Les plantalgies/ Foot plant pain
- Sandra Costecalde
- 24 janv. 2019
- 30 min de lecture
Il s’agit des atteintes situées au niveau de la plante du pied et du médio pied.
J’ai mal au niveau de la voûte plantaire (à l’intérieur du pied en plantaire). J’ai mal au niveau de la malléole interne. J’ai mal au niveau de l’avant pied en plantaire. Qu’est-ce-que cela peut être?
–Aponévrosite plantaire (la cause la plus fréquente): Il s’agit d’une inflammation de l’aponévrose plantaire (ou fascia plantaire). Cette inflammation est en rapport avec un excès de traction de l’aponévrose qui est « le dernier maillon » de la chaîne musculaire postérieure comprenant le triceps sural (gastrocnémiens médial&latéral+soléaire=muscle du mollet), le tendon d’Achille et donc l’aponévrose plantaire ; on parle également de système suro-achiléo-calcanéo plantaire (SACP). Elle s’étend du talon (os calcanéus à sa face inféro médiale au niveau de sa tubérosité= insertion proximale) à la base des orteils (base des phalanges proximale=insertion distale). Grâce à sa rigidité, l’aponévrose plantaire joue un rôle de soutien pour le pied. Elle amortit les chocs lors de l’appui au sol puis lors du déroulement du pied. En contrepartie, ce manque d’élasticité la rend peu résistante aux sollicitations répétées ou inhabituelles. Une tendinopathie du long fléchisseur de l’hallux peut être associée à cette aponévrosite, on parle alors de myo-aponévrosite plantaire.
On distingue 3 types d’aponévrosites:
§ L’aponévrosite d’insertion dite « épine calcanéenne ou épine de Lenoir ». La douleur siège à la face inféro médial du calcanéus (os du talon) en plantaire. Lors de tension trop importante, l’aponévrose peut créer des microtraumastimes au niveau de son insertion proximale (calcanéus), cette inflammation va entraîner la formation de cellules osseuses qui vont finir par créer un excroissance osseuse en forme d’épine: la fameuse épine calcanéenne.
Épine calcanéenne/ Heel spur
§ L’aponévrosite liée à l’atteinte du corps de l’aponévrose plantaire, à l’origine d’une douleur située sous le pied.
Aponévrosite plantaire/ Plantar fasciitis
§ La rupture de l’aponévrose plantaire, qui peut survenir de façon brutale suite à un effort violent (démarrage, impulsion, réception d’un saut) sur une aponévrose plantaire saine ou fragilisée.
Rupture de l’aponévrose plantaire/ Rupture of the plantar fascia
Quels sont les causes?
*Les troubles de la statique plantaire: Pied très creux avec une aponévrose plantaire très tendu créera davantage de tension sur l’os du talon; Pied valgus (pied qui s’affaisse) provoque beaucoup de tension sur l’aponévrose, soit la principale structure empêchant votre pied de s’écraser complètement sur le sol.
*Les activités physiques: tel que le jogging. Tout sport créant un surmenage mécanique au niveau de l’aponévrose plantaire.
*Le surpoids va entraîner un affaissement plantaire et donc une tension de l’aponévrose plantaire.
*Le type de travail : le port répétitifs de charges lourdes ou être continuellement debout, cela occasionne beaucoup de pression sur les pieds et davantage de tension sur votre fascia plantaire.
*Le type de chaussures : le port de chaussures mal adaptés, n’ayant pas un bon soutien (type tongs ou talons hauts), trop souples ou qui manquent d’absorption crée une charge de travail supplémentaire sur le fascia.
*Marcher sans chaussures : Cela sollicite fortement votre fascia plantaire.
*Un tendon d’Achille, reliant les muscles du mollet à l’os du talon, rigide.
*Des muscles des mollets fin, un raccourcissement ou une rétraction des muscles du mollet, provoquent un stress mécanique excessif sur l’aponévrose plantaire.
*L’arthrite : Certains types d’arthrites favorisent l’apparition des épines particulièrement irrégulières et grosses. Ces épines présentent un plus grand risque d’inconfort sous votre talon comparativement à l’épine de Lenoir traditionnelle.
Comment le diagnostiquer?
§ Dans le cas d’aponévrosite au niveau du corps, le diagnostic se fera cliniquement: On réalise une flexion dorsale du pied mettant en tension l’aponévrose plantaire et on palpe directement le corps du fascia (tout le long de la voûte plantaire). Cette zone sera douloureuse et une raideur pourra être perçu correspondant à la tension de cette dernière.
§ Dans le cas d’aponévrosite d’insertion, le diagnostic se fera cliniquement et également avec une radiographie: la douleur est déclenchée par une forte pression du pouce ou avec le dos de l’index sous le talon à l’arrière du pied, lorsqu’il est en hyperextension. La douleur peut aussi se situer au bord interne du pied; La radiographie, non obligatoire, pourra révéler la présence d’une épine calcanéenne ou épine de Lenoir, une excroissance calcifiée sous l’os du talon. Contrairement aux idées reçus, ce n’est pas l’épine qui est douloureuse mais l’inflammation de l’aponévrose plantaire au niveau de son insertion qui est responsable de la douleur dû au surmenage chronique de la région de l’insertion de l’aponévrose plantaire.
§ En cas de suspicion de rupture de l’aponévrose plantaire, une échographie où une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) permettront de visualiser ces ruptures en précisant leur siège, leur importance, leur ancienneté ainsi que la qualité de la réparation pour les formes anciennes.
Quels sont les symptômes?
§ Aponévrosite au niveau du corps: Le patient se plaint de douleurs intermittentes le long de son trajet. Elles s’accentuent principalement lors de la marche, de station debout prolongée où après des périodes de repos.
§ Aponévrosite d’insertion: Douleurs dès le lever du lit, lors du passage en position debout à la base du talon. Douleurs décrites comme une sensation de « clous dans le talon », elles s’atténuent habituellement après cinq à dix minutes pour ne revenir que plus tard dans la journée.
§ Rupture de l’aponévrose: Douleur aigu du talon décrite comme un élastique qui se déchire et parfois accompagnée d’une légère boursouflure locale.
Quels sont les traitements?
* Semelles orthopédiques: Leurs buts sont de réduire cette excès de traction en soutenant l’arche plantaire (ou voûte plantaire) et en réduisant la course du système suro-achiléo-calcanéo plantaire en ajoutant une talonnette.
* Tape en attendant les semelles orthopédiques de façon à détendre l’aponévrose plantaire et calmer l’inflammation.
* Le laser: Il accélère la cicatrisation et la formation de tissu cicatriciel, et diminue l’inflammation et la douleur.
* Repos: stopper toutes activités sportives.
* Éviter de marcher pieds nus et adapter son chaussants: pas de talon hauts, ni de chaussures plates ( type ballerine, mocassin etc…). L’idéal est d’avoir un talon d’une hauteur de 3, 4cm et d’une largeur d’au moins 3cm.
* Appliquer de la glace sur l’endroit endolori.
* Faire des massages.
* Faire des exercices d’étirements et faire glisser une balle de tennis sous le pied pendant au moins 5 min afin de détendre l’aponévrose plantaire et donc de diminuer les douleurs.
* Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent soulager de façon inconstante et transitoire les douleurs.
* Les infiltrations de corticoïdes effectuées sous échographie donnent de bons résultats à condition de réduire les activités physiques responsables.
* Immobilisation plâtrée d’une durée de 3 à 4 semaines en cas de rupture importante.
* Chirurgie : s’il est impossible de soulager vos douleurs, une chirurgie peut être envisagée afin de permettre de retirer une partie de l’épine. C’est toutefois une solution qui est utilisée en dernier recours, ayant des effets secondaires sur votre biomécanique.
–Tendinopathie du muscle tibial postérieur (TP): Il s’agit d’une inflammation du muscle tibial postérieur et parfois de sa gaine. Ce muscle s’insère à la partie supérieure et postérieure des os fibulaire et tibial (os de la jambe) et sur la face postérieure de la membrane osseuse qui les sépare. Les fibres de ce muscle se réunissent ensuite dans un tendon qui passe en arrière de la malléole interne et se termine en plantaire sur la tubérosité de l’os naviculaire et sur le 1er cunéiforme. En regard de la malléole interne, le tendon passe dans une gaine ce qui lui permet de coulisser sans frottements. Du fait de sa position, c’est un muscle inverseur du pied c’est à dire qu’il permet de réaliser les mouvements de flexion plantaire, adduction et supination. Le tibial postérieur joue donc un rôle biomécanique important dans la marche et la course. Il est un gardien de la voûte plantaire « anti-valgus » et permet de stabiliser la cheville.
S’il y a affaissement du médio pied (pied plat, pied valgus ou pied plat valgus), le tibial postérieur se retrouve en excès de traction excentrique entrainant la tendinite de ce dernier. La douleur peut donc se trouver soit à l’insertion sur l’os naviculaire soit au niveau de son trajet sous et derrière la malléole interne.
Rappelons que l’excès de pronation, c’est à dire la bascule du pied à l’intérieur, est l’un des principaux facteurs de blessure en course à pied.
En fonction du degré d’évolution de la maladie, on distingue 3 types de lésions:
§ Les tendinites d’hyper sollicitation :C’est la plus fréquente des tendinopathies du TP. Elle est provoquée par des micro-ruptures sur le corps du tendon. La douleur est le plus souvent unilatérale. Au début, elle apparait uniquement à l’effort (pratique sportive, marche station debout prolongée) puis devient rapidement permanente. La douleur est située en interne à la cheville et/ou dans l’arche plantaire mais peut aussi être ressentie directement à un os de la voûte plantaire (à l’endroit de sa terminaison). Le patient peut ressentir une sensation de crampes ou de raideurs au mollet et de chocs électriques ou fourmillements à la cheville qui peut irradier sous le pied.
A la palpation, on retrouve une ou plusieurs tuméfactions nodulaires, dures. Il s’agit de cicatrisations nodulaires dues aux micros ruptures. Le diagnostic est avant tout clinique mais il peut être confirmé par l’échographie ou mieux encore l’IRM qui permettent de visualiser l’épaisseur du tendon, la présence de nodules, de calcifications ou des pathologies de la gaine.
Comme toute pathologie dite de surmenage, elle serait provoquée par la réunion d’un facteur favorisant et d’un facteur déclenchant.
Les facteurs favorisants:
*La mauvaise hydratation
*Le surmenage
*La chaleur
*Le manque d’échauffement
*Le manque d’étirement
*Les troubles statiques qui génèrent une hyper pronation (pieds valgus, pieds plats, genu varum, genu valgum, hypo extensibilité du triceps sural)
*La surcharge pondérale
Les facteurs déclenchants:
*Le sport intensif
*Les mouvements répétés de pronation
*Les traumatismes directs, les terrains mal adaptés à la pratique sportive
*Les chaussures inadaptées ou trop usées
§ La Ténosynovite:C’est la pathologie inflammatoire du TP : elle touche le tendon mais aussi la gaine synoviale2. Elle est souvent secondaire à une tendinopathie par hyper sollicitation mais peut apparaitre aussi dans le cadre d’une maladie inflammatoire (polyarthrite…) La douleur est de type inflammatoire: Enflure et rougeur à la face interne de la cheville ou sur un os de l’arche plantaire et possibilité d’une sensation de brûlures au niveau de la région touchée. Elle apparait au repos, à la marche avec recrudescence nocturne. A l’examen, on va retrouver une douleur à la palpation du tendon, à l’étirement du tendon et à la contraction contre résistance (triade douloureuse).
Des complications peuvent survenir et aggraver le tableau clinique :
*Apparition d’un syndrome du canal tarsien avec compression du nerf TP.
*Le pied atteint s’affaisse et devient plus plat avec une augmentation de la douleur.
*Risque de rupture possible.
§ La rupture du TP:Elles surviennent généralement à la suite d’un mouvement forcé (chute, entorse…). Les ruptures peuvent toucher le jeune sportif ou l’adulte à partir de 50 ans qui reprend une activité sportive. Elles se manifestent par une impossibilité de se mettre sur la pointe des pieds.
On retrouve souvent des facteurs favorisants tels que :
*Les séquelles de tendinoses (atteinte chronique du tendon ≠tendinite : inflammation post-traumatique du tendon) mal traitée.
*Les infiltrations de corticoïdes.
*Les quinologues (certains antibiotiques).
Sur le plan clinique, une pression en regard de la zone de rupture n’est douloureuse que si la rupture est partielle (indolore si la rupture est totale). La gêne à la marche est majeure si la rupture est totale, modérée avec boiterie si elle est partielle.
Si la rupture est récente, il y aura apparition d’un hématome, d’un œdème et les mouvements du pied vont être difficiles.
Si la rupture est ancienne, on aura un pied valgus unilatéral important avec des mouvements d’inversion impossible.
En cas de suspicion de rupture, des examens complémentaires doivent être fait :
*Radiographie pour faire le diagnostic différentiel avec un arrachement osseux (naviculaire).
*Échographie qui peut confirmer l’étendue de la rupture.
*IRM très précis.
§ La luxation du TP:Elle est exceptionnelle et souvent due à une séquelle de chirurgie du syndrome du canal tarsien consécutive à des mouvements d’éversion forcée.
Si aucun traitement n’est entrepris, il peut apparaitre une instabilité du pied à la marche qui nécessitera une orientation chirurgicale.
Quels traitements?
Il est important de traiter le problème rapidement. La perte de fonction du muscle tibial postérieur va engendrer une compensation par les autres muscles stabilisateurs du pied. De part un surmenage de ces muscles, ils pourront devenir douloureux à leurs tours et entraîner une démarche antalgique qui aura des répercutions sus-jacentes avec des douleurs posturales (genoux, hanches, dos etc…).
§ Tendinites d’hypersollicitation et ténosynovite:
*Repos
*Semelles orthopédiques: Elles auront pour but de corriger le trouble de la statique à l’origine ( principalement pied valgus mais aussi pied creux) de façon à soulager l’excès de travail du muscle tibial postérieur.
*Tape en attendant les semelles orthopédiques. Il aura pour rôle de diminuer l’inflammation, l’éventuel œdème présent et limiter les tractions au niveau du tendon.
*Laser: Il accélère la cicatrisation et la formation de tissu cicatriciel, et diminue l’inflammation et la douleur.
*Kinésithérapie: Application de glace à but antalgique, cryothérapie, étirements en vue d’obtenir un gain articulaire et remettre en charge le tendon et massage transversal profond.
*Conseil chaussant pour la ville et pour la course: Elles doivent fournir un bon maintien du pied. Éviter les chaussures trop flexibles, plates et sans support (type ballerine etc…).
*Traitement médical: anti-douleurs, relaxants musculaires et/ou anti-inflammatoires et possibilité de faire des injections de cortisone échoguidée. Elles sont utilisées dans de plus rares cas, et seulement lorsque l’enflure provient de l’enveloppe autour du tendon (la gaine synoviale). On ne peut injecter dans un tendon dégénéré à cause du risque de rupture. Il est donc primordial de se guider avec l’échographie afin de bien cibler l’injection.
§ Rupture du TP:
*La chirurgie: En fonction du degré (rupture partielle ou totale) et de l’ancienneté de l’atteinte, on pourra opter pour une immobilisation, une suture du tendon ou une intervention destinée à corriger les troubles statiques.
Tendinopathie du muscle tibial postérieur/ Posterior tibial tendonitis
–Tendinopathie du muscle long fléchisseur de l’hallux: Il s’insère sur les deux-tiers inférieurs de la face postérieure de la fibula et à la moitié inférieure de la membrane interosseuse adjacente. Il forme un corps musculaire oblique en bas et en dedans qui se transforme en tendon, passe dans une gouttière entre les deux tubercules de la face postérieure du talus puis dans la gouttière calcanéenne avant de passer à la face plantaire du pied. Il passe au dessus du tendon du muscle long fléchisseur des orteils pour se diriger vers l’hallux. Il se termine sur la base de la face plantaire de la phalange distale de l’hallux. Il réalise la flexion des deux articulations de l’hallux et c’est un muscle inverseur du pied: flexion plantaire, adduction, supination.
Quels sont les facteurs favorisants?
Tout sport exerçant une contrainte importante au niveau de l’hallux: danse sur pointe, sports à haute impulsion (sauts, joggers etc…)
Elle peut prendre deux aspects différents :
*Une ténosynovite: Elle touche surtout les danseurs professionnels. Elle est en relation avec les contraintes exercées par le travail de pointes et de demi-pointes.
*Un entrapment avec ressaut: Il résulte d’une mécanique conflictuelle entraînant des douleurs rétro-malléolaires avec ressaut du gros orteil.
Le conflit peut résulter :
* Des troubles de la statique du pied (pied valgus, pied creux antérieur valgus);
*D’une fracture malléolaire, calcanéenne ou du 1er cunéiforme ;
* Du passage sous le sustentaculum tali ainsi qu’au niveau du ligament annulaire interne ;
* De son croisement sous le fléchisseur commun des orteils.
Comment le diagnostiquer?
*L’ examen clinique: On retrouvera des douleurs souvent associées à un gonflement de la gouttière rétro-malléolaire interne. La douleur sera reproduite en réalisant une flexion contrariée de l’hallux, au niveau de sa phalange distale, en bloquant la métatarso-phalangienne, reproduisant alors une douleur rétromalléolaire interne.
Cet examen clinique doit toujours être accompagné d’une exploration dynamique en mobilisant le 1er rayon, tout en imprimant un mouvement de valgus au niveau de la cheville permettant alors d’objectiver un éventuel ressaut qui s’exprimera parfois sur les seuls tests dynamiques en contraction concentrique et excentrique.
*L’imagerie: Échographie et IRM. L’échographie présente néanmoins comme intérêt, par rapport à l’IRM, une exploration dynamique permettant d’objectiver le ressaut, et surtout son siège qui orientera le traitement chirurgical.
Quels traitements?
§Pour la ténosynovite:
*Repos.
*Port de semelles orthopédiques afin de corriger le trouble de la statique.
*Tape en attendant les semelles orthopédiques. Il aura pour rôle de diminuer l’inflammation et limiter les tractions au niveau du tendon.
*Laser: Il accélère la cicatrisation et la formation de tissu cicatriciel, et diminue l’inflammation et la douleur.
*Kinésithérapie: Pour la rééducation, les étirements et le travail excentrique.
*Traitement médical: Utilisation d’anti-inflammatoires locaux. Possibilité d’effectuer une infiltration de cortisone mais elle doit rester prudente et parcimonieuse sur la gaine du fléchisseur souvent selon une technique échoguidée.
$ En cas de ressaut:
*Chirurgie: libération de la zone de conflit.

Muscle long fléchisseur de l’hallux/ Flexor hallucis longus muscle
–Tendinopathie du muscle fléchisseur commun des orteils (ou muscle long fléchisseur des orteils): Il s’agit d’une inflammation de ce muscle. C’est un muscle du plan profond de la face postérieure de la jambe qui s’étend de la face postérieure du tibia à la dernière phalange des quatre derniers orteils. Dans la gouttière rétro-malléolaire interne, le fléchisseur commun des orteils se situe juste en arrière du tibial postérieur , puis, après avoir croisé le sustentaculum tali, il oblique latéralement vers la plante du pied et croise superficiellement le tendon de l’hallux. Il poursuit alors sa course en se divisant en quatre tendons pour s’insérer sur la base de P3 (dernière phalange) des quatre derniers orteils.
Qui est touché par ce problème? Principalement les danseurs professionnels accentué par un trouble de la statique plantaire.
Comment le diagnostiquer?
*Examen clinique: Elle s’exprime par une douleur rétro-malléolaire interne associée à un oedème rétro et sousmalléolaire, crépitant à la pression, qui signe le diagnostic.
*L’imagerie: Le tendon du fléchisseur commun se situe au niveau rétro-malléolaire interne, juste en arrière du tibial postérieur, avec un diamètre deux à trois fois inférieur à ce dernier. Que ce soit en échographie ou en IRM, deux aspects plus ou moins associés peuvent se présenter : Un aspect classique de ténosynovite; Une tendinopathie corporéale par une altération de la structure « penné » du tendon.
Quels traitements?
Mêmes traitements que la tendinopathie du muscle long fléchisseur de l’hallux.
*Repos.
*Port de semelles orthopédiques afin de corriger le trouble de la statique.
*Tape en attendant les semelles orthopédiques. Il aura pour rôle de diminuer l’inflammation et limiter les tractions au niveau du tendon.
*Laser: Il accélère la cicatrisation et la formation de tissu cicatriciel, et diminue l’inflammation et la douleur.
*Kinésithérapie: Pour la rééducation, les étirements et le travail excentrique.
*Traitement médical: Utilisation d’anti-inflammatoires locaux. Possibilité d’effectuer une infiltration de cortisone mais elle doit rester prudente et parcimonieuse sur la gaine du fléchisseur souvent selon une technique échoguidée.
Muscle long fléchisseur des orteils/ Flexor digitorum longus tendon
A noter que ces trois tendons (tibial postérieur, long fléchisseur de l’hallux, fléchisseur commun des orteils) présentent un trajet rétro puis inféro-malléolaire interne et ont la particularité de passer sous le ligament annulaire interne (au niveau de la malléole interne) qui réalise la principale zone de conflit. Bien que le tibial postérieur est le principal muscle stabilisateur, ils sont tous inverseur du pied.
–Fracture de stress du naviculaire:Bien que la fracture de stress la plus fréquente aux pieds se trouve au niveau du 2ième métatarsien comme décrit dans mon précédent article sur les troubles de l’avant pied, l’os naviculaire peut également être touché. Petit rappel de ces fractures, contrairement aux autres fractures qui surviennent suite à un choc violent, celles-ci surviennent sur des os sains et chez des personnes en très bonne condition physique, particulièrement chez des sportifs. Elles surviennent lorsqu’un os est trop et mal sollicité. Elles résultent de la sommation, au point de moindre résistance de l’os, de micro-traumatismes dont chacun serait inefficace isolément. A noter que l’os naviculaire est considéré comme la clef de voûte de l’arche interne du pied. Il est donc soumis à d’énorme contraintes en compression. Situé à la partie proximale de la colonne du premier rayon, il est excessivement sollicité à la fois dans la phase d’amortissement du pied lors du contact au sol et lors de la phase de propulsion du pas.
Quels sont les personnes concernés? Elle touche surtout les jeunes sportifs. On la retrouve d’avantage en athlétisme chez les sprinteurs (200m et 400m) et chez les sauteurs (hauteur). On la retrouve beaucoup plus rarement dans les sports de ballon (football et handball). Parmi les fractures de fatigue du pied, elle est la plus difficile à traiter et demeure la plus rare. La grande majorité des auteurs s’accordent pour affirmer que le type de pied grec (premier rayon plus court que le deuxième) associé à une pronation tardive semble être un facteur déterminant dans la survenue d’une fracture de fatigue de l’os naviculaire.
Quels sont les symptômes?
Dans la majorité des cas la douleur survient progressivement. Elle est ressentie lors de l’impulsion des sauts ou lors du sprint au niveau du cou-de-pied. Elle n’est pas ressentie au repos ou lors de la marche. Rarement, le début est brutal, accompagné d’une sensation de craquement lors d’une impulsion ou d’un saut.
Comment la diagnostiquer?
* L‘examen clinique: Il montrera une douleur élective à la palpation de l’os naviculaire. La montée sur la pointe des pieds, et, à fortiori le sautillement sur la pointe des pieds réveillent la douleur. Le testing analytique du jambier postérieur et du fléchisseur propre de l’hallux sont en principe indolores. Il est important de faire un diagnostic différentiel avec une tendinite d’insertion du muscle tibial postérieur.
* Les examens complémentaires: La scintigraphie; Le scanner osseux est utile à la fois pour confirmer la fracture et surtout pour la préciser : taille, déplacement éventuel, présence de géodes osseuse (dans le cas d’anciennes fractures) etc… . La radiographie n’est peu pratiquée car elle montre difficilement le trait de fracture en début d’évolution.
Quels sont les traitements?
*Repos.
*Semelles orthopédiques afin de soutenir la voûte plantaire et de limiter la pronation tardive du premier rayon.
*Bonnes chaussures qui prodiguent un bon maintien du pied.
*Traitements orthopédiques: Immobilisation du pied dans une botte en résine, en décharge, pour une durée de six semaines. Il ne sera applicable qu’aux fractures vues précocement (moins de 2 mois) et non déplacées. Il faut noter qu’une fracture partielle a plus de chance de guérir sous traitement orthopédique qu’une fracture entreprenant le naviculaire de part en part.
*Chirurgie lors de fracture complète: Vissage en compression du foyer de fracture.
Fracture de stress de l’os naviculaire/ Stress fracture of the navicular bone
Fracture de stress de l’os naviculaire/ Stress fracture of the navicular bone
–Synostose du tarse: Les synostoses du tarse sont des anomalies congénitales, héréditaires touchant près de 1 % de la population qui se caractérise par une fusion d’au moins deux os du tarse. Qu’il s’agisse de forme calcanéo-naviculaire ou talo-calcanéenne, son mode de révélation est identique devant l’installation progressive d’un pied plat douloureux et spastique. Certaines sont bien tolérées pouvant même passer inaperçues, d’autres sont révélées par des douleurs, des entorses de la cheville et des déformations de l’arrière pied qui surviennent avec la croissance osseuse à l’adolescence et plus tard par l’apparition de phénomènes dégénératifs. Plusieurs classifications sont possibles selon que l’on s’intéresse à la nature du pont, à sa localisation, intra- ou extra-articulation, ou aux os qui sont reliés entre eux. Selon le type de pont on peut distinguer 3 formes :
*Les ponts osseux : ce sont des synostoses.
*Les ponts cartilagineux : ce sont des synchondroses.
*Les ponts fibreux : ce sont des syndesmoses.
Les synostoses peuvent siéger entre tous les os du pied. Cependant, les formes talo-calcanéennes (TC: pont osseux entre le talus et le calcanéum sur leurs parties internes) et calcanéo-naviculaires (CN:pont osseux entre le bord latéral du naviculaire et le processus antérieur du calcanéuml) rendent compte de 80 à 90 % des synostoses diagnostiquées.
Quels sont les causes?
Dans l’enfance, le pied est fait d’une maquette cartilagineuse. Avec la croissance, il s’ossifie et finit par remplacer cette maquette cartilagineuse. Cette ossification se fait vers l’âge de 10 à 13 ans. C’est donc au cours de ces années que vont commencer à apparaître les premiers symptômes. Au cours de cette ossification certains os du pied font un pont osseux complet ou non, un lieu d’articulation qui leur permettrait de bouger entre eux. On retrouve une part d’hérédité. Mais la plupart du temps, il n’y a pas de causes. Dans de rares cas, la consolidation de fractures dans le pied peut entrainer une synostose.
Quels sont les symptômes?
A cause du pont qui relie les 2 os le pied ne peut pas bouger normalement. Cette mobilité contrariée est source de symptômes :
*Sensation d’instabilité en terrain irrégulier.
*Douleur au niveau de la synostose.
*Pied plat contracturé de l’enfant (il s’agit d’un enfant qui a le pied plat et douloureux).
*Parfois chute à répétition chez l’enfant.
Comment la diagnostiquer?
*Examen clinique: On constatera un défaut de varisation de l’arrière pied en se mettant sur les pointes qui se traduit une perte de mobilité du pied.
*L’imagerie: La radiographie= elle repose essentiellement sur l’incidence de ¾ déroulée du pied qui objective parfaitement la fusion entre la grande apophyse du calcanéum et le bord postérieur du talus; le scanner; la tomodensitométrie qui elle doit être réservé aux sysnostoses talo-calcanéennes de diagnostic plus difficile ou aux formes incomplètes ou partiellement cartilagineuses.
Quels sont les traitements?
Il faut savoir que la plupart des synostoses sont asymptomatiques. La découverte d’une synostose à cause d’un symptôme évolue généralement vers la dégradation. Le pied est de plus en plus douloureux avec une diminution des activités avec le temps, à cause de la douleur le pied finit par se crisper et devenir progressivement un pied plat dit contracturés dans les formes les plus sévères. Lorsque les symptômes sont mineurs, ils empêchent la réalisation d’activités sportives.
*Semelles orthopédiques: Elles ont pour but de soulager les contractures musculaires liées à la fusion osseuse en recrutant des articulations encore mobiles, en revanche elles ne pourront pas corriger les troubles statiques qui sont fixés par les ponts osseux.
*Repos.
*Kinésithérapie afin d’éviter les raideurs musculaires.
*Traitements médicaux: Antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
*Possibilité port d’une botte plâtrée dans des cas graves pour soulager le patient.
*Traitement chirurgical en cas d’échec: La résection de la synostose est indiquée avant la fin de la croissance surtout dans les formes calcanéonaviculaires. Chez l’adulte, l’intervention proposée est une arthrodèse (blocage de l’articulation qui est défaillante) au niveau de la synostose ou dans les articulations adjacentes, fonction du siège de la souffrance.
Synostosis talocalcaneal
Synostosis calcaneonavicular
Foot plant pain= Pain in the sole of the foot and in the middle foot.
I have pain in the arch of my foot (inside the foot). I have pain in my internal malleolus. I have pain in my forefoot in the plantar area. What can it be?
–Plantar fasciitis (the most common cause) (see pictures above): This is an inflammation of the plantar fascia. This inflammation is related to an excess of traction of the aponeurosis, which is the « last link » of the posterior muscle chain including the triceps surae (gastrocnemius medial&lateral+soleus=calf muscle), the Achilles tendon and therefore the plantar aponeurosis. It extends from the heel (calcaneus bone at its medial inferior face at its tuberosity = proximal insertion) to the base of the toes (base of the proximal phalanges = distal insertion). Thanks to its rigidity, the plantar fascia plays a supporting role for the foot. It absorbs shocks when resting on the ground and then when rolling the foot. On the other hand, this lack of elasticity makes it less resistant to repeated or unusual stresses. A tendinopathy of the long flexor of the hallux can be associated with this aponeurositis, we speak then of plantar myo-aponeurosis.
There are 3 types of fasciitis:
§The insertion fasciitis called « heel spur or Lenoir’s spur ». The pain is located on the lower medial face of the calcaneus (heel bone) in the plantar area. When the tension is too high, the aponeurosis can create microtraumastime in its proximal insertion (calcaneus), this inflammation will lead to the formation of bone cells that will eventually create a bony growth in the form of a spur: the famous heel spur.
§Fasciitis in the middle of the foot.
§The rupture of the plantar fascia, which can occur suddenly following a violent effort (start, impulse, reception of a jump) on a healthy or weakened plantar fascia.
What are the causes?
*Plantar static disorders: Very hollow foot with a very tense plantar fascia will create more tension on the heel bone; Valgus foot (foot that collapses) causes a lot of tension on the fascia, which is the main structure preventing your foot from crashing completely to the ground.
*Physical activities: such as jogging. Any sport that creates mechanical overwork in the plantar fascia.
*Overweight will cause plantar collapse and therefore tension of the plantar fascia.
*The type of work: repetitive carrying of heavy loads or standing continuously, this causes a lot of pressure on your feet and more tension on your plantar fascia.
*The type of shoes: the wearing of shoes that are poorly adapted, do not have good support (flip-flops or high heels), are too flexible or lack absorption creates an additional workload on the fascia.
*Walking without shoes: This puts a heavy strain on your plantar fascia.
*An Achilles tendon, connecting the calf muscles to the heel bone, rigid.
*Fine calf muscles, shortening or retraction of the calf muscles, cause excessive mechanical stress on the plantar fascia.
*Arthritis: Certain types of arthritis promote the appearance of particularly irregular and large spurs. These spurs present a greater risk of discomfort under your heel than the traditional heel spur.
How to diagnose it?
§ In the case of central plantar fasciitis, the diagnosis will be made clinically: a dorsal flexion of the foot is performed, putting tension on the plantar aponeurosis and the body of the fascia is directly felt (all along the arch of the foot). This area will be painful and a stiffness may be perceived corresponding to the tension of it.
§ In the case of insertion fasciitis, the diagnosis will be made clinically and also with an X-ray: the pain is triggered by strong thumb pressure or with the back of the index finger under the heel at the back of the foot, when it is hyperextended. The pain may also be located at the inner edge of the foot; the X-ray, which is not mandatory, may reveal the presence of heel spur, a calcified growth under the heel bone. Contrary to popular belief, it is not the spur that is painful but the inflammation of the plantar fascia at its insertion that is responsible for the pain due to chronic overwork in the region of the insertion of the plantar fascia.
§ In case of suspected rupture of the plantar fascia, an ultrasound or MRI (Magnetic Resonance Imaging) will visualize these ruptures by specifying their location, importance, age and the quality of repair for old forms.
What are the symptoms?
§ Central plantar fasciitis: The patient complains of intermittent pain along the muscle. They are most pronounced during walking, prolonged standing or after rest periods.
§ Insertion fasciitis: Pain in the morning as soon as the patient is raised, when standing at the base of the heel. Pain described as a « nail in the heel » sensation, usually subsides after five to ten minutes and only returns later in the day.
§ Rupture of the aponeurosis: Acute pain in the heel described as an elastic that tears and sometimes accompanied by a slight local swelling.
What are the treatmens?
*Orthotics: Their goals are to reduce this excess traction by supporting the arch of the foot and reducing the suro-achileo-calcaneo plantar system by adding a heel.
*Tape while waiting for the orthotics to relax the plantar fascia and calm the inflammation.
*Laser: It accelerates healing and scar tissue formation, and reduces inflammation and pain.
*Rest: stop all sports activities.
*Avoid walking barefoot and adapt your shoes: No high heels, no flat shoes (ballerina, moccasin etc…). The ideal is to have a heel height of 3, 4cm and a width of at least 3cm.
*Apply ice to the sore area.
*Massage.
*Do stretching exercises and slide a tennis ball under the foot for at least 5 minutes to relax the plantar fascia and thus reduce pain.
*Non-steroidal anti-inflammatory drugs can provide inconsistent and transient pain relief.
*Corticosteroid infiltration under ultrasound gives good results if the responsible physical activities are reduced.
*Foot cast for a period of 3 to 4 weeks in the event of a major rupture.
*Surgery: If it is impossible to relieve your pain, surgery may be considered to remove part of the spur. However, it is a solution that is used as a last resort, as it has side effects on your biomechanics.
–Tendinopathy of the posterior tibial muscle (PT) (see pictures above): This is an inflammation of the posterior tibial muscle and sometimes its sheath. This muscle is inserted into the upper and posterior part of the fibular and tibial bones (leg bone) and into the posterior surface of the bone membrane that separates them. The fibers of this muscle then join together in a tendon that passes behind the inner malleolus and ends in a plantar on the tuberosity of the navicular bone and on the 1st cuneiform. Facing the inner malleolus, the tendon passes through a sheath which allows it to slide without friction. Because of its position, it is an invertor muscle of the foot, i. e. it allows to perform plantar flexion, adduction and supination movements. The posterior tibial therefore plays an important biomechanical role in walking and running. It is a guardian of the arch of the foot and helps to stabilize the ankle.
If there is a collapse of the midfoot (flat foot, valgus foot or flat foot valgus) the posterior tibial is in excess of eccentric traction leading to tendonitis of it. The pain can therefore either be at the insertion on the navicular bone or under and behind the internal malleolus.
Remember that excessive pronation, i.e. the movement of the foot inwards, is one of the main factors causing injuries during running.
Depending on the degree of disease progression, there are 3 types of lesions:
§ Overload tendonitis: This is the most common tendonitis of PT. It is caused by microbreaks on the tendon body. Pain is most often unilateral. At first, it appears only with effort (sports practice, prolonged standing) and then quickly becomes permanent. The pain is located internally at the ankle and/or in the arch of the foot but can also be felt directly at a bone in the arch of the foot (at the site of its termination). The patient may experience a sensation of cramps or stiffness in the calf and electric shocks or tingling in the ankle that may radiate under the foot.
On palpation, one or more hard, nodular swellings are present. These are nodular scarring due to micro breaks. The diagnosis is primarily clinical, but it can be confirmed by ultrasound or even better by MRI, which allows us to visualize the thickness of the tendon, the presence of nodules, calcifications or pathologies of the sheath.
Like any pathology known as overwork, it would be caused by the combination of a promoting and a triggering factor.
The factors involved:
*Poor hydratation
*Overwork
*The heat
*The lack of warm-up
*The lack of stretching
*Static disorders that generate hyper pronation (valgus feet, flat feet, genu varum, genu valgum, hypo extensibility of the triceps surae)
*Overweight
The triggering factors:
*Intensive sports practice
*Repetitive pronation movements
*Direct traumas, fields not well adapted to sports practice
*Inadequate or worn shoes
§ Tenosynovitis: This is the inflammatory pathology of PT: it affects the tendon but also the synovial sheath. It is often secondary to tendinopathy by overload but can also appear in the context of an inflammatory disease (polyarthritis…) The pain is inflammatory: swelling and redness on the inner surface of the ankle or on a bone of the arch of the foot and possibility of a burning sensation in the affected area. It appears at rest, at walking with an increase in nighttime activity. On examination, there will be pain on palpation of the tendon, stretching of the tendon and contraction against resistance (painful triad).
Complications can occur and aggravate the pathology:
*Appearance of tarsal canal syndrome with compression of the PT nerve.
*The affected foot collapses and becomes flatter with increased pain.
*Possible risk of rupture.
§ The rupture of the PT: They generally occur following a forced movement (fall, sprain…). Breakdowns can affect young athletes or adults aged 50 and over who resume a sporting activity. They manifest themselves by an inability to put themselves on tiptoe.
There are often favouring factors such as:
*Sequelae of tendinosis (chronic tendon involvement ≠tendinitis : post-traumatic inflammation of the tendon) poorly treated.
*Corticosteroid infiltrations
*Some antibiotics
Clinically, pressure against the fracture zone is only painful if the fracture is partial (painless if the fracture is total). Walking discomfort is major if the rupture is total, moderate with lameness if it is partial.
If the rupture is recent, there will be a hematoma, edema and foot movements will be difficult.
If the rupture is old, we will have an important unilateral valgus foot with impossible inversion movements.
In case of suspicion of rupture, additional examinations must be carried out:
*X-ray for differential diagnosis with bone tearing (navicular).
*Ultrasound that can confirm the extent of the rupture.
*MRI: very accurate.
§ Dislocation of the PT: It is exceptional and often due to a sequelae of tarsal canal syndrome surgery following forced eversion movements.
If no treatment is undertaken, instability from foot to gait may occur and will require surgical orientation.
Wich treatments?
It is important to deal with the problem quickly. The loss of function of the posterior tibial muscle will result in compensation by the other stabilizing muscles of the foot. Due to overwork of these muscles, they may become painful in their turn and lead to an analgesic approach that will have overlying repercussions with postural pains (knees, hips, back etc….).
§ Tendonitis of hypersolicitation and tenosynovitis:
*Rest
*Orthotics: Their purpose will be to correct the original static disorder (mainly valgus foot but also hollow foot) in order to relieve excess work in the posterior tibial muscle.
*Tape while waiting for the orthotics. Its role will be to reduce inflammation, any edema present and limit traction in the tendon.
*Laser: It accelerates healing and scar tissue formation, and reduces inflammation and pain.
*Physiotherapy: Ice application for analgesic purposes, cryotherapy, stretching for joint gain and tendon reloading, and deep transverse massage.
*Footwear advice for the city and for running: They must provide good foot support. Avoid shoes that are too flexible, flat and without support (such as ballerinas, etc.).
*Medical treatment: painkillers, muscle relaxants and/or anti-inflammatory and the possibility of ultrasound-guided cortisone injections. They are used in rare cases, and only when the swelling comes from the envelope around the tendon (the synovial sheath). You cannot inject into a degenerate tendon because of the risk of rupture. It is therefore essential to use ultrasound as a guide to properly target the injection.
§Rupture of the PT:
*Surgery: Depending on the degree (partial or total rupture) and the length of time of the injury, it may be decided to immobilize, suture the tendon or perform an intervention to correct static disorders.
–Flexor hallucis longus muscle tendinopathy (see pictures above): It is inserted into the lower two-thirds of the posterior surface of the fibula and the lower half of the adjacent interosseous membrane. It forms an oblique muscular body at the bottom and inside which transforms into a tendon, passes through a gutter between the two tubers on the posterior surface of the slope and then into the calcaneal gutter before passing to the plant of the foot. It passes over the tendon of the flexor digitorum longus muscle to move towards the hallucis. It ends at the base of the plantar surface of the distal phalanx of the hallucis. It performs the flexion of both joints of the hallucis and is an invertor muscle of the foot: plantar flexion, adduction, supination.
What are the factors involved?
Any sport that exerts a significant constraint on the hallucis: pointe dancing, high-pulse sports (jumping, jogging, etc…).
It can take two different aspects:
§Tenosynovitis: It mainly affects professional dancers. It is related to the constraints exerted by the work of pointe.
§Entrapment with a bump: It results from a conflicting mechanism causing retro-malleolar pain.
The conflict may result from:
*Static foot disorders (valgus foot, anterior hollow foot valgus);
*A malleolar, calcaneal or 1st cuneiform fracture;
*From the passage under the sustentaculum tali as well as at the level of the inner annular ligament;
*From its crossing under the flexor digitorum longus muscle.
How to diagnose it?
*Clinical examination: Pain will often be associated with swelling of the retro-malleolar internal gutter. The pain will be reproduced by performing a contrarian flexion of the hallucis, at the distal phalanx, by blocking the metatarsophalangeal, then reproducing an internal retro-malleolar pain.
This clinical examination must always be accompanied by a dynamic exploration by mobilizing the 1st ray, while imparting a valgus movement at the ankle level, thus allowing to objectify a possible bump which will sometimes express itself only on the dynamic tests in concentric and eccentric contraction.
*Medical imaging: Ultrasound and MRI. Nevertheless, ultrasound has the advantage, compared to MRI, of a dynamic exploration that makes it possible to objectify the bump, and especially its seat, which will guide the surgical treatment.
Which treatments?
§For tenosynovitis:
*Rest
*Orthotics to correct static foot disorder.
*Tape while waiting for the orthotics. Its role will be to reduce inflammation and limit traction in the tendon.
*Laser: It accelerates healing and scar tissue formation, and reduces inflammation and pain.
*Physiotherapy: For rehabilitation, stretching and eccentric work.
*Medical treatment: Use of local anti-inflammatory drugs. Possibility of cortisone infiltration, but it must remain cautious and sparing on the flexor sheath, often using an echoguided technique.
§In case of bump:
*Surgery: liberation of the conflict zone.
-Tendinopathy of the flexor digitorum longus muscle: This is an inflammation of this muscle. It is a deep muscle of the posterior surface of the leg that extends from the posterior surface of the tibia to the last phalanx of the last four toes. In the retro-malleolar internal gutter, the common flexor of the toes is located just behind the posterior tibial, then, after crossing the sustentaculum tali, it obliquely obliques laterally towards the sole of the foot and superficially crosses the hallucis tendon. It then continues its course by dividing into four tendons to be inserted on the base of P3 (last phalanx) of the last four toes.
Who is affected by this problem? Mainly professional dancers accentuated by a foot static disorder.
How to diagnose it?
*Clinical examination: It is expressed by internal retro-malleolar pain associated with retro and sub-malleolar edema, crackling at pressure, which signs the diagnosis.
*Medical imaging: The tendon of the flexor digitorum longus is located at the internal retro-malleolar level, just behind the posterior tibial, with a diameter two to three times smaller than the PT. Whether in ultrasound or MRI, two more or less associated aspects can occur: a classic aspect of tenosynovitis; a corporal tendinopathy by an alteration of the structure of the tendon.
Which treatments?
Same than the flexor hallucis longus tendinopathy.
*Rest
*Orthotics to correct the static foot disorder.
*Tape while waiting for the orthotics. Its role will be to reduce inflammation and limit traction in the tendon.
*Laser: It accelerates healing and scar tissue formation, and reduces inflammation and pain.
*Physiotherapy: For rehabilitation, stretching and eccentric work.
*Medical treatment: Use of local anti-inflammatory drugs. Possibility of cortisone infiltration, but it must remain cautious and sparing on the flexor sheath, often using an echoguided technique.
It should be noted that these three tendons (posterior tibial, flexor hallucis longus, flexor digitorum longus) have a retro then inferior internal malleolar path and have the particularity of passing under the internal annular ligament (at the level of the internal malleolus) which creates the main conflict zone. Although the posterior tibial is the main stabilizing muscle, they are all invertor muscles of the foot.
-Navicular stress fracture (see pictures above): Although the most common stress fracture in the feet is in the 2nd metatarsal as described in my previous article on forefoot disorders, the navicular bone may also be affected. A brief reminder of these fractures, unlike other fractures that occur following a violent shock, they occur on healthy bones and in people in very good physical condition, especially athletes. They occur when a bone is too much and badly solicited. They result from the summation, to the point of least bone resistance, of micro-traumatisms, each of which would be ineffective in isolation. It should be noted that the navicular bone is considered to be the keystone of the inner arch of the foot. It is therefore subjected to enormous compressive stresses. Located at the proximal part of the column of the first ray, it is overloaded both in the foot damping phase during ground contact and during the step propulsion phase.
Who are the people involved? It mainly affects young athletes. It is more common in athletics in sprinters (200m and 400m) and jumpers. It is much less common in ball sports (football and handball). Among foot fatigue fractures, it is the most difficult to treat and remains the rarest. The vast majority of authors agree that the type of Greek foot (first ray shorter than the second) associated with late pronation seems to be a determining factor in the occurrence of a fatigue fracture of the navicular bone.
In most cases, the pain occurs gradually. It is felt during the impulse of the jumps or during the sprint on top of foot. It is not felt at rest or when walking. Rarely, the beginning is abrupt, accompanied by a sensation of crackling when a pulse or a jump occurs.
How to diagnose it?
*Clinical examination: It will show elective pain upon palpation of the navicular bone. Climbing on tiptoes and jumping on tiptoes awaken pain. The analytical testing of the posterior leg and the proper flexor of the hallucis are in principle painless. It is important to make a differential diagnosis with posterior tibial muscle insertion tendonitis.
*Medical imaging: Scintigraphy; The bone scanner is useful both to confirm the fracture and especially to specify it: size, possible displacement, presence of bone geodes (in the case of old fractures) etc….. X-Ray is rarely used because it is difficult to show the fracture line at the beginning of the evolution.
What are the treatments?
*Rest
*Orthotics to support the arch of the foot and limit late pronation of the first ray.
*Good shoes that provide good foot support.
*Orthopaedic treatments: Immobilization of the foot in a resin boot, elevated, for a period of six weeks. It will only be applicable to fractures seen early (less than 2 months) and not displaced. It should be noted that a partial fracture is more likely to heal under orthopaedic treatment than a complete navicular fracture.
*Surgery for complete fracture: Screwing in compression of the fracture site.
–Tarsal synostosis (see pictures above): Tarsal synostosis is a congenital, inherited disorder affecting nearly 1% of the population characterized by a fusion of at least two tarsal bones. Whether it is calcaneo-navicular or talocalcanean, its mode of revelation is identical when faced with the progressive installation of a painful and spastic flat foot. Some are well tolerated and may even go unnoticed, others are revealed by pain, ankle sprains and rear foot deformities that occur with bone growth in adolescence and later by the onset of degenerative phenomena. Several classifications are possible depending on whether one is interested in the nature of the fusion, its location, intra- or extra-articulation, or the bones that are related to each other. Depending on the type of fusion, 3 different shapes can be distinguished:
*Bone fusion: these are synostosis.
*Cartilaginous fusion: these are synchondrosis.
*Fibrous fusion: these are syndesmosis.
Synostosis can occur between all the bones of the foot. However, talocalcaneal (TC: bone fusion between the talus and calcaneal on their internal parts) and calcaneo-navicular (CN: bone fusion between the lateral edge of the navicular and the anterior calcaneal process) forms account for 80 to 90% of the synostosis diagnosed.
What are causes?
In childhood, the foot is made of a cartilaginous tissue. As it grows, it becomes ossified and eventually replaces this cartilaginous tissue. This ossification is done around the age of 10 to 13 years. It is therefore during these years that the first symptoms will begin to appear. During this ossification, some bones of the foot make a complete or incomplete bone fusion, a place of articulation that would allow them to move between them. There is a part of heredity. But most of the time, there are no causes. In rare cases, the consolidation of fractures in the foot can lead to synostosis.
What are symptoms?
Because of the fusion that connects the 2 bones, the foot cannot move normally. This disturbed mobility is a source of symptoms:
*Sensation of instability in irregular field.
*Pain to the synostosis area.
*The child’s contracted flat foot (this is a child who has a flat and painful foot).
*Sometimes children falls repeatedly.
How to diagnose it?
*Clinical examination: A rearfoot varus will be noticed by placing oneself on the tiptoes, which results in a loss of mobility of the foot.
*Medical imaging: X-ray= it is essentially based on the incidence of ¾ unfolded from the foot which show perfectly the fusion between the large process of the calcaneus and the posterior edge of the talus; the scanner; the CT scan which must be reserved for talocalcaneal sysnostosis of more difficult diagnosis or incomplete or partially cartilaginous forms.
Which treatments?
It should be noted that most synostosis are asymptomatic. The discovery of synostosis due to a symptom usually progresses to degradation. The foot is more and more painful with a decrease in activities over time, because of the pain the foot eventually tightens and gradually becomes a flat foot called contracted in the most severe forms. When symptoms are minor, they prevent sports activities from taking place.
*Orthotics: Their purpose is to relieve muscle contractures related to bone fusion by recruiting joints that are still mobile, but they will not be able to correct static disorders that are fixed by bone fusion.
*Rest
*Physiotherapy to avoid muscle stiffness.
*Medical treatments: Analgesics, anti-inflammatory, muscle relaxants.
*Possibility of wearing cast boots in severe cases to relieve the patient.
*Surgical treatment in case of failure: Synostosis resection is indicated before the end of growth, especially in calcaneonavicular forms. In adults, the proposed intervention is an arthrodesis (blocking of the joint that is defective) at the synostosis or in adjacent joints, depending on the location of the suffering.
Comments