chaussage du fait de l’exostose mais également elles peuvent être à distance (report de charge sur les autres têtes métatarsiennes pouvant créer des callosités, des cors mais également douleurs possibles aux étages sus jacents, comme l’hallux valgus, du fait d’une posture antalgique du pied en « supination »= pied prenant appui sur le bord latéral).


Quels sont les facteurs favorisants? 


§ Les hommes sont plus touchés que les femmes contrairement à l’hallux valgus.


§ 1er rayon long (pied égyptien, 1er métatarsien long).


§ Chaussures étroites ou talons hauts.


§ Traumatismes ou microtraumatismes (dû aux sports où aux accidents).


§ Forme carrée de l’extrémité (tête) du 1er métatarsien.


§ Des troubles de la statique du pied (ex. : pied plat, pied valgus).


§ Des pathologies infectieuses.


Quels sont les traitements?


§ Les semelles orthopédiques afin de décharger la 1ère tête métatarsienne pour réduire au maximum la sollicitation de cette articulation à la marche.


§ Traitement médical à base d’antalgiques et d’anti-inflammatoires; injections intra-articulaires d’anti-inflammatoires stéroïdiens ou de visco-suppléments.


§ Orthoplasties pour limiter les zones conflictuelles.


§ Des séances de rééducation (kinésithérapie).


§ Choix de chaussures à semelles rigides.


§ Chirurgie: Celle-ci n’est pratiquée qu’en dernière intention lors d’échec des autres traitements possibles. L’intervention la plus pratiquée est l’arthrodèse (blocage de l’articulation).

Hallux Rigidus

Hallux Rigidus


-La goutte: Rhumatisme articulaire dû à des dépôts de cristaux microscopiques d’acide urique dans les articulations. Il n’y a pas de goutte sans un taux trop élevé d’acide urique dans le sang (hyper-uricémie). Toutes les articulations sont susceptibles d’être touchées, mais le plus souvent, la maladie se déclare d’abord dans celle située à la base du gros orteil. L’articulation devient alors rouge violacé et enflée. Elle touche 3 % de la population adulte, principalement les hommes. La première crise survient normalement vers l’âge de 30 ans à 45 ans pour les hommes, et après la ménopause pour les femmes.


Quels sont les causes:


§ Les excès alimentaires, surtout de protéines issues d’abats, de viandes blanches et rouges, de poisson et de fruits de mer. De même, un apport calorique qui excède constamment les besoins de l’organisme augmente le taux sanguin d’acide urique.


§ L’abus d’alcool : la moitié des personnes qui souffrent de la goutte auraient de mauvaises habitudes de consommation d’alcool. L’éthanol augmente la production d’acide urique (sans avoir d’effet sur son excrétion). La bière est la boisson alcoolique qui élève le plus le taux d’acide urique.


§ Le stress : il épuise les substances antioxydantes de l’organisme. Les radicaux libres attaquent alors davantage les cellules et précipitent la mort cellulaire (entraînant la formation d’acide urique).


§ Les hommes, probablement parce que dès la puberté, leur taux d’acide urique sanguin est naturellement plus élevé que celui des femmes. Par contre, à la ménopause, les femmes ont un taux d’acide urique semblable à celui des hommes, et l’écart entre les sexes s’amoindrit. Avant la ménopause, les hormones oestrogènes activent l’élimination de l’acide urique par les reins.


§ Les individus atteints de l’un ou l’autre des problèmes de santé suivants : une maladie des reins (calculs rénaux, insuffisance rénale), de l’hypertension, le syndrome métabolique, le diabète, l’obésité, l’hypercholestérolémie, un rétrécissement de l’ouverture des artères (athérosclérose).


§ Les personnes qui prennent certains médicaments, comme les diurétiques et l’aspirine prise régulièrement à faible dose.


§ Les personnes qui ont des antécédents familiaux de goutte. Un problème métabolique héréditaire pourrait engendrer une production excessive d’acide urique dans le corps.


Quels sont les signes cliniques?


Il existe deux phases de gouttes. La phase aigu et chronique.


§ La phase de goutte aigu se caractérise par une peau rouge, chaude et gonflé en regard de l’articulation touché (principalement le gros orteil). La crise va durer quelques jours à quelques semaines et au début une seule articulation est touchée. Les crises sont assez espacés et disparaîtrons d’un coup.


§ La phase de goutte chronique, elle se caractérise par des crises certes moins douloureuses mais beaucoup plus rapprochés créant des douleurs permanentes ainsi que des déformations articulaires. A ce stade, atteint après des années de phase aiguë, les dépôts d’acide urique dans les tissus sont majeurs (on parle de tophus goutteux), parfois visibles sous la peau. Les dépôts les plus dangereux sont ceux qui se font dans le rein qui finit par ne plus fonctionner correctement conduisant à l’insuffisance rénale et son traitement ultime : la dialyse rénale.


Comment diagnostiquer la goutte?


§ Examen biologique par une prise de sang afin de mesurer le taux d’acide urique dans le sang (uricémie); Échantillon d’urine afin d’évaluer la quantité d’acide urique excrétée par les reins; Ponction du liquide synovial de l’articulation atteinte afin de rechercher des cristaux d’acide urique, pour confirmer le diagnostic.


§ Examen radiologique, spécialement pour la goutte au stade chronique où la destruction articulaire sera apparente.


Comment la traiter?


§ Repos de l’articulation touché.


§ En période de crise: anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) oraux comme l’ibuprofène (Advil®, Motrin®) ou le naproxène (Naprosyn®, Aleve®, Anaprox®).


§ Si les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont inefficaces, un traitement par voie orale à la Colchicine (Colchimax® anti-inflammatoire et anti-douleur) peut aider. Sachant que ce dernier n’est prescrit qu’en derniers recours car il engendre de nombreux effets secondaires (nausées, vomissements, diarrhée, crampes abdominales) et doit toujours être associés à un traitement de fond. Effectivement, il réduit la fréquence des crises mais n’empêchent pas la formation de cristaux d’acide urique au niveau de l’articulation.


§ Hypouricémiants (traitement de fond): Il y a ceux qui diminuent la production d’acide urique au-dessous de 60 mg/litre (allopurinol) , ou ceux qui augmentent l’élimination rénale de l’acide urique (uricosuriques).


§ D’un point de vue alimentaire, il faut éviter les produits qui font monter l’acide urique : aliments (abats, crustacés notamment) et boissons (vins cuits, alcools forts, bières même sans alcool et surtout sodas) et préconiser ceux qui le font baisser (lait et laitages, fruits contenant de la vitamine C : orange, pamplemousse, cerises).


§ Semelles orthopédiques afin de décharger l’articulation douloureuse.


§ Orthoplastie afin d’éviter l’appui sur la zone douloureuse surtout en phase aigu.

La goutte/ Gout

La goutte/ Gout


-Insuffisance fonctionnelle du premier rayon (Maladie de Duddley Morton): Il s’agit d’un défaut d’appui de la première tête métatarsienne souvent influencé par un premier orteil court. Cela se traduit par une hyper mobilité de la colonne interne du pied (toutes les articulations de la partie interne du pied partant du gros orteil à l’arrière pied). Cette hyper mobilité entraine un défaut d’appui du 1er métatarsien avec report de charge sur les métatarsiens voisins et donc métatarsalgies (douleurs au niveau de l’avant pied en plantaire). Elle peut aussi se propager au médio pied et provoquer un pied plat valgus.


Quels sont les causes? Cela peut être dû à une première tête métatarsienne plus courte que la deuxième, qui peut être congénitale ou acquise. Mais cela peut être induit aussi par un avant pied rond.


Quels traitements? 


§ Soins de pédicurie (exérèse des callosités et/ou des cors sous les têtes métatarsiennes adjacentes principalement 2ième et 3ième têtes du fait du report de charges sous ces dernières).


§ Semelles orthopédiques afin de redonner de l’appui au premier rayon avec un élément de stimulation et de décharger les autres têtes métatarsiennes douloureuses.


-Compression du nerf piégé: Dans certain cas, la douleur du gros orteil peut être dû à une compression de ce nerf. Il existe de nombreux nerf sensitifs au niveau du pied et la sollicitation excessive des pieds peut entraîner l’irritation de ce nerf dit nerf piégé. De nombreux facteurs peuvent également engendrer une compression de ce nerf: œdème, port de chaussures trop étroite, trouble de la statique du pied, malformation du pied tel que « le tarse bossu » (hypertrophie osseuse du pourtour osseux de l’articulation entre le 1er cunéiforme et la base du 1er métatarsien). A savoir que le patient va se plaindre de douleurs à type de décharge électrique, de brûlure, de fourmillements.


Comment le diagnostiquer? Un IRM permettra de voir la compression du nerf.


Comment le traiter?


§ Port de semelles orthopédiques afin de stabiliser le médio pied et éviter les contraintes à l’origine de cette irritation et compression.


§ Bon chaussage avec un cuir souple, une chaussure large au niveau de l’avant pied et éviter toute couture à ce niveau.


§ Traitement médical: Injections d’anti-inflammatoires.


§ Chirurgie en dernier recours afin de libérer directement le nerf de la compression.


Sésamoidite=inflammation des os sésamoïdes du pied. Ce sont les 2 petits os en forme de haricot situés sous la tête du 1er métatarsien dans l’épaisseur du tendon. La douleur de la sésamoïdite apparaît sous la base du gros orteil (la première articulation métatarsienne). La douleur empire généralement à la marche, en particulier lorsque la personne porte des chaussures à semelles fines ou souples où à talons hauts. La zone peut être chaude où gonflée, et le gros orteil peut être rouge.


Quels sont les causes? Elles sont causés par de fortes contraintes répétées sur l’articulation métatarso-phalangienne en flexion qui peuvent déclencher cette réaction inflammatoire très douloureuse et persistante.


§ Danse sur la pointe des pieds ou certains sports avec réception de sauts sur l’avant-pied sur sol dur.


§ Les personnes ayant un pied creux très prononcés.


§ Les personnes portants des talons hauts.


§ Les personnes ayant un hallux valgus pouvant créer un hyper appui au niveau de ces os.


Quels traitements? Il est d’abord impératif de faire un diagnostic différentiel. Une radiographie sera effectué afin d’exclure un diagnostic d’arthrite (inflammation articulation tel que la goutte), de toutes fractures et afin de visualiser également si l’os sésamoïde est lui même fracturé; une ponction articulaire sera également réalisée en cas de suspicion de goutte ou d’arthrite infectieuse.


§ Conseil de chaussage avec semelles épaisses et talons bas.


§ Semelles orthopédiques afin de diminuer la pression sous la 1ière tête métatarsienne et donc de supprimer la douleur.


§ Traitements médicamenteux: Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) par voie orale ou des infiltrations d’un mélange de corticoïdes/d’anesthésiques dans la zone touchée.

Sésamoïdite/ Sesamoiditis


  • Douleurs autour du 2nd orteil. Qu’est-ce-que cela peut être?

Maladie de Freiberg: C’est une pathologie qui correspond à la nécrose (mortification) d’une tête métatarsienne. La 2ième tête métatarsienne est le plus souvent touché. La nécrose aplatit la tête du métatarse. L’évolution se fait vers l’arthrose (usure et destruction de l’articulation). Il se produit alors une « bosse » en regard de l’articulation, une raideur et des douleurs. Elle est causé par des troubles morphologiques tel qu’un 1er métatarsien court ou un 2nd métatarsien long ce qui augmente les contraintes au niveau de la tête et de l’articulation du 2ième métatarsien. La douleur est principalement ressentie dans l’avant-pied en charge à la tête du 2e métatarsien, en particulier lors des impulsions ou du port de chaussures à talons hauts. L’articulation métatarsophalangienne peut également être tuméfiée et être le siège d’une limitation douloureuse des mouvements passifs. A savoir que cette pathologie, touche le plus souvent les femmes pubaires. La douleur peut dans certain cas disparaître au cours de la puberté mais réapparaître à l’âge adulte de part les douleurs arthrosiques créées par cette dernière.


Quels sont les facteurs aggravants? La danse classique est le premier facteur aggravant du fait de l’hypersollicitation de la 2ième articulation métatarsophalangienne avec les pointes; également le jogging surtout pour ceux qui courent sur la pointe des pieds.


Comment diagnostiquer ce problème? La radiographie: Typiquement, la tête du 2e métatarsien est élargie et aplatie, et l’articulation métatarsienne apparaît irrégulière, avec une sclérose osseuse.


Quels sont les traitements?


§ Semelles orthopédiques afin de décharger l’articulation. Idéalement c’est bien de prendre en charge le problème dès l’adolescence afin de favoriser la revascularisation de la tête et d’éviter l’arthrose à l’âge adulte.


§ Conseil de chaussage: Évitez les talons hauts et les chaussures à avant pied pointu.


§ Injections de corticostéroïdes afin d’atténuer les poussées très douloureuses.


§ Traitement chirurgical en cas d’échec des traitements médicaux: Possibilité de faire soit un simple « nettoyage articulaire », soit faire une section osseuse pour utiliser au mieux le cartilage correct, soit implanter une prothèse en silicone (boule remplaçant la tête). Cette prothèse améliore le plus souvent la mobilité et la douleur. Comme pour toute prothèse, on peut être amené à devoir la changer ultérieurement.

Maladie de Freiberg/ Freiberg’s disease

Maladie de Freiberg/ Freiberg’s disease


-La fracture de fatigue ou fracture de stress: Elle survient lors d’une activité physique soutenue, intensive, répétitive sur un os sain. Elle apparaît principalement lors d’une activité inhabituelle pratiquée soudainement de façon régulière sans que le pied ait eu le temps de s’adapter ou lors d’une augmentation brutale de la pratique d’une activité sportive. Elle touche principalement le col du 2ième métatarsien mais d’autres parties du pied, de la cheville voir de la jambe peuvent être atteints. Le patient va se plaindre de douleurs au niveau de l’avant pied sans avoir le sentiment d’avoir eu un choc et parfois il peut avoir la présence d’un œdème associéé.


Qui peut être touchés? Danseuses avec le port de talons hauts, militaires, une personne de 60 ans passant sans transition d’un statut de travailleur sédentaire en nouveau retraité sportif, sportifs de haut niveau, joggers, randonneurs. Tout effort inhabituel répétée entrainant une hypersollicitation de la 2ième tête métatarsienne. A savoir qu’une mauvaise alimentation et un manque d’hydratation sont des facteurs aggravants.


Comment la diagnostiquer? Radiographie; une Tomodensitométrie où une IRM peuvent être réalisés afin de visualiser la ligne de perte de continuité propre à la fracture.


Quel traitements?


§ Semelles orthopédiques: Le but étant de décharger totalement l’avant pied afin de permettre une cicatrisation de la lésion et une disparition de la douleur d’appui.


§ Bonnes chaussures qui prodiguent un bon maintien du pied.


§ Si la fracture est déplacée (les fragments sont éloignés), un plâtre peut aider à soigner la fracture.


§ En cas d’œdème: Surélever les pieds du lit ; Drainer l’œdème chez un kinésithérapeute ; Utiliser le glaçage ;  Mettre du gel anti-inflammatoire.

Fracture de stress/ Stress fracture


Subluxation de la 2ième métatarsophalangienne: Associée à un hallux valgus infraductus (gros orteil qui passe sous le 2nd), le tableau est identique à celui d’une griffe d’orteil (ou orteil en marteau) avec cor au niveau de l’interphalangienne proximale. Il s’agit d’une inflammation de cette articulation. On aura la sensation d’une marche d’escalier lors de la palpation dorsale de l’interligne articulaire due à la subluxation.


§ Le traitement consistera à réaliser des soins de pédicurie pour les cors; réaliser des semelles orthopédiques pour harmoniser les appuis au niveau de l’avant pied et réaliser une orthoplastie correctrice. A savoir que le chirurgien peut manuellement luxer et repositionner l’articulation.

Subluxation de la 2ième articulation métatarsophalangienne/ Subluxation of the 2nd metatarsophalangeal joint


Syndrome algique du 2ième rayon métatarsophalangien: En situation physiologique un élément anatomique, la plaque plantaire, stabilise l’articulation métatarsophalangienne du 2ème rayon et évite à la phalange de se luxer. Pour diverses raisons, cette plaque plantaire va se rompre et aboutir progressivement à une luxation dorsale de la phalange sur la tête du 2ème métatarsien. Il en résulte une surcharge d’appui sur la tête métatarsienne à l’origine de métatarsalgies. Les causes de cette dégénérescence de la plaque plantaires sont nombreuses : hallux valgus par défaut d’appui sur le premier rayon, excès de longueur du 2ème métatarsien, pathologies rhumatismales, etc… Le patient va se plaindre de douleurs plantaires (métatarsalgies) et dorsales au niveau de la tête du 2ième métatarsien.

Le syndrome algique du 2ème rayon se développe en 3 phases :


§ La phase d’instabilité simple de la 2° articulation métatarso-phalangienne: Pas de déformation mais simplement une douleur au niveau de l’articulation.


§ La phase de subluxation de cette articulation vu précédemment.


§ La phase de luxation fixée.


Quels sont les facteurs favorisants?


§ Ce syndrome touche principalement les femmes de 45-50 ans.


§ Une surcharge d’appui sur le 2ème métatarsien due à une insuffisance d’appuis du 1er métatarsien : surtout dans le cas d’un Hallux Valgus associé.


§ Les Pieds creux entrainent une surcharge des rayons médians.


§ Les séquelles d’entorses de l’articulation concernée peuvent provoquer une aggravation brutale du syndrome.


§ Les infiltrations de corticoïdes au niveau de l’articulation peuvent fragiliser la plaque plantaire et déclencher le syndrome.


§ Les chaussures nécessitant un « grasping » des orteils pour éviter le déchaussement (ballerines, escarpin, sabots, talons hauts).


§ La Polyarthrite Rhumatoïde, à un stade avancé la pathologie provoque d’importantes déformations articulaire.


Comment le diagnostiquer? La radiographie (possibilité d’apercevoir un hallux valgus, une luxation de l’articulation métatarsophalangienne où un excès de longueur du 2ième métatarsien); Échographie ou IRM qui permettra de voir la rupture de la plaque plantaire.


Quels traitements?


§ Semelles orthopédiques afin de décharger la zone douloureuse, de corriger les troubles de la statique associé et afin de mieux répartir les charges aux niveaux de l’avant pied.


§ Orthoplastie protectrice en cas de luxation fixé afin de protéger des frottements et éviter l’apparition des cors.


§ Traitement médical: Anti Inflammatoires Non Stéroidiens.


§ Chirurgie en cas d’échec du traitement médical: Elle consiste en une réparation de la plaque plantaire à ciel ouvert; Une prise en charge de l’étiologie de la métatarsalgie; Ténotomie des muscles extenseurs et/ou fléchisseurs des orteils pour diminuer la griffe.

Le syndrome de Thomas Morton: Autrement appelé « névrome de Morton », celui-ci est caractérisé par une douleur aiguë du pied. Ce syndrome se caractérise par une compression d’un nerf sensitif dit nerf digital qui se retrouve pris entre deux ligaments (le ligament inter métatarsien et le ligament transverse superficiel). Ce syndrome touche principalement les femmes vers la cinquantaine et vont décrire une douleur à type de décharge électrique, « coup de couteau », de brûlure voir de fourmillements au niveau de l’avant pied principalement entre le 2ième et 3ième orteil. Tous les espaces intermétatarsiens peuvent être touchés mais ce névrome siège principalement au niveau du 2ième espace intermétatarsien.


Quels sont les facteurs favorisants?


§ Le port de talons hauts et/ ou chaussures avec un avant pied étroit.


§ Les troubles de la statiques (pieds creux, pied valgus). Ces derniers peuvent créer un hyper appui favorisant la compression du nerf.


§ L’hallux valgus est un facteur aggravant du Morton.


Comment le diagnostiquer? Il existe des signes caractéristiques du Morton.


§ Signe de Mulder: On reproduit la position du pied dans une chaussure en comprimant d’une main les têtes métatarsiennes, et en venant presser entre son pouce et l’index l’espace douloureux.

Mulder’s sign


§ Signe de Lasègue reporté aux orteils: Il consiste à réaliser un étirement du nerf interdigital de l’espace affecté, ce qui est obtenu en portant le où les orteils concernés en dorsi flexion maximale.

Lasègue’s sign


§ Un autre signe récurent est une hypoesthésie en« feuillet de livre » sur les faces des orteils correspondants à la division du nerf.

Hypoesthesia in « book leaf »


§ L’échographie et une IRM. La radiographie ne sera pas nécessaire car c’est du tissus neuronal et sera donc invisible à la radio.


Comment le traiter?


§ Semelles orthopédiques afin de décharger la zone de compression.


§ Conseil de chaussure avec un avant pied large et éviter le port de talons hauts.


§ Des tapes en attendant les semelles afin soulever les tissus au niveau de la zone comprimé et de permettre une meilleur irrigation à ce niveau.


§ L‘argile verte en cataplasme pendant la nuit peut soulager les douleurs. Enduisez votre pied avec de l’argile verte et entourez le tout d’un film alimentaire étirable.


§ Les huiles essentielles de Gaulthérie (1 goutte), d’Eucalyptus citronné (2 gouttes) et de Genévrier commun (1 goutte), à raison de 4 à 6 applications en massages par jour, peuvent soulager les douleurs.


§ Possibilité d’appliquer des anti inflammatoires et du froid sur la zone.


§ Dans les cas rebelles, des infiltrations à base de cortisone pourront s’avérer nécessaires.


§ En cas d’échec, le traitement devra obligatoirement passer par une intervention chirurgicale. Cette dernière repose sur la libération du nerf comprimé

Morton

Morton

  • Syndrome pseudo-inflammatoire du 4ième orteil: Le 4ième orteil prend brutalement l’aspect d’une saucisse. Il devient rouge, chaud, oedématié et douloureux. Ce syndrome aigu est dû à l’onde de choc provoquée par la projection de l’avant pied contre le bord latéral de la tige, surtout dans le pied creux varisant. Le 5ième orteil très court échappe à la compression. Il ne doit pas être confondu avec l’orteil en saucisse rhumatismal (spondyarthropathie, psoriasis) qui peut toucher d’autres petits orteils.

Comment le traiter?


§ Semelles orthopédiques afin de corriger le trouble de la statique à l’origine.


§ Anti Inflammatoire.


§ Port de bonnes chaussures avec un avant pied large et un cuir souple.

Syndrome pseudo-inflammatoire du 4ième orteil/ pseudo-inflammatory syndrome of the 4th toe


  • Le Quintus Varus: Il se définit par une déviation latérale du 5ième métatarsien et médiale de la 1ière phalange du 5ième orteil. Elle est similaire à l’hallux valgus qui affecte le gros orteil. La face latérale de la 5ième tête métatarsienne entre en conflit avec la chaussure ce qui provoque l’exostose locale et la bursite (bunionette ou le Tailor’s Bunion). Le 5ième orteil se dévie progressivement et peut se faufiler soit au-dessus soit en-dessous du 4ième orteil. Le patient se plaindra de douleurs de part l’apparition d’hyperkératose au niveau des zones de frottements; l’apparition de cors (au niveau des orteils et entre les orteils: œil de perdrix); l’inflammation souvent associée; une gêne avec le chaussant du fait de l’élargissement du pied.

Quels sont les causes? Comme l’hallux valgus, le principal facteur est l’hérédité; un mauvais chaussage (chaussures à talons où trop petites).


Comment le diagnostiquer? Radiographie.


Quels traitements?


§ Semelles orthopédiques afin de diminuer la pression sous la 5ième tête métatarsienne.


§ Orthoplastie protectrice au stade évolué afin de protéger des zones de frottements et orthoplastie correctrice au stade débutant afin de limiter l’évolution (écarteur 4ième espace interdigital).


§ Conseil chaussage avec un avant pied large afin de ne pas compresser les têtes métatarsiennes et un talon inférieur à 1 pouce afin de réduire la pression au niveau de l’avant pied.


§ La chirurgie: En dernier recours, si la douleur est insupportable et que le patient ne supporte plus ses chaussures. Les techniques seront identiques à celles de l’hallux valgus (ostéotomie de type Scarf; chirurgie percutanée etc…en fonction du degré de la déviation).

Quintus Varus

  Quintus Varus


Devant toutes métatarsalgies (douleurs de l’avant pied en plantaire plus exactement au niveau de la palette métatarsienne) en fonction de la localisation un diagnostic différentiel devra donc être fait avec toutes ces pathologies décrites. Les causes peuvent donc être traumatiques ou secondaires à des hyper appuis causés par des troubles de la statiques ou des pathologies inflammatoires ou rhumatismales. La surcharge pondérale est un des facteurs favorisants accentuant la douleur sous l’avant pied. A noter qu’il est toujours important de bien choisir son chaussant en fonction de la morphologie de son pied (Pied Égyptien= 1er orteil plus grand que le second; Pied Grec= 2nd orteil plus grand que le premier; Pied Romain ou Pied Carrée les 1ers, 2nd et 3ièmes orteils sont aux mêmes niveaux et plus grand que les 4ièmes et 5ièmes orteils. Pas du tout adapté aux formes pointues mais reste le plus facile à chausser dans les chaussures de sports).

A noter également que pour toutes ces pathologies, lorsqu’elles sont aux stades inflammatoires, des huiles essentielles peuvent être prescrites à la place des crèmes anti-inflammatoires.


  • Pain around the hallux (big toe). What can it be?

There are several possible causes. The clinical examination and additional examinations will confirm the diagnosis.


Hallux valgus (see pictures above): First most frequently encountered cause. From the Latin hallux (big toe) and valgus (shot outside). Hallux valgus is a deviation of the joint of the big toe, we speak of hallux valgus when this deviation becomes too large (when the angle between the big toe and the 1st metatarsal exceeds 10°). It results radiologically in a subluxation (almost complete dislocation) of the joint between the metatarsus and the phalanx. In other words, an increase in the angle between the 1st metatarsal and the first phalanx of the Hallux. Gradually, this more pronounced angulation turns into an unsightly « exostosis ». It is commonly referred to as « the bunion », and is characterized by the progressive appearance of a lateral bone protrusion. It evolves by crisis. This explains why there will be very painful phases in times of crisis and absolutely painless phases. Each attack corresponds to an inflammatory outbreak and therefore to an increase in deformation.

This deformation can be associated with an inflammation called bursitis (also called hygroma, is characterized by an inflammation of the bursa, a « small bag » filled with fluid, and serving as a cushion between the tendon and the bone. The Treatments are ice to reduce the level of inflammation, reduce pain and deflate the affected area; painkillers may also be prescribed: aspirin, paracetamol or ibuprofen).

It is also most often associated with a rotation of the big toe causing calluses at the edge of the toe and the 1st metatarsal.

The rotation of the big toe also promotes the formation of ingrown nails.

As a result of this position, one side is constantly stretched and causes musculo- ligament pain while the opposite side is compressed, promoting the development of osteoarthritis.

The lack of space creates a conflict between the big toe and the second toe that can cause an interdigital corn.

This lack of space forces the 2nd toe to adapt, it can either ride the big toe and cause a corn on it, or slip under the big toe and cause a corn under it.

The 5th toe is also compressed and is often the seat of a corn.

The pain can create a lateral load shift and form corn under the lateral edge of the foot, more precisely under the head of the 5th metatarsal.


What are the causes? This pathology is often due to genetic factors. There is indeed a congenital predisposition. Shoes, especially shoes with heels and pointed toes, age and menopause may also be responsible for the development of hallux valgus. It mainly affects women (90-95%: menopause + bad footwear), and affects up to 30% of the elderly (due to muscle and ligament relaxation). Finally, some diseases such as polio or rheumatological diseases such as rheumatoid arthritis may increase the risk of developing hallux valgus. Hyperslexible ligaments (ligament hyperlaxity) can also be a factor in hallux valgus, as can static or morphological foot disorders. A valgus foot (which collapses inside), shortening of the 1st toe or, on the contrary, a very elongated 1st toe as in the « hyper-Egyptian » foot are factors favouring deformation.


What are the treatments? The cause must first be treated in order to slow down the evolution.


§ Orthotics which will have different roles: Correct the static disorder promoting deformation, relieve the support pain and slow down the deflection process by unloading the area.


§ Silicone toe protector: In the early phase, hallux valgus can also be slowed down by a toe separator to be inserted into the 1st inter-metatarsal space. They can also be used to protect conflict areas and to avoid or stop the appearance of corns.


§ Bunion night splint can be worn very regularly and can significantly slow down the process. It is only worn at night.


§ In the event of an inflammatory crisis, cryotherapy (use of cold) and the application of an anti-inflammatory gel or patch can greatly relieve the patient.


§ A bunion tape can be applied to relieve the inflammation created by the deviation.


§ Surgery: When pain is no longer tolerated and the patient is no longer able to support his or her footwear, surgery is strongly recommended. Not only to reduce the deviation and eliminate exostosis but also to avoid any complications at the above-mentioned levels caused by hallux valgus (the patient takes analgesic supports in order to avoid pain in the big toe which can have consequences in the knees, back etc…). The podiatrist will also provide footwear advice (wearing shoes with a wide and flexible forefoot to avoid any compression at this level as well as a shoe with a good arch and a good buttress to properly maintain the foot. A future article on footwear will allow you to better understand all this).


Hallux rigidus = osteoarthritis of the metatarsophalangeal joint of the hallux. This osteoarthritis corresponds to the wear and tear of the cartilage between the metatarsal and phalanx at the base of the big toe: the end of the 1st metatarsal and the 1st phalanx can no longer slide properly against each other. This wear is variable. With the destruction of the cartilage, the bone is exposed. Being rough, this causes friction during joint movements. As the disease progresses, it eventually deforms. Its edges thicken and build bone spurs (osteophytes). This arthrosis is centred (without deviation) unlike osteoarthritis which complicates hallux valgus. Here the arthrosic reaction, being dorsal, can cause an exostosis called the « dorsal bunion ». There is a clear loss of joint mobility in dorsal flexion (upwards) of the big toe (normal flexion is about 90°). This stiffness is sometimes compensated by an excess of flexion in the interphalangeal joint. The pain may be due to this joint blockage, to the compression of a sensitive nerve especially with footwear due to exostosis but also to distance (load transfer to other metatarsal heads that can create calluses, corns but also possible pain on the upper body, such as hallux valgus, due to an analgesic posture of the foot in « supination »= feet supported on the lateral edge).


What are the contributing factors?


§ Men are more affected than women, unlike hallux valgus.


§ 1st long ray (Egyptian foot, 1st long metatarsal).


§ Narrow shoes or high heels.


§ Trauma or microtrauma (due to sports or accidents).


§ Square shape of the end (head) of the 1st metatarsal.


§ Static foot disorders (e. g. flat foot, valgus foot).


§ Infectious diseases.


What are the treatments?


§ Orthotics to relieve the 1st metatarsal head to reduce the stress on this joint when walking as much as possible.


§ Medical treatment with painkillers and anti-inflammatory drugs; intra-articular injections of steroidal anti-inflammatory drugs or visco-supplements.


§ Sillicon toe protector to limit conflict areas.


§ Rehabilitation sessions (physiotherapy).


§ Choice of shoes with rigid soles.


§ Surgery: This is performed only as a last resort when other possible treatments fail. The most common procedure is arthrodesis (joint blockage).


-Gout (see pictures above): Articular rheumatism due to microscopic deposits of uric acid crystals in the joints. There is no gout without too high a level of uric acid in the blood (hyper-uricemia). All joints are likely to be affected, but most often the disease first develops in the joint at the base of the big toe. The joint then turns purplish red and swollen. It affects 3% of the adult population, mainly men. The first attack usually occurs around the age of 30 to 45 for men, and after menopause for women.


What are the causes?


§ Excess food, especially protein from offal, white and red meat, fish and seafood. Similarly, a caloric intake that constantly exceeds the body’s needs increases the blood uric acid level.


§ Alcohol abuse: half of the people who suffer from gout are said to have poor alcohol consumption habits. Ethanol increases uric acid production (without affecting its excretion). Beer is the alcoholic beverage that raises uric acid levels the most.


§ Stress: it depletes the body’s antioxidant substances. Free radicals then attack the cells more and precipitate cell death (leading to uric acid formation).


§ Men, probably because their blood uric acid levels are naturally higher than those of women from puberty onwards. However, at menopause, women have similar uric acid levels to men, and the gender gap narrowed. Before menopause, estrogen hormones activate the elimination of uric acid by the kidneys.


§ People with any of the following health problems: kidney disease (kidney stones, kidney failure), hypertension, metabolic syndrome, diabetes, obesity, hypercholesterolemia, narrowing of the artery opening (atherosclerosis).


§ People who take certain medications, such as diuretics and aspirin, taken regularly at low doses.


§ People with a family history of gout. An inherited metabolic problem could lead to excessive uric acid production in the body.


What are the clinical signs?


There are two Gout phases. The acute and chronic phase.


§ The acute gout phase is characterized by red, warm and swollen skin opposite the affected joint (mainly the big toe). The attack will last from a few days to a few weeks and at the beginning only one joint is affected. The crises are fairly spaced apart and will suddenly disappear.


§ The chronic gout phase, it is characterized by attacks that are certainly less painful but much closer together, creating permanent pain and joint deformities. At this stage, reached after years of acute phase, uric acid deposits in the tissues are major (known as droopy tophus), sometimes visible under the skin. The most dangerous deposits are those in the kidney, which eventually fails to function properly leading to kidney failure and its ultimate treatment: kidney dialysis.


How to diagnose Gout?


§ Biological examination by blood sampling to measure uric acid levels in the blood (uricemia); Urine sample to assess the amount of uric acid excreted by the kidneys; Puncture of the synovial fluid in the affected joint to look for uric acid crystals, to confirm the diagnosis.


§ Radiological examination, especially for gout in the chronic stage where joint destruction will be apparent.


How to treat it?


§ Rest of the affected joint.


§ In times of crisis: oral non-steroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) such as ibuprofen (Advil®, Motrin®) or naproxen (Naprosyn®, Aleve®, Anaprox®).


§ If non-steroidal anti-inflammatory drugs are ineffective, oral treatment with Colchicine (Colchimax® anti-inflammatory and pain reliever) may help. Knowing that the latter is prescribed only as a last resort because it causes many side effects (nausea, vomiting, diarrhea, abdominal cramps) and must always be associated with a disease-modifying treatment. Indeed, it reduces the frequency of crisis but does not prevent the formation of uric acid crystals in the joint.


§ Hypouricemic agents (background treatment): There are those that reduce uric acid production below 60 mg/litre (allopurinol), or those that increase renal uric acid elimination (uricosuric).


§ From a dietary point of view, it is important to avoid products that increase uric acid: food (offal, crustaceans in particular) and drinks (cooked wines, strong alcohols, beers even without alcohol and especially soft drinks) and recommend those that reduce it (milk and dairy products, fruits containing vitamin C: orange, grapefruit, cherries).


§ Orthotics to relieve the painful joint.


§ Silicone toe protector to avoid pressure on the painful area, especially in the acute phase.


Functional insufficiency of the first ray (Duddley Morton’s disease): This is a lack of support of the first metatarsal head often influenced by a short first toe. This results in hyper mobility of the inner spine of the foot (all joints of the inner part of the foot from the big toe to the hind foot). This hyper mobility leads to a lack of support of the 1st metatarsal with load transfer to the neighbouring metatarsals and therefore metatarsalgia (pain in the forefoot in the plantar area). It can also spread to the midfoot and cause a flat foot valgus.


What are the causes? This may be due to a shorter first metatarsal head than the second, which may be congenital or acquired. But this can also be induced by a round forefoot.


Which treatments?


§ Medical pedicure (removal of calluses and/or corns under adjacent metatarsal heads mainly 2nd and 3rd heads due to the transfer of loads under those heads).


§ Orthotics to provide support to the first ray with a stimulation element and to relieve other painful metatarsal heads.


Compression of the trapped nerve: In some cases, the pain of the big toe may be due to compression of the trapped nerve. There are many sensitive nerves in the foot and excessive stress on the feet can cause irritation of this nerve called the trapped nerve. Many factors can also cause compression of this nerve: edema, wearing shoes too narrow, disturbance of the foot’s statics, malformation of the foot such as « hunchback tarsus » (bone hypertrophy of the bony periphery of the joint between the 1st cuneiform and the base of the 1st metatarsal). The patient will complain of pain due to electric shock, burning, tingling.


How to diagnose it? An MRI will show the compression of the nerve.


How to treat it?


§ Orthotics to stabilize the midfoot and avoid the stresses that cause this irritation and compression.


§ Good fit with soft leather, a wide shoe on the forefoot and avoid stitching at this level.


§ Medical treatment: Anti-inflammatory injections.


§ Surgery as a last resort to directly release the nerve from compression.


Sesamoiditis (see pictures above)=inflammation of the sesamoid bones of the foot. These are the 2 small bean-shaped bones located under the head of the 1st metatarsal in the thickness of the tendon. The pain of sesamoiditis appears under the base of the big toe (the first metatarsal joint). Pain usually worsens when walking, especially when the person wears shoes with a thin or soft sole or high heels. The area may be hot or swollen, and the big toe may be red.


What are the causes? They are caused by repeated high stresses on the metatarsophalangeal joint in flexion that can trigger this very painful and persistent inflammatory reaction.


§ Dance on tiptoes or some sports with reception of jumps on the forefoot on hard ground.


§ People with very pronounced hollow feet.


§ People wearing high heels.


§ People with hallux valgus who can create hyper-support in these bones.


What treatments? First of all, it is imperative to make a differential diagnosis. An X-ray will be taken to exclude a diagnosis of arthritis (inflammation of the joint such as gout), any fractures and to visualize also if the sesamoid bone itself is fractured; a joint puncture will also be performed in case of suspected gout or infectious arthritis.


§ Footwear advice with thick soles and low heels.


§ Orthotics to reduce pressure under the 1st metatarsal head and thus eliminate pain.


§ Drug treatments: Oral non-steroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) or infiltration of a mixture of corticosteroids/anesthetics into the affected area.


  • Pain around the second toe. What can it be?

Freiberg’s disease (see pictures above): This is a pathology that corresponds to the necrosis (mortification) of a metatarsal head. The 2nd metatarsal head is most often affected. Necrosis flattens the head of the metatarsus. The evolution is towards osteoarthritis (wear and tear and destruction of the joint). This causes a « bump » in the joint, stiffness and pain. It is caused by morphological disorders such as a short 1st metatarsal or a long 2nd metatarsal, which increases the stress on the head and joint of the 2nd metatarsal. The pain is mainly felt in the forefoot in charge at the head of the 2nd metatarsal, especially during impulses or when wearing high heels shoes. The metatarsophalangeal joint can also be swollen and may be the site of a painful limitation of passive movements. This pathology most often affects teenage girls. In some cases, pain may disappear during puberty but reappear in adulthood due to the arthrosic pain created by this disease.


What are the aggravating factors? Classical dance is the first aggravating factor due to the hypersolicitation of the 2nd metatarsophalangeal joint with the tips; also jogging especially for those running on the tip of their feet.


How to diagnose this problem? Radiography: Typically, the head of the 2nd metatarsal is enlarged and flattened, and the metatarsal joint appears irregular, with bone sclerosis.


What are the treatments?


§ Orthotics to relieve the joint. Ideally, it is good to manage the problem from adolescence onwards in order to promote the revascularization of the head and avoid osteoarthritis in adulthood.


§ Shoe tip: Avoid high heels and pointed forefoot shoes.


§ Corticosteroid injections to reduce very painful flare-ups.


§ Surgical treatment in case of failure of medical treatments: Possibility of either a simple « joint cleaning », or a bone section to make the best use of the correct cartilage, or implant a silicone prosthesis (ball replacing the head). This prosthesis most often improves mobility and pain. As with any prosthesis, it may be necessary to change it later.


Stress fracture: It occurs during sustained, intensive, repetitive physical activity on healthy bone. It appears mainly during an unusual activity performed suddenly and regularly without the foot having had time to adapt or during a sudden increase in the practice of a sporting activity. It mainly affects the neck of the 2nd metatarsal but other parts of the foot, ankle or leg can be affected. The patient will complain of forefoot pain without feeling shocked and sometimes there may be associated edema.


Who can be affected? Dancers with high heels, military, a 60-year-old person passing without transition from a sedentary worker to a newly retired sportsman, top athletes, joggers, hikers. Any repeated unusual effort resulting in hypersolicitation of the 2nd metatarsal head. Poor nutrition and lack of hydration are aggravating factors.


How to diagnose it? Radiography; a CT scan or MRI can be performed to visualize the line of loss of continuity specific to the fracture.


Which treatments?


§ Orthotics: The aim is to completely unload the forefoot in order to allow the lesion to heal and the support pain to disappear.


§ Good shoes that provide good foot support.


§ If the fracture is displaced (the fragments are far away), a cast can help to heal the fracture.


§ In case of oedema: Raise the feet of the bed; Drain the oedema from a physiotherapist; Use icing; Put anti-inflammatory gel.


Subluxation of the 2nd metatarsophalangeal (see picture above): Associated with a hallux valgus infraductus (big toe passing under the 2nd), the picture is identical to that of a claw toe (or hammer toe) with corn at the proximal interphalangeal. It is an inflammation of this joint. The sensation of a stair tread will be felt when the joint space is palpated dorsally due to subluxation.


§ The treatment will consist of medical pedicure for the corns; orthotics to harmonize the forefoot supports and silicone toe corrector. The surgeon can manually dislocate and reposition the joint.


2nd metatarsophalangeal ray algae syndrome: In a physiological situation, an anatomical element, the plantar plate, stabilizes the metatarsophalangeal joint of the 2nd ray and prevents the phalangeal dislocation. For various reasons this plantar plate will rupture and gradually lead to a dorsal dislocation of the phalanx on the head of the 2nd metatarsal. This results in a bearing overload on the metatarsal head that causes metatarsalgia. The causes of this degeneration of the plantar plaque are numerous: hallux valgus due to lack of support on the first ray, excess lengths of the 2nd metatarsal, rheumatic pathologies, etc. The patient will complain of plantar (metatarsalgia) and back pain in the head of the 2nd metatarsal.

The 2nd ray algae syndrome develops in 3 phases:


§ The simple instability phase of the 2nd metatarsophalangeal joint: No deformity but simply pain in the joint.


§ The subluxation phase of this joint as seen above.


§ The fixed dislocation phase.


What are the factors that favour it?


§ This syndrome mainly affects women aged 45-50 years.


§ An overload of supports on the 2nd metatarsal due to insufficient supports of the 1st metatarsal: especially in the case of an associated Hallux Valgus.


§ The hollow feet cause an overload of the median rays.


§ The after-effects of sprains of the joint concerned can cause a sudden worsening of the syndrome.


§ Corticosteroid infiltration into the joint can weaken the plantar plaque and trigger the syndrome.


§ Shoes requiring a « grasping » of the toes to avoid loosening (ballerinas, pumps, hooves, high heels).


§ Rheumatoid arthritis, at an advanced stage the pathology causes significant joint deformities.


How to diagnose it? Radiography (possibility of seeing a hallux valgus, a dislocation of the metatarsophalangeal joint or an excess length of the 2nd metatarsal); Ultrasound or MRI that will show the rupture of the plantar plate.


Which treatments?


§ Orthotics to relieve the painful area, correct associated static disorders and better distribute loads to the forefoot area.


§ Silicone toe protector in case of fixed dislocation to protect against friction and avoid the appearance of corns.


§ Medical treatment: Non-steroidal anti-inflammatory drugs.


§ Surgery in case of failure of medical treatment: It consists of repairing the foot plate in the open air; Managing the etiology of metatarsalgia; Tenotomy of the extensor and/or flexor muscles of the toes to reduce the claw toe.


Thomas Morton’s syndrome (see pictures above): Otherwise known as « Morton’s neuroma », it is characterized by acute foot pain. This syndrome is characterized by a compression of a sensitive nerve called a digital nerve that is caught between two ligaments (the inter-metatarsal ligament and the superficial transverse ligament). This syndrome mainly affects women in their fifties and will describe pain such as electric shock, « stabbing », burning or tingling in the forefoot, mainly between the 2nd and 3rd toes. All intermetatarsal spaces can be affected but this neuroma occurs mainly in the 2nd intermetatarsal space.


What are the causing factors?


§ Wearing high heels and/or shoes with a narrow forefoot.


§ Static disorders (hollow feet, valgus feet). They can create hyper support that promotes nerve compression.


§ Hallux valgus is an aggravating factor in Morton.


How to diagnose it? There are characteristic signs of Morton.


§ Mulder’s sign: The position of the foot in a shoe is reproduced by compressing the metatarsal heads with one hand and pressing the painful space between the thumb and index finger.


§ Lasègue’s sign transferred to the toes: It consists in stretching the interdigital nerve of the affected space, which is obtained by wearing the toe(s) concerned in maximum dorsi flexion.


§ Another recurrent sign is a hypoesthesia in « book leaf » on the faces of the toes corresponding to the division of the nerve.


§ Ultrasound and an MRI. Radiography will not be necessary because it is neural tissue and will therefore be invisible on the radio.


How to treat it?


§ Orthotics to relieve the compression area.


§ Footwear advise with a wide forefoot and avoid wearing high heels.


§ Tapes while waiting for the orthotics to lift the tissue at the compressed area and allow better irrigation at that level.


§ Green clay in poultice during the night can relieve pain. Coat your foot with green clay and wrap it all in stretchable cling film.


§ Essential oils of Wintergreen (1 drop), Lemon Eucalyptus (2 drops) and Common Juniper (1 drop), with 4 to 6 massage applications per day, can relieve pain.


§ Possibility of applying anti-inflammatory drugs and cold to the area.


§ In rebel cases, cortisone infiltrations may be necessary.


§ In the event of failure, treatment must be carried out by surgery. It is based on the release of the compressed nerve.


  • Pseudo-inflammatory syndrome of the 4th toe (see picture above): The 4th toe suddenly takes on the appearance of a sausage. It becomes red, hot, swollen and painful. This acute syndrome is due to the shock wave caused by the projection of the forefoot against the lateral edge of the stem, especially in the varus hollow foot. The 5th very short toe escapes compression. It should not be confused with the rheumatic sausage toe (spondyarthropathy, psoriasis) which can affect other small toes.

Which treatments?


§ Orthotics to correct the static disorder in cause.


§ Anti-inflammatory.


§ Wear good shoes with a wide forefoot and soft leather.


  • Quintus Varus (see picture above): It is defined by a lateral deviation of the 5th metatarsal and medial metatarsal of the 1st phalanx of the 5th toe. It is similar to hallux valgus, which affects the big toe. The lateral surface of the 5th metatarsal head conflicts with the shoe, causing local exostosis and bursitis (Tailor’s Bunion). The 5th toe gradually deflects and can slip either above or below the 4th toe. The patient will complain of pain due to the appearance of hyperkeratosis in the rubbing areas; the appearance of corns (in the toes and between the toes); the inflammation often associated; discomfort with the footwear due to the enlargement of the foot.

What are the causes? Like hallux valgus, the main factor is heredity; bad shoes (shoes with heels or too small).


How to diagnose it? X-Ray.


Which treatments?


§ Orthotics to relieve pressure under the 5th metatarsal head.


§ Silicone toe protector in the advanced stage to protect areas of friction and silicone toe corrector in the early stage to limit evolution (in the 4th interdigital space).


§ Footwear advice with a wide forefoot so as not to compress the metatarsal heads and a heel of less than 1 inch to reduce pressure on the forefoot.


§ Surgery: As a last resort, if the pain is unbearable and the patient can no longer support his shoes. The techniques will be identical to those of hallux valgus (Scarf type osteotomy; percutaneous surgery etc…. depending on the degree of deviation).


In front of all metatarsalgia (pain localised in the forefoot more precisely in the ball of the foot) a differential diagnosis must therefore be made with all these described pathologies, depending on the location. The causes can therefore be traumatic or secondary to hyper supports caused by static disorders or inflammatory or rheumatic pathologies. Overweight is one of the contributing factors to increased pain under the forefoot. Note that it is always important to choose the right footwear according to the morphology of the foot (see picture above: Egyptian foot = 1st toe bigger than the second; Greek foot = 2nd toe bigger than the first; Roman foot or Square foot the 1st, 2nd and 3rd toes are at the same levels and longer than the 4th and 5th toes. Not at all suitable for pointed shoes but remains the easiest to put on in sports shoes).


It should also be noted that for all these pathologies, when they are in inflammatory stages, essential oils can be prescribed instead of anti-inflammatory creams.

 
 
 

Posts récents

Voir tout

Comments


  • facebook
  • linkedin
  • twitter

©2019 by goldfeetforever. Proudly created with Wix.com

bottom of page