Les maladies pouvant toucher le pied/ Diseases affecting foot
- Sandra Costecalde
- 24 janv. 2019
- 27 min de lecture
Comme nous avons vu dans mes précédents articles, certains troubles aux pieds ne sont pas dû à des traumatismes mais à des maladies internes.
La polyarthrite rhumatoïde (PAR):
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire sévère qui touche les articulations. C’est la plus fréquente des diverses formes de rhumatismes inflammatoires chroniques regroupées sous l’appellation « arthrites chroniques ». Elle fait partie de ce que l’on appelle les maladies auto-immunes, maladies où l’immunité agresse le propre corps de la personne atteinte. C’est aussi une maladie de système n’atteignant pas toujours uniquement les articulations, mais aussi parfois d’autres zones du corps. Elle entraîne une inflammation de plusieurs articulations à la fois, qui gonflent, deviennent douloureuses et sont limitées dans leur amplitude de mouvement. Sans traitement, ces articulations ont tendance se déformer progressivement au fil du temps. La polyarthrite rhumatoïde touche le plus souvent les mains, les poignets, les genoux et les petites articulations des pieds. Avec le temps, et parfois dès le début de la maladie, les épaules, les coudes, la nuque, les mâchoires, les hanches et les chevilles peuvent également être touchés. Bien souvent les atteintes sont bilatérales et symétriques. Ces arthrites débutent souvent aux extrémités. Dans 25% des cas, elle débute par une atteinte des 4ème et 5ème articulations métatarso-phalangienne. Sur le long terme le pied et notamment les orteils auront tendance à se déformer et s’orienter vers l’extérieur (« coup de vent fibulaire »). L’atteinte des pieds est fréquente et peut être très gênante.
Diagnostic? Le diagnostic se base sur les déclarations du patient (symptômes, antécédents personnels et familiaux…) et un examen clinique des articulations. Une prise de sang permettra de mettre en évidence des signes d’inflammation articulaire. Enfin, des radiographies pourront révéler des signes évocateurs du diagnostic.
Traitements podologique: Semelles orthopédiques qui auront pour but de corriger les troubles de la statique plantaire et de prévenir l’étalement de l’avant pied et la bascule du talon au cours de la polyarthrite rhumatoïde. Quand les pieds sont douloureux, même s’ils ne sont pas déformés, le port de semelles apporte un confort immédiat. Des semelles correctrices peuvent réduire les conflits avec les chaussures et répartir le poids du corps sur l’ensemble de la plante du pied.
Autres traitements: Il n’existe pas de remède contre la polyarthrite rhumatoïde. Les traitements disponibles sont destinés à soulager la douleur et la raideur. Ces traitements visent une amélioration de la vie quotidienne et une rémission partielle voire totale de la personne malade dans le temps (absence de signes d’inflammation et de progression de la déformation articulaire). On distingue les médicaments anti-douleurs (AINS et corticostéroïdes); les médicaments de fonds: Ils ont pour but de prévenir les poussées et de contrôler les symptômes sur une longue période. Ils regroupent les traitements classiques (comme les immunosuppresseurs) et les biothérapies où modificateurs de la réponse biologique; Des interventions chirurgicales sont parfois nécessaires pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Elles permettent de récupérer ou de préserver l’usage d’une articulation, de calmer ou supprimer la douleur et/ou l’inflammation et enfin de stopper l’évolution de la maladie; La synoviorthèse: si l’inflammation persiste, des infiltrations locales de produit chimique où radioactif dans les articulations peuvent être indiquées; Parfois, la réduction de l’inflammation nécessite une intervention, une synovectomie. Elle consiste à éliminer l’inflammation; Il est également possible de poser une prothèse de hanche ou de genou lorsque l’articulation est détruite; L’activité physique permet également de réduire la fatigue.
La polyarthrite rhumatoïde/ Rheumatoid arthritis
La spondylarthrite ankylosante (SPA):
La spondylarthrite ankylosante, aussi appelée spondylite ankylosante, est une maladie rhumatismale qui atteint surtout la colonne vertébrale et le bas du dos. Elle commence chez les personnes jeunes, généralement chez des hommes de 15 ans à 40 ans. Comme tout rhumatisme, elle se traduit par des douleurs et une perte de souplesse des articulations. Le signe le plus caractéristique de la spondylarthrite ankylosante (SA) est une douleur dans le bas de la colonne vertébrale, aux articulations sacro-iliaques (là où la colonne s’attache au bassin). Sur le moyen terme, on observera fréquemment dans cette maladie une atteinte du talon, on parle alors de talalgie inflammatoire. Ces talalgies sont très douloureuses et d’horaire plutôt nocturne avec un long dérouillage matinal. La douleur dans ce cas là n’est pas proportionnelle au périmètre de marche. Comme beaucoup de maladie inflammatoire, la maladie est liée à un ensemble de facteurs génétiques mais également de facteurs environnementaux qui jouent un rôle dans le déclenchement de la maladie chez les personnes génétiquement prédisposées.
Diagnostic? Il est le même que la PAR.
Traitement podologique: Semelles orthopédiques qui auront pour but de corriger les troubles de la statique et de calmer les talalgies à l’aide d’une talonnette amortissante lorsqu’il y a une atteinte du talon.
Autres traitements: Traitements anti-douleurs= AINS+ injections de corticoides; Lorsque les AINS prescrits n’atténuent pas suffisamment la douleur, le médecin prescrit un traitement de fond pour diminuer, voire supprimer les crises douloureuses et pour contrôler l’évolution de la spondylarthrite ankylosante; L‘exercice physique est un des aspects importants du traitement car il aide à maintenir une bonne posture et à augmenter la capacité respiratoire. Le programme d’exercices sera donné par le kinésithérapeute pour qu’il soit bien adapté aux douleurs; En cas de spondylarthrite ankylosante grave, lorsque les articulations sont très endommagées, une intervention chirurgicale peut être nécessaire; Arrêt du tabac: L’usage du tabac entraîne des poussées douloureuses plus fréquentes et aggrave la spondylarthrite ankylosante; Le yoga ou la massothérapie, peuvent apporter un soulagement aux personnes atteintes.
Rhumatisme psoriasique:
Le psoriasis est une maladie dermatologique érythémato-squameuse d’origine plus ou moins inconnu qui peut entrainer d’intense démangeaison. Une partie de la population psoriasique souffrira de rhumatisme psoriasique aussi appelé arthrite psoriasique (AP). C’est une maladie chronique qui touche les articulations et la peau.
L’arthrite psoriasique touchant les articulations cause de la douleur et une enflure des membranes qui relient et protègent les os des articulations. Cet état peut amener une torsion et un étirement des ligaments et tendons et, avec le temps, abîmer les os et le cartilage de vos articulations. L’arthrite psoriasique peut également toucher d’autres organes et tissu de l’organisme. Contrairement aux usures mécaniques comme l’arthrose, ces douleurs ne sont pas calmées au repos. La raideur matinale et une évolution par poussée finissent de dresser le tableau clinique de cette maladie.
L’arthrite psoriasique touchant la peau provoque des lésions cutanées où des plaques (dépôt de peaux mortes) qui peuvent être rugueuses, sèches et épaisses à mesure que les peaux mortes s’accumulent. Ces plaques rouges et irritées présentent des squames argentées et une bordure délimitant clairement la plaque de la peau normale. Parfois, les lésions entraînent des démangeaisons, une sensation de brûlure où des saignements. Les dépôts apparaissent le plus souvent sur les coudes, les genoux et le torse, mais ils peuvent survenir partout, y compris sur le cuir chevelu. Les ongles des doigts et des orteils peuvent également être touchés — les ongles s’épaississent, se décollent de la peau où sont piqués (de petits trous se forment dans les ongles « ongles dés à coudre »). Comme la PAR et la SPA, c’est une maladie auto-immune et inflammatoire. Elle peut donc être très semblable aux deux avec une atteinte des extrémités et gonflement des articulations (orteils en saucisse).
Diagnostic? Identique à la PAR et à la SPA. Il y aura juste l’examen clinique de la peau en plus.
Traitement podologique: Semelles orthopédiques afin de corriger les troubles de la statiques et d’apporter un confort aux patients en mettant des matériaux amortissants.
Autres traitements: Ils sont identiques à la PAR et la SPA avec des traitements symptomatiques (AINS, infiltration de corticoïdes); Des traitements de fonds afin de ralentir l’évolution de la maladie notamment avec la biothérapies; La rééducation fonctionnelle de manière à limiter l’enraidissement; L‘activité physique pour lutter contre la fatigue; des interventions chirurgicales peuvent éventuellement compléter la prise en charge.
« Orteil en saucisse »/ « Sausage toe »
La chondrocalcinose articulaire:
La chondrocalcinose articulaire est une affection liée au vieillissement qui se caractérise par une accumulation de microcristaux de calcium dans les articulations. Elle appartient au groupe des rhumatismes microcristallins et a longtemps été appelée pseudo-goutte (voir article « la goutte » sur les douleurs de l’avant pied), leurs symptômes étant très proches, bien que les microcristaux en cause ne sont pas de même nature. La chondrocalcinose peut entraîner des épisodes d’inflammation très douloureux où des douleurs chroniques. En l’absence de traitement, les dommages causés aux articulations peuvent conduire à une invalidité importante. La prévalence de la chondrocalcinose articulaire augmente avec l’âge et peut dépasser 30 % de la population âgée de plus de 75 ans. Cette pathologie a une prédominance féminine et est souvent liée à l’hyperparathyroïdie, à l’hémocromatose, à la maladie de Wilson (par excès de cuivre tissulaire, elle peut donner une arthropathie de l’avant pied où une talalgie après 10-15 ans d’évolution). Les symptômes de la chondrocalcinose comprennent : douleur, gonflement et raideur au niveau de la où des articulations affectées. Le genou est le plus souvent touché, suivie par le poignet, la main (au niveau de l’articulation métacarpo-phalangienne), les hanches, les épaules, et les articulations des chevilles. Au niveau du pied, ces cristaux de pyrophosphate de calcium, radio-opaques, précipitent dans les tendons, l’aponévrose plantaire, les capsules où les cartilages. Les symptômes de la chondrocalcinose surviennent lors de crises aiguës pouvant durer plusieurs jours à plusieurs semaines et/ou de façon chronique. La crise aiguë de l’hallux se traduit par un tableau pseudo-goutteux. Les douleurs articulaires et les symptômes sont proches de ceux de la goutte et d’autres types d’arthrites.
Diagnostic? Le diagnostic est rarement clinique. Les examens complémentaires (radiographies en particulier), sont essentiels. Les radiographies montrent des calcifications bilatérales péri articulaires spécifiques. Une calcification de la symphyse pubienne, du ligament triangulaire du carpe, des ménisques où de deux interlignes articulaires suffisent à affirmer le diagnostic. La prise de sang révèle une inflammation, mais sans augmentation du taux de l’acide urique où de calcium (sauf en cas d’hyperparathyroïdie). La ponction de liquide synovial provenant d’une articulation inflammatoire permet de retrouver les cristaux de calcium.
Traitement podologique: Semelles orthopédiques pour décharger les zones douloureuses et apporter un confort.
Autres traitements: Il n’existe pas de traitement curatif mais certains médicaments (colchicine) et anti-inflammatoires (AINS) réduisent l’inflammation et les douleurs; Repos; Kinésithérapie; Balnéothérapie; L’homéopathie.
Chondrocalcinose articulaire/ Chondrocalcinosis
Le diabète:
Le diabète est certainement la maladie la plus fréquente qui fragilise le pied. Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie. Les aliments sont composés de lipides (graisses), protéines (protéines animales ou végétales) et glucides (sucres, féculents). Ce sont eux qui fournissent l’essentiel de l’énergie dont a besoin le corps pour fonctionner, passent dans l’intestin, puis rejoignent la circulation sanguine. Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie. Les cellules bêta du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de Langerhans, sécrètent de l’insuline. L’insuline fonctionne comme une clé, elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : dans les muscles, dans les tissus adipeux et dans le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Le glucose diminue alors dans le sang. Une autre hormone, le glucagon, permet de libérer le glucose stocké dans le foie, en dehors des repas, lors d’une baisse énergétique ou d’une baisse de glycémie. C’est l’équilibre de ces hormones qui permet de maintenir la glycémie stable dans le corps. En cas de diabète, ce système de régulation ne fonctionne pas. On distingue deux types de diabètes:
Le diabète de type 1 (Diabète InsulinoDépendant DID), est habituellement découvert chez les personnes jeunes : enfants, adolescents où jeunes adultes. Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas entraînant une carence totale en insuline. C’est une maladie auto-immune. Les symptômes sont généralement une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide. Il existe une prédisposition génétique (familiale) et/où des facteurs environnementaux (infections virales, choc émotionnel…) peuvent favoriser l’apparition de diabète de type 1.
Le diabète de type 2 (Diabète Non InsulinoDépendant DNID). Il apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans. Cependant les premiers cas d’adolescents et d’adultes jeunes touchés apparaissent en France. Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des personnes génétiquement prédisposées. A savoir également que si vous avez eu un diabète gestationnel, vous avez 7 fois plus de risques de développer un diabète de type 2 dans les années à venir et un dépistage de celui-ci est fortement conseillé. Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie : soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie; soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance. L’insuline ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline.
Un diabète est avéré lorsqu’à deux reprises le taux de sucre dans le sang est supérieur ou égal à 1,26 g/l à n’importe quel moment de la journée. Définition du diabète selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et description du diabète par la Fédération Française des Diabétiques.
A savoir que le diabète, s’il n’est pas traité, entraine de nombreuses complications vasculaires, neurologiques et articulaires notamment au niveau du pied. Au niveau vasculaire les artères peuvent être obstruées par des plaques d’athéromes (dépôt lipidique) augmentant les risques d’AVC et d’infarctus. Ce trouble vasculaire altère également fortement la cicatrisation. On observe également des neuropathies dont la plus fréquente est la perte de sensibilité superficielle du pied, associé aux troubles de la cicatrisation si une plaie n’est pas détectée par le patient elle peut s’infecter et se transformer en mal perforant plantaire dont le traitement est très compliqué et nécessite des soins hospitaliers. Ce mal perforant plantaire peut conduire à une gangrène et à l’amputation. Une autre conséquence moins connue concerne les articulations du pied, en effet la mauvaise vascularisation et différents troubles neurologiques entrainent une altération de la structure osseuse du pied. Le pied peut s’effondrer (pied plat de Charcot) et entrainer des souffrances de certaines articulations et d’autres troubles musculo-squelettique.
Traitements podologiques: Des soins de pédicuries réguliers surtout en cas de perte de sensibilité afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de plaies non déceler par le patient pouvant s’infecter très rapidement et avoir des difficultés à cicatriser; Des semelles orthopédiques permettant de répartir uniformément les charges sous le pied (diminue le risque de lésions) et de lutter contre les déformations articulaires.
Autres traitements (Fédération française des diabétiques): Diabète de type 1= Le corps ne fabriquant plus du tout d’insuline, l’unique traitement actuellement est l’apport d’insuline soit sous forme d’injections (injection d’insuline avec une seringue où un stylo); soit avec une pompe à insuline (traitement par pompe), appareil portable ou implantable destiné à administrer l’insuline en continu. Diabète type 2= Il est traité dans un premier temps par des mesures hygiéno-dététiques, puis on a rapidement recours à des traitements antidiabétiques oraux et/ou injectables dont l’efficacité n’est optimale que s’ils sont associés à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière. Le diabète de type 2 étant une maladie évolutive, après l’augmentation progressive des antidiabétiques (escalade thérapeutique), des injections d’insuline seront proposées en complément au patient lorsque la carence en insuline sera trop importante.
Mal Perforant plantaire/ Perforating plantar ulcer
Pied de charcot/ Charcot foot
L’algodystrophie ou algoneurodystrophie ou syndrome douloureux régional complexe:
C’est un syndrome douloureux et trophique lié à un dysfonctionnement sympathique réflexe, de siège essentiellement ostéo-articulaire. Le diabète, l’hypertriglycéridémie et le dysfonctionnement neurovégétatif (spasmophilie, anxiété) sont des terrains de prédilection. On retrouve un facteur favorisant où déclenchant dans 2/3 des cas: traumatisme, affection neurologique, rhumatologique, cardio-vasculaire, endocrinienne, pleuro-pulmonaire où tumorale, grossesse, thérapeutique (chirurgie, plâtre, barbiturique…). Dans la plupart ces cas, elle survient après un traumatisme. On distingue 2 types de Syndrome Douloureux Régional Complexe:
Le Syndrome Douloureux Régional Complexe de type 1, auparavant appelé algo(neuro)dystrophie, qui se développe après une lésion mineure de l’appareil locomoteur, comme une entorse, une fracture, une luxation, des microtraumatismes répétés. Le taux de récidive est estimé à 10%, sans facteur déclenchant.
Le Syndrome Douloureux Régional Complexe de type 2, auparavant appelé causalgie, qui survient après la lésion d’un nerf. Le pronostic est moins favorable que pour le type 1.
Après un traumatisme comme une entorse, où une opération orthopédique, un dysfonctionnement des petits nerfs périphériques peut apparaître. La lésion les rend hyperactifs. Or, ces petits nerfs contrôlent en partie la contraction des petites artères et des capillaires qui entourent les articulations. Autrement dit, ils contrôlent aussi la quantité de sang qui va irriguer la zone. En cas de dysfonctionnement de ces nerfs, la contraction des petits vaisseaux est perturbée. Ils sont parfois même bloqués en vasodilatation. La partie du membre touchée devient alors très douloureuse. On distingue 3 phases: Dans un premier temps appelé « phase chaude », elle devient rouge chaude, et gonfle, il y a de l’œdème. Puis dans un deuxième temps, nommé « phase froide », elle refroidit localement et l’articulation se raidit. Des troubles des phanères et du système pileux apparaissent du côté où s’est déclarée l’algodystrophie, les ongles deviennent cassants, striés et l’os peut aussi se déminéraliser. Et enfin apparaît une phase de séquelle faisant suite aux 2 précédentes où l’on peut avoir des déformations et une perte d’autonomie.
Diagnostic? Clinique: Il répond à des critères très précis, comme la survenue d’une douleur continue, disproportionnée par rapport à l’évènement déclenchant, et au moins un symptôme dans 3 des 4 catégories suivantes : des signes sensitifs comme une augmentation de la sensibilité, des signes vasculaires (variation de la température et couleur modifiée de la peau), un œdème, des signes tels que une raideur articulaire, une faiblesse musculaire, des troubles de la peau et des ongles. Des radiographies pourront être réalisées où on constatera une déminéralisation osseuse. Une scintigraphie pourra également être réalisée enregistrant l’excès de vascularisation du côté atteint.
Traitement podologique: Des semelles orthopédiques pour corriger les troubles aux pieds, lutter contre les raideurs et redonner une certaine autonomie au patient.
Autres traitements= Ils ont pour but de diminuer les douleurs et les réactions inflammatoires au début du processus et ensuite de limiter les séquelles liées à l’enraidissement articulaire: Antalgiques; Myo-relaxants; Calcitonine: hormone administrée par injections IM,(Calcyn®,Cibacalcine®…); Rééducation douce pour lutter contre les raideurs et l’oedème; Le port d’orthèses dynamiques est utile contre les raideurs des petites articulations; Les « blocs », réalisés par les médecins anesthésistes, luttent contre la douleur et s’opposent à l’hyperactivité sympathique; La chirurgie est réalisée très à distance, dans des cas très exceptionnels. Elle peut régler certaines séquelles (raideurs articulaires, rétraction commissurale).
Syndrome douloureux régional complexe/ Complex Regional Pain Syndrom
Maladie de Ledderhose:
C’est une dystrophie de l’aponévrose plantaire caractérisée par un épaississement nodulaire de nature non inflammatoire. Possible à tout âge, elle est plus fréquente chez l’adulte d’âge moyen, surtout chez l’homme. Il existe parfois un terrain favorable: à la suite d’une fracture de jambe où du pied, d’une immobilisation plâtrée, d’une maladie neurologique-rhumatismale où infectieuse; en cas d’alcoolisme chronique, d’un diabète, d’une hérédité, d’algoneurodystrophie; en association avec la maladie de Dupuytren (équivalent à la main au niveau de l’aponévrose palmaire), une cicatrice chéloïde, une fibrose viscérale… Le début est unilatéral, insidieux et généralement indolore. Des nodules plantaire apparaissent, palpables sur le bord médial de l’aponévrose plantaire. Leur diamètre varie d’une tête d’épingle à une grosse bille. L’augmentation de volume provoque une gêne à la marche et au chaussage et parfois des douleurs en cas de compression nerveuse. A la palpation, les nodules sont durs, mobiles au début, puis adhérents à la peau.
Diagnostic? Cliniquement avec la palpation des nodules; Imagerie: Une échographie= elle retrouve des images nodulaires hypo échogènes dans l’aponévrose plantaire superficielle ; une IRM (imagerie par résonance magnétique) pour déterminer la localisation, le nombre et la forme des nodules.
Traitement podologique: Semelles orthopédiques pour décharger les zones d’appui et détendre l’aponévrose plantaire.
Autres traitements: Des corticoïdes locaux où en infiltration pour réduire les douleurs ; Un médicament local pour réduire les nodules (imiquimod); Physiothérapie et massages transversaux; Le recours à la chirurgie est réservé aux formes invalidantes où aux récidives. Le traitement chirurgical consiste en une aponévrotomie (section de l’aponévrose plantaire) partielle où totale à l’aiguille associé à la corticothérapie locale.

Maladie de Ledderhose/ Ledderhose disease
La maladie de Paget:
C’est une maladie osseuse bénigne caractérisée par une accélération du remodelage osseux. Elle représente la deuxième maladie osseuse la plus fréquente après l’ostéoporose. À l’état normal, les os sont le siège d’un remaniement (appelé aussi remodelage osseux où « turn over osseux ») permanent et parfaitement régulé permettant à l’os de se renouveler et de garder sa structure et sa solidité. Ce remaniement physiologique alterne phase de résorption osseuse (c’est-à-dire de destruction osseuse) et phase de reconstruction osseuse (appelée aussi ostéoformation). Contrairement à ce qui peut s’observer dans un os normal, la maladie de Paget se caractérise par un remodelage osseux anarchique responsable d’une hypertrophie (augmentation de volume) et d’une fragilité des os atteints. Elle touche environ 1% des sujets de 40 à 50 ans et 8% des plus de 80 ans. Elle touche le plus souvent les hommes de plus de 50 ans. Il existe une prédisposition familiale au développement de la maladie de Paget. Son mode de transmission génétique n’est toutefois pas clairement élucidé. Elle va se manifester par des douleurs articulaires (si l’os pagétique est relié à l’articulation); des fractures osseuses; des difformités osseuses (par ex. des jambes arquées); une douleur où un engourdissement (provenant de la pression sur les nerfs); une sensation de chaleur au-dessus de la région touchée; de la fatigue. Des atteintes isolées du calcanéus où d’un métatarsien sont découvertes fortuitement où lors d’une recherche étiologique de douleur.
Diagnostic? Analyses sanguines (permettront de découvrir des taux élevés de phosphatase alcaline, un enzyme important pour la formation osseuse); Des radiographies (montrent des zones d’ossification épaisse et poreuse et d’autres où les os sont plus minces, selon le stade de la maladie); Scintigraphies osseuses.
Traitement podologique: Semelles orthopédiques dans le cas d’atteinte du tibia avec pour conséquence des jambes arqués. Cela peut entraîner des troubles de la statique plantaire et des douleurs.
Autres traitements: Les biphosphonates (alendronate, pamidronate, tiludronate): ils s’opposent à la destruction osseuse. Ils permettent d’agir sur les symptômes de la maladie et de ralentir son évolution; De la vitamine D (elle favorise l’absorption par l’intestin des minéraux indispensables aux os (calcium, phosphore, magnésium…) et régule leur fixation dans l’os); Les antalgiques en cas de douleurs osseuses où articulaires (aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens); La chirurgie orthopédique peut être utile pour traiter les complications articulaires de la maladie (mise en place de prothèses).
Maladie de paget avec atteinte du tibia/ Paget’s disease of the tibia
Maladie de paget avec atteinte du tibia (jambe arqué)/ Paget’s disease of the tibia (saber tibia)
Autres cas où le pied peut être atteint:
-Dans le cas de neuropathies d’origine extrapodale: Dans la plupart des affections d’origine centrale où périphérique, le pied est lésé. Il apparait comme une localisation révélatrice, symptomatique où séquellaire: Pied de l’hémiplégique; Pied de l’infirme moteur cérébral (IMC); Pied de la poliomyélite; Pied de la paraplégie; Pied des hérédo-dégénérescences; Pied du spina-bifida; Pied dystonique où crampe du marcheur; Pied des neuropathies périphériques.
-Dans le cas d’atteinte vasculaire: Exceptées les manifestations visibles de certaines malformation (angiome), les signes qui orientent vers une pathologie vasculaire ne sont pas spécifiques. Douleur, œdème et trouble trophique peuvent avoir une origine neurologique où autre. Un bon examen clinique peut différencier les affections d’origine artérielle, veineuse où capillaire. On peut avoir: Le Pied artéritique (claudication intermittente); Pied dans l’ischémie aiguë; Pied dans la maladie de Buerger (thrombo-angéite oblitérante survenant surtout chez l’adulte jeune 35-40ans fumant plus de 20 cigarettes par jour); Pied dans l’embollie de cholestérol; Pied dans le syndrome de Raynaud (troubles vasomoteurs paroxystiques au froid qui se caractérise en 3 phases: Phase blanche (syncopale) avec sensation d’engourdissement- Phase bleue (asphyxie) avec algie et dysesthésis- Phase rouge (hyperhémie réactionnelle) avec sensation de cuisson et de brûlure. Atteintes fréquentes aux doigts et assez rare aux orteils); Pied dans l’insuffisance veineuse (le mollet est tout de même beaucoup plus touché que le pied); Pied au cours des phlébites; Pied lymphatique.
As we have seen in my previous articles, some foot disorders are not due to trauma but to internal diseases.
Rheumatoid arthritis (RA) (see picture above):
Rheumatoid arthritis is a severe inflammatory disease that affects the joints. It is the most common of the various forms of chronic inflammatory rheumatism known as « chronic arthritis ». It is part of what are called autoimmune diseases, diseases where immunity attacks the person’s own body. It is also a system disease that not only affects the joints, but also sometimes other areas of the body. It causes inflammation in several joints at once, which swell, become painful and are limited in their range of motion. Without treatment, these joints tend to gradually deform over time. Rheumatoid arthritis most often affects the hands, wrists, knees and small joints of the feet. Over time, and sometimes from the beginning of the disease, the shoulders, elbows, neck, jaws, hips and ankles can also be affected. Quite often the attacks are bilateral and symmetrical. These arthritis often begin at the extremities. In 25% of cases, it begins with an attack on the 4th and 5th metatarsal-phalangeal joints. In the long term, the foot and especially the toes will tend to deform and turn outwards. Foot injuries are common and can be very embarrassing.
Diagnosis? The diagnosis is based on the patient’s reports (symptoms, personal and family history…) and a clinical examination of the joints. A blood test will reveal signs of joint inflammation. Finally, X-rays may reveal signs suggestive of the diagnosis.
Podiatry treatment: Orthotics that will correct static foot disorders and prevent forefoot spreading and heel tilt during rheumatoid arthritis. When the feet are painful, even if they are not deformed, wearing orthotics provides immediate comfort. Corrective orthotics can reduce conflict with shoes and distribute body weight over the entire sole of the foot.
Other treatments: There is no cure for rheumatoid arthritis. The available treatments are intended to relieve pain and stiffness. These treatments aim to improve daily life and to partially or totally remission of the patient over time (absence of signs of inflammation and progression of joint deformity). A distinction is made between pain medications (NSAIDs and corticosteroids); background medications: They are intended to prevent relapses and control symptoms over a long period of time. They include conventional treatments (such as immunosuppressants) and biotherapies or biologic response modifiers; Surgical interventions are sometimes required to treat rheumatoid arthritis. They make it possible to recover or preserve the use of a joint, to calm or suppress pain and/or inflammation and finally to stop the progression of the disease; Synoviorthesis: if the inflammation persists, local infiltration of chemical or radioactive products into the joints may be indicated; Sometimes, the reduction of inflammation requires an intervention, a synovectomy. It consists in eliminating inflammation; It is also possible to insert a hip or knee prosthesis when the joint is destroyed; Physical activity also reduces fatigue.
Ankylosing spondylitis (AS) (see picture above):
Ankylosing spondylitis is a rheumatic disease that mainly affects the spine and lower back. It begins in young people, usually in men between 15 and 40 years of age. Like all rheumatism, it results in pain and loss of joint flexibility. The most characteristic sign of ankylosing spondylitis (AS) is pain in the lower spine, in the sacroiliac joints (where the spine attaches to the pelvis). In the medium term, heel damage will frequently occur in this disease, referred to as inflammatory talalgia. These talalgias are very painful and have a rather nocturnal schedule with a long morning rusting. The pain in this case is not proportional to the walking distance. Like many inflammatory diseases, the disease is linked to a combination of genetic factors but also environmental factors that play a role in the onset of disease in genetically susceptible people.
Diagnosis? Same than RA.
Podiatry treatment: Orthotics that will correct static foot disorders and calm talalgia with a cushioning heel when the heel is damaged.
Other treatments: Pain treatments= NSAIDs+ corticosteroid injections; When prescribed NSAIDs do not sufficiently reduce pain, the doctor prescribes disease-modifying treatment to reduce or even eliminate painful seizures and to control the progression of ankylosing spondylitis; Exercise is an important aspect of treatment because it helps maintain good posture and increase respiratory capacity. The exercise program will be given by the physiotherapist to ensure that it is well adapted to the pain; In the case of severe ankylosing spondylitis, when the joints are severely damaged, surgery may be necessary; Quitting smoking: Smoking causes more frequent pain attacks and aggravates ankylosing spondylitis; Yoga or massage therapy can provide relief to people with ankylosing spondylitis.
Psoriatic arthritis (PA) (see picture above):
Psoriasis is an erythematosquamous dermatological disease of more or less unknown origin that can cause intense itching. A portion of the psoriatic population will suffer from psoriatic arthritis. It is a chronic disease that affects joints and skin.
Psoriatic arthritis affecting the joints causes pain and swelling of the membranes that connect and protect the bones of the joints. This condition can cause twisting and stretching of ligaments and tendons and, over time, damage to the bones and cartilage of your joints. Psoriatic arthritis can also affect other organs and tissues in the body. Unlike mechanical wear such as osteoarthritis, these pains are not relieved at rest. Morning stiffness and flare-up progression finish the clinical picture of this disease.
Psoriatic arthritis affecting the skin causes skin lesions or plaques (dead skin deposits) that can be rough, dry and thick as dead skin accumulates. These red and irritated patches have silvery scales and a border that clearly delimits the patch of normal skin. Sometimes, the lesions cause itching, burning or bleeding. These skin troubles most often appear on the elbows, knees and torso, but they can occur anywhere, including on the scalp. Finger and toe nails can also be affected – nails thicken, come off the skin or are pricked (small holes form in the nails). Like RA and AS it is an autoimmune and inflammatory disease. It can therefore be very similar to both with damage to the extremities and swelling of the joints (sausage toes).
Diagnosis? Same as RA and AS. There will just be the clinical examination of the skin in addition.
Podiatry treatment: Orthotics to correct static foot disorders and provide comfort to patients by using cushioning materials.
Other treatments: They are identical to RA and AS with symptomatic treatments (NSAIDs, corticosteroid infiltration); disease-modifying treatments to slow the progression of the disease, especially with biotherapy; Physiotherapy to limit stiffness; Physical activity to fight fatigue; Surgical interventions may eventually complete the management.
Chondrocalcinosis (see picture above):
Joint chondrocalcinosis is an age-related condition characterized by an accumulation of calcium microcrystals in the joints. It belongs to the group of microcrystalline rheumatism and has long been called pseudo-gout (see article « gout » on forefoot pain), their symptoms being very similar, although the microcrystals involved are not of the same nature. Chondrocalcinosis can lead to very painful inflammation episodes or chronic pain. If left untreated, joint damage can lead to significant disability. The prevalence of joint chondrocalcinosis increases with age and can exceed 30% of the population over 75 years of age. This pathology is predominantly female and is often linked to hyperparathyroidism, haemocromatosis, Wilson’s disease (by excess of tissue copper, it can give arthropathy of the forefoot or talalgia after 10-15 years of evolution). Symptoms of chondrocalcinosis include: pain, swelling and stiffness in the area where joints are affected. The knee is most often affected, followed by the wrist, hand (at the metacarpal-phalangeal joint), hips, shoulders, and ankle joints. At the foot level, these crystals of calcium pyrophosphate, radiopaque, precipitate in tendons, plantar fascia, capsules or cartilage. Symptoms of chondrocalcinosis occur in acute attacks that may last several days to several weeks and/or chronically. The acute hallucis crisis are similar than gout. Joint pain and symptoms are similar to those of gout and other types of arthritis.
Diagnosis? The diagnosis is rarely clinical. Additional examinations (X-ray in particular) are essential. X-rays show specific bilateral periarticular calcifications. Calcification of the pubic symphysis, the triangular ligament of the carpus, the meniscus or two joint spaces are sufficient to confirm the diagnosis. Blood sampling reveals inflammation, but without an increase in uric acid or calcium levels (except in cases of hyperparathyroidism). The puncture of synovial fluid from an inflammatory joint helps to recover calcium crystals.
Podiatry treatment: Orthotics to relieve painful areas and to provide comfort.
Other treatments: There is no curative treatment but some drugs (colchicine) and anti-inflammatory drugs (NSAIDs). They reduce inflammation and pain; Rest; Physiotherapy; Balneotherapy; Homeopathy.
Diabete:
Diabetes is certainly the most common disease that weakens the foot. Diabetes is a disorder of the assimilation, use and storage of sugars from food. This results in high blood glucose levels (also called blood sugar): this is called hyperglycemia. Foods are composed of fats (fats), proteins (animal or vegetable proteins) and carbohydrates (sugars, starches). They provide most of the energy the body needs to function, pass through the intestine and then enter the bloodstream. When we eat, the sugar level in the blood increases, the carbohydrates are then transformed mainly into glucose. The pancreas detects an increase in blood sugar levels. The beta cells of the pancreas, grouped into clusters called islets of Langerhans, secrete insulin. Insulin works like a key, allowing glucose to penetrate the body’s cells: into the muscles, fat tissues and liver where it can be processed and stored. Glucose then decreases in the blood. Another hormone, glucagon, releases glucose stored in the liver, outside meals, when energy levels drop or blood sugar levels drop, It is the balance of these hormones that keeps blood sugar levels stable in the body. In the case of diabetes, this regulatory system does not work. There are two types of diabetes:
Type 1 diabetes (Insulin Dependent Diabetes IDD), is usually discovered in young people: children, adolescents or young adults. This diabetes results from the disappearance of beta cells from the pancreas resulting in a total lack of insulin. It’s an autoimmune disease. Symptoms are usually intense thirst, abundant urine, rapid weight loss. There is a genetic (familial) predisposition and/or environmental factors (viral infections, emotional shock, etc.) that may favour the development of type 1 diabetes.
Type 2 diabetes (Non-Insulin Dependent Diabetes NIDD). It usually appears in people over 40 years of age. However, the first cases of affected adolescents and young adults appear in France. Overweight, obesity and lack of physical activity are the leading causes of type 2 diabetes in genetically predisposed people. It should also be noted that if you have had gestational diabetes, you are 7 times more likely to develop type 2 diabetes in the coming years and screening for it is strongly recommended. Two abnormalities are responsible for high blood sugar levels: either the pancreas still produces insulin but not enough, compared to blood sugar levels: it is insulinopenia; or this insulin works poorly, we call it insulin resistance. Insulin can no longer regulate blood sugar levels and this resistance gradually depletes the pancreas, which eventually fails to produce enough insulin.
Diabetes is diagnosed when the blood sugar level is greater than or equal to 1.26 g/l twice at any time of the day. Definition of diabetes according to the World Health Organization (WHO) and description of diabetes by the French Diabetes Federation.
If left untreated, leads to many vascular, neurological and joint complications, especially in the foot. At the vascular level, arteries can be blocked by atheroma plaques (lipid deposition) increasing the risk of stroke and infarction. This vascular disorder also strongly alters healing. Neuropathies are also observed, the most frequent of which is the loss of superficial sensitivity of the foot, associated with wound healing disorders if a wound is not detected by the patient it can become infected and turn into a perforating plantar ulcer whose treatment is very complicated and requires hospital care, this perforating plantar ulcer can lead to gangrene and amputation. Another less known consequence concerns the foot joints, in fact the bad vascularization and various neurological disorders lead to an alteration of the bone structure of the foot. The foot can collapse (Charcot’s flat foot) and cause pain in certain joints and other musculoskeletal disorders.
Podiatry treatments: Regular medical pedicure, especially in the event of loss of sensitivity, to ensure that there are no wounds not detected by the patient that can become infected very quickly and have difficulty healing; Orthotics to distribute the loads evenly under the foot (reduces the risk of injury) and to fight against joint deformities.
Other treatments (French Federation of Diabetics): Type 1 diabetes= The body no longer produces insulin at all, so the only treatment currently available is insulin either in the form of injections (insulin injection with a syringe or pen) or with an insulin pump (pump treatment), a portable or implantable device designed to deliver insulin continuously. Type 2 diabetes= It is treated first by hygieno-detetic measures, then oral and/or injectable anti-diabetic treatments are quickly used, the effectiveness of which is optimal only if they are combined with a balanced diet and regular physical activity. As type 2 diabetes is a progressive disease, after the progressive increase in antidiabetic drugs (therapeutic escalation), insulin injections will be offered as a supplement to the patient when the insulin deficiency is too severe.
Algodystrophy or Algoneurodystrophy or Complex Regional Pain Syndrome (CRPS):
It is a painful and trophic syndrome linked to a sympathetic reflex dysfunction, essentially osteo-articular seat. Diabetes, hypertriglyceridemia and neurovegetative dysfunction (spasmophilia, anxiety) are common areas of concern. There is a promoting or triggering factor in 2/3 of cases: trauma, neurological disease, rheumatological, cardiovascular, endocrine, pleuro-pulmonary or tumour, pregnancy, therapeutic (surgery, plaster, barbiturate…). In most of these cases, it occurs after a trauma. There are 2 types of Complex Regional Pain Syndrome:
Complex Regional Pain Syndrome Type 1 develops after a minor injury to the musculoskeletal system, such as a sprain, fracture, dislocation, repetitive strain injury. The recidivism rate is estimated at 10%, with no triggering factors.
Complex Regional Pain Syndrome Type 2, previously called causalgia, which occurs after nerve damage. The prognosis is less favourable than for type 1.
After a trauma such as a sprain, or an orthopedic operation, a dysfunction of the small peripheral nerves may appear. The lesion makes them hyperactive. However, these small nerves partially control the contraction of the small arteries and capillaries that surround the joints. In other words, they also control the amount of blood that will irrigate the area. In case of dysfunction of these nerves, the contraction of the small vessels is disrupted. They are sometimes even blocked in vasodilation. The affected part of the limb then becomes very painful. There are 3 phases: At first called « hot phase », it becomes hot red, and swells, there is edema. Then in a second stage, called the « cold phase », it cools locally and the joint stiffens. Disorders of the skin appendages and hair system appear on the side where algodystrophy has occurred, nails become brittle, striated and bone can also demineralize. And finally, there is a phase of sequel following the 2 previous ones where one can have deformities and a loss of autonomy.
Diagnosis? Clinical: It meets very specific criteria, such as the occurrence of continuous pain, disproportionate to the triggering event, and at least one symptom in 3 of the following 4 categories: sensory signs such as increased sensitivity, vascular signs (temperature variation and altered skin colour), edema, signs such as joint stiffness, muscle weakness, skin and nail disorders. X-rays may be taken where bone demineralization is observed. A scintigraphy can also be performed to record the excess vascularization on the affected side.
Podiatry treatment: Orthotics to correct foot disorders, fight stiffness and restore the patient’s autonomy.
Other treatments= They aim to reduce pain and inflammatory reactions at the beginning of the process and then to limit the sequelae related to joint stiffness: Analgesics; Relaxing muscles drugs; Calcitonin: hormone administered by IM injections, (Calcyn®,Cibacalcine®…); Gentle rehabilitation to fight against stiffness and edema; The use of dynamic orthoses is useful against stiffness of small joints; « blocks », performed by anesthesiologists, fight against pain and oppose sympathetic hyperactivity; The surgery is performed very remotely, in very exceptional cases. It can regulate certain sequelae (joint stiffness, commissural retraction).
Ledderhose disease (see picture above):
It is a plantar aponeurosis dystrophy characterized by nodular thickening of a non-inflammatory nature. Possible at any age, it is more frequent in middle-aged adults, especially men. There is sometimes favourable ground: following a leg or foot fracture, a cast immobilization, a neurological-rheumatic or infectious disease; in case of chronic alcoholism, diabetes, heredity, algoneurodystrophy; in association with Dupuytren’s disease (equivalent to hand in the palm fascia), a keloid scar, visceral fibrosis… The beginning is unilateral, insidious and generally painless. Plantar nodules appear, palpable on the medial edge of the plantar fascia. Their diameter varies from a pinhead to a large ball. The increase in volume causes discomfort when walking and putting on shoes and sometimes pain in case of nerve compression. On palpation, the nodules are hard, mobile at first, then adherent to the skin.
Diagnosis? Clinically with palpation of nodules; Medical imaging: Ultrasound= it finds hypo-echo nodular images in the superficial plantar fascia; MRI (magnetic resonance imaging) to determine the location, number and shape of nodules.
Podiatry treatment: Orthotics to relieve the support areas and relax the plantar fascia.
Other treatments: Local or infiltrated corticosteroids to reduce pain; Local medication to reduce nodules (imiquimod); Physiotherapy and transverse massages; Use of surgery is reserved for disabling forms or recurrences. Surgical treatment consists of a partial or total aponeurotomy (section of the plantar aponeurosis) with a needle associated with local corticosteroid therapy.
Paget’s disease (see picture above):
It is a benign bone disease characterized by an acceleration of bone remodeling. It is the second most common bone disease after osteoporosis. In its normal state, bones are the site of a permanent and perfectly regulated remodelling that allows the bone to renew itself and maintain its structure and strength. This physiological reshaping alternates between the bone resorption phase (i.e. bone destruction) and the bone reconstruction phase (also called osteoformation). Unlike normal bone, Paget’s disease is characterized by an uncontrolled bone remodeling that causes hypertrophy (increased volume) and fragility of the affected bones. It affects approximately 1% of people aged 40 to 50 and 8% of those over 80. It most often affects men over 50 years of age. There is a familial predisposition to the development of Paget’s disease. However, its genetic transmission mode is not clearly understood. It will manifest itself as joint pain (if the pagettic bone is connected to the joint); bone fractures; bone deformities (e. g. saber tibia); pain or numbness (from pressure on the nerves); a feeling of heat over the affected area; fatigue. Isolated attacks of the calcaneus or metatarsal are discovered fortuitously or during an etiological search for pain.
Diagnosis? Blood tests (will reveal high levels of alkaline phosphatase, an enzyme important for bone formation); X-rays (show areas of thick and porous ossification and others where bones are thinner, depending on the stage of the disease); Bone scans.
Podiatry treatment: Orthotics in the case of saber tibia. This can lead to static foot disorders and pain.
Other treatments: Bisphosphonates (alendronate, pamidronate, tiludronate): they prevent bone destruction. They help to act on the symptoms of the disease and slow its progression; Vitamin D (it promotes the absorption by the intestine of minerals essential to the bones (calcium, phosphorus, magnesium…) and regulates their fixation in the bone); Analgesics in case of bone or joint pain (aspirin, non-steroidal anti-inflammatory drugs); Orthopaedic surgery can be useful to treat joint complications of the disease (placement of prostheses).
Other cases that can affect the feet:
–In the case of neuropathies of extrapodal origin: In most diseases of central or peripheral origin, the foot is damaged. It appears as a revealing, symptomatic or sequential localization: Foot of the hemiplegic; Cerebral Palsy Foot; Poliomyelitis Foot; Paraplegia Foot; Heredo-degenerations Foot; Spina bifida Foot; Dystonic Foot or walking cramp; Peripheral Neuropathies Foot.
–In the case of vascular disease: Except for the visible manifestations of certain malformations (angioma), the signs that point to a vascular pathology are not specific. Pain, edema and trophic disorder may have a neurological or other origin. A good clinical examination can differentiate between diseases of arterial, venous or capillary origin. We can have: Arterial Foot (intermittent claudication); Foot in acute ischemia; Foot in Buerger’s disease (obliterating thromboangitis occurring mainly in young adults 35-40 years of age smoking more than 20 cigarettes per day); Foot in cholesterol embolism; Foot in Raynaud’s syndrome (paroxysmal cold vascular disorders characterized in 3 phases: White phase (syncopal) with numbness – Blue phase (asphyxia) with algae and dysesthetic – Red phase (reactive hyperhaemia) with cooking and burning sensation. Frequent injuries to the fingers and quite rare toes); Foot in venous insufficiency (the calf is still much more affected than the foot); Foot during phlebitis; Lymphatic Foot.
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