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La chaussure/ Shoes

  • Photo du rédacteur: Sandra Costecalde
    Sandra Costecalde
  • 24 janv. 2019
  • 46 min de lecture

Cet article a pour but de vous décrire avec précision (d’où son contenu conséquent) la chaussure afin que vous compreniez l’importance du choix d’un bon chaussant pour limiter certaines pathologies au pied. Excepté mon aparté sur le choix des chaussures de running et quelques recommandations ou contre-indications (Crocs- Birkenstock par exemple), la description est tiré du livre « Podologie » de A. Goldcher.


Une chaussure est montée à partir de la première, semelle de base qui permet de solidariser le haut ou tige avec le semelage (semelle et talon). La tige est parfois divisée en deux parties, le (ou les) quartier(s) en arrière et l’empeigne (ou claque) en avant. Les contreforts, les ailettes et le bout dur sont des renforts de la tige situés respectivement en arrière (emboitage), sur les cotés de l’empeigne et en avant (cornet antérieur ou bout). Le cambrion est une lame, en acier ou en plastique très dur, située dans la cambrure et servant de renfort à la semelle. Il devrait équiper toute les chaussures car il limite la mise en tension de l’aponévrose plantaire; rappelons qu’à la marche seuls la cheville et les orteils ont besoin d’une dorsiflexion. Le bon-bout du talon (ou pavé) subit en premier l’impact du contact chaussure-sol qui se traduit normalement par une usure de son coin postéro-latéral. Quelques éléments de la chaussure sont conçus en fonction de la physiologie du pied. Le relevé de bout favorise le passage du pas. Sa hauteur est proportionnelle à la rigidité du matériau, à la hauteur de la tige et inversement proportionnelle à la hauteur du talon. Un supplément de pointure est prévu dans le cornet antérieur de la chaussure en fonction de l’allongement du pied en charge et de l’esthétique du bout (carré, rond, pointu, américain). Le bord supérieur de l’ouverture de l’emboîtage est modelé en fonction des saillies malléolaires (partie médiale plus haute que la latérale). La ligne arrière de l’emboîtage est galbée et cintrée en fonction de la hauteur de la tige pour éviter tout conflit avec la partie postérieure du talon.

Description d’une chaussure (modèle Derby)


§Les différents type de chaussures:


Chaussures de ville: Ce type de chaussures étant devenu un objet de mode, les modèles sont innombrables. Une connaissance des variétés de base est utile pour comprendre le rôle d’une chaussure dans la pathologie podale et pour conseiller un patient en fonction de son type de pied et de ses caractéristiques. Pour un pied qui souffre, le chaussant doit être volumineux pour éviter toute contrainte ou compression supplémentaire. Ceci justifie le port de certains modèles, ceux compatibles avec le port d’une orthèse plantaire. Le volume dépend de la pointure (notion de longueur, largeur et hauteur), du modèle et de la marque.

Principaux types de chaussures de « ville » (O= Orthèse plantaire possible)

  • Chaussures de sport: Pour le sportif, il n’existe pas de chaussures standards. Chaque élément de la chaussure doit être pensé et adapté en fonction du sport pratiqué et du terrain. Il en existe plusieurs types: running, trekking, tennis à tige basse, basket à tige haute, chaussons de danse, chaussures à crampons, chaussures spécialisées (ski), etc.. La faible dénivellation entre le talon postérieur et le talon antérieur, l’absence de cambrion ou de contrefort talonnier sont des défauts fréquents. Le principal reproche concerne la propriété trop amortissante des semelles au talon, véritable gadget commercial, plutôt antiphysiologique, comme chacun peut le constater en pratiquant une activité pied nus sur le sable, un des meilleurs amortisseurs. Le confort et l’atténuation des ondes de chocs s’opposent aux performances du pied (micro-instabilité, perte d’énergie mécanique) et aux qualités naturelles du capiton plantaire; sa fonte progressive crée une accoutumance et une dépendance aux semelles souples. Le développement d’une recherche associant podo-orthésiste, sportif et professionnel compétent en podologie du sport permettrait des progrès réels dans la conception de ces chaussures. Une prévention des pathologies traumatiques et une amélioration de l’efficacité du pied sont tout à fait envisageables.


  • Chaussures de sécurité, de protection et de travail: Chaque partie de la chaussure peut comporter un élément de protection: embout de protection plus ou moins résistant, protecteur latéral anticoupure, tige résistante ou imperméabilisée, semelle antiperforation, isolante contre le froid ou la chaleur, antidérapante, conductrice, antistatique, isolante, talon absorbeur d’énergie, etc. Chacune de ces protections répond à un risque, statistiquement significatif, lié au poste de travail ou à son environnement: écrasement d’orteil ou du métatarse, perforation plantaire, glissade, électrocution, exposition au chaud ou au froid, projection de particule toxique, chute sur les talons… Leur efficacité est prouvé mais leur acceptation reste parfois difficile. La féminisation des postes de travail a favorisé la recherche de chaussures esthétiques, plus légères et favorisant la lutte contre l’hyperhidrose et ses conséquences. Cependant toutes les chaussures de sécurité ne comportent pas une bonne aération et les problèmes d’hyperhidrose persistent toujours. Les patients portant ce type de chaussures présentent également très souvent des cors importants au niveau de l’avant pied de part une hauteur de talon trop importante au niveau de ces chaussures.


  • Chaussures médicales:


Chaussures de série « paramédicales »= Non remboursées par la Sécurité Sociale, elles sont étudiées pour des pieds légèrement atypiques et acceptant mal les chaussures standards. Elles sont habituellement conseillées par les paramédicaux (Pédicures-Podologues, Orthopédistes-Orthésistes). Ce sont des chaussures pour pieds sensibles ou déformés ou gonflés ou après un traumatisme récent. Leur caractéristique est une tige en cuir très souple adaptée aux pieds particulièrement plat ou creux mais normaux en volume. Les avant-pieds larges ou bosselés bénéficient de certains modèles à tige extensible. Il y a également d’autres chaussures « personnalisées » où la tige est déformée sur mesure en fonction des anomalies du pied, par une pince à oignons ou par une forme mécanique, après avoir augmenté le prêtant du cuir.


Chaussures thérapeutiques de séries CHTS= Prises en charge sur prescription médicale, elles se nomment depuis 1992, chaussures thérapeutiques à usage prolongé (CHUP) ou temporaire (CHUT) selon leur utilisation. Elles sont indiquées pour les paralysies, myopathies, instabilités de cheville, séquelles post-traumatiques ou post chirurgicales (type chaussures de Barouk suite aux opérations d’Hallux Valgus), œdèmes, troubles trophiques, déformations importantes et inégalités de longueur du pied ou du membre inférieur. Les indications favorisées par les industriels sont le métatarsus adductus du jeune enfant, les suites opératoires de l’avant pied, les lésions nécessitant une décharge des têtes métatarsiennes ou de la grosse tubérosité calcanéenne et certains œdèmes. La CHTS s’adresse aux pieds qui demande un maintien, un chaussant particulier ou une correction que ne peut assurer une chaussure ordinaire, sans pour autant justifier l’attribution d’une chaussure thérapeutique sur mesure. Elle répond à une finalité thérapeutique. Elle peut recevoir une orthèse plantaire sur mesure et/ou comporter une semelle intérieure amovible dite « première d’amplitude ». Il existe les chaussures à décharge de l’avant pied, les chaussures à décharge du talon, les chaussures pour augmentation du volume de l’avant pied.


Chaussures thérapeutiques sur mesure dite orthopédiques (CHTM)= Il s’agit d’un dispositif médical, réalisé par un professionnel agréé et justifié si l’un ou les deux pieds ne peuvent pas être chaussés en série. Cet appareillage orthopédiques doit améliorer les fonctions de la marche tout en tenant compte de la pathologie, de l’autonomie et des handicaps du patient. Elle est soumise à une prescription médicale et un accord préalable du contrôle médical de l’assurance maladie. Selon le type de pathologies, elles auront plusieurs fonctions. Dans le cas de pied diabétique avec trouble trophique, elles pourront être utilisés en prévention primaire et secondaire d’ulcérations sur un pied indemne de plaie ayant un risque d’ulcération à l’un des deux stades de complications (stade 1= neuropathie sensitive et troubles morphostatiques des pieds et/ou artériopathie périphérique; stade2= stade 1+ antécédent d’ulcération chronique du pied), elles pourront également être prescrite pour la cicatrisation d’une plaie chronique d’un pied diabétiques à risque de stades 1 et 2. Pour tout patient confondus, elles pourront être prescrites dans le cas de trouble volumétrique ou trophique ou des déformations; une compensation d’un trouble statique majeur irréductible, d’une amputation ou d’une inégalité de longueur; un maintien (stabilisation ou contention) en cas de paralysie, de trouble statique ou de désaxation réductible; pour aider au déroulement du pas.


  • Chaussures spécialisées:

Chaussures militaires: Pièces de l’uniforme, elles sont identiques pour tous les militaires, jeune ou vieux, homme ou femme, dans l’armée de terre, de l’air ou dans la marine. L’armée dispose de quelques grands types de chaussure: brodequin de marche, chaussure de montagne, chaussure d’outre mer, chaussure de ville (« de sortie »), chaussure de sport. La ranger est particulièrement bien adaptée aux activités sur terrain meuble. Tout comme les chaussures de sécurité, les patients portant ces chaussures souffrent très souvent d’hyperhidrose de part le manque d’aération.

Chaussures de plage: Sandalettes, mule, zoccoli, tong etc… Ces chaussures ne sont pas très recommandés pour le pied. Elles seront bien souvent à l’origine de crevasses du fait de n’avoir aucun soutien au niveau du talon (talon claque sur l’arrière de la chaussure à chaque pas et chasse le capiton plantaire sur les côtés). De plus se sont bien souvent des chaussures plates avec aucun soutien au niveau de la voûte plantaire et sont donc à proscrire dans le cas de pied valgus, creux ou pour tous patients souffrant d’aponévrosite plantaire (cf article sur « les plantalgies »).

Chaussures folkloriques: Sabots, sandales, espadrilles à usage très limité. Elle présente les mêmes contraintes cités précédemment. Dans cette catégorie, on retrouve comme chaussures très souvent portés dans le milieu hospitalier ou en maison de retraire: les « Crocs ». Elle présente l’inconvénient supplémentaire de transpirer du fait de sa matière en caouchouc. Privilégiez de bonnes baskets au travail (aéré, souple et bon maintien du pied).

Crocs


-Et enfin les chaussures de repos: Chaussons, pantoufles, charentaises, etc… Privilégiez plutôt des charentaises de part le maintien au pied qu’elle procure et du fait de pouvoir glisser vos semelles orthopédiques à l’intérieur.


Les sandales pouvant être recommandés l’été ou même à la maison sont les « Birkenstock ». Elle présente l’avantage d’avoir un soutien au niveau de l’aponévrose plantaire et une semelle large et creusé au niveau du talon évitant également les phénomènes de crevasses. De plus, elles peuvent être recommandés pour les patients souffrant de leur avant-pied: Elles ne compriment pas l’avant pied, elle ne frotte pas sur la face dorsale des orteils et elle n’impose pas de griffe d’orteil « grasping » à chaque pas.

Birkenstock


§ Caractéristiques d’une bonne chaussure:


La chaussure idéale doit être adapté à la morphologie et à la physiologie du pied, en assurant sa protection et son maintien. Un chaussant confortable doit respecter l’harmonie entre la longeur et le volume du pied à différents niveaux (cou-de-pied, métatarsophalangiennes, orteils).


Longueur: Elle est exprimée par la pointure. Parmi les 3 systèmes recensés, trois sont utilisés en France: le point de Paris (1point=2/3 de cm), le point anglais (1point=1/3d’inch=0,84cm) et le contremarque ou point américain (Paris-33). Par exemple un 40 en point de Paris (26,6cm) correspond à un 7 en point américain. La pointure n’est pas équivalente à la longueur réelle du pied car il s’y ajoute deux suppléments: un physiologique de chaussant et un autre d’esthétique en fonction de la forme du bout antérieur.


Largeur: Elle est exprimée par une lettre (A à K) ou par un chiffre (1er à 11e) correspondant au périmètre métatarsophalangien. La plupart des chaussures de série n’existent qu’en une seule largeur par pointure (5e ou 6e pour femme et 7e pour homme en France). Certaines chaussures, notamment paramédicales, sont disponibles en plusieurs largeurs, sans dépasser la 11e. La progression de largeur par pointure est de 5mm en point de Paris. Il ne faut pas confondre largeur et périmètre. Une chaussure apparemment large à l’œil peut avoir un chaussant réduit. En règle générale, toute chaussure comportant une attache adaptable sur le cou de pied (bride, lacet, bande autoagrippante) offre un meilleur volume pour les orteils. A contrario, les chaussures faciles à enfiler (escarpin, mocassin, mule, sabot, zoccoli) sont à déconseiller aux avant-pieds large ou douloureux.


Souplesse: La tige et la semelle d’une bonne chaussure soumise à une flexion antéro-postérieure doivent plier transversalement (et non s’enrouler) au niveau des articulations métatarsophalangiennes pour respecter le déroulement du pied lors du pas. Sous l’arche du pied, le cambrion supprime la flexion.


Maintien: Un contrefort résistant doit entourer l’emboîtage pour maintenir le calcanéus en position physiologique. Sa hauteur ne doit pas dépasser la sub-talienne. Sa présence se constate par une résistance à la pression digitale.


Stabilité antéro-postérieure: Une bonne chaussure doit être montée sur un bombé de forme bien conçu tenant compte du rapport cambrure-hauteur de talon. Dans ce cas, l’assise est maximale au talon et sur la zone d’appui métatarsienne. Une pression de haut en bas sur le quartier arrière d’une chaussure posée sur un plan dur ne doit pas entraîner de soulèvement de la semelle à l’avant.


Semelle: Elle doit être résistante mais pas trop rigide pour ne pas s’opposer au déroulement du pas. Elle comporte d’avant en arrière: Le relevé du bout bien visible sur une chaussure posée sur un plan; Le cambrion solide au niveau de la cambrure pour éviter son affaissement lors de la mise en charge et le supinatus de l’avant pied. Le test d’essorage est négatif c’est à dire que la chaussure ne se laisse pas plier, au niveau de la cambrure, s’il existe un bon cambrion solide. Une semelle qui plie en son milieu signe l’absence de cambrion; un talon plus ou moins élevé. Un talon supérieur à 5cm de dénivelé est antiphysiologique et si la pente de son assise dépasse un angle de 11° avec l’horizontale, l’avant pied se trouve surchargé. La présence d’un fer dans le coin postéro-latéral perturbe la pose du talon au sol.

« Spin Test »


Matériau: L’idéal reste le cuir pour la première. Pour la tige et la doublure, une peausserie offre un bon prêtant et favorise la ventilation du chaussant. La caoutchouc naturel, pour une semelle, améliore le confort plantaire pour les marches sur sols artificiels et durs. Les coutures ne doivent pas coïncider avec une articulation ou une saillie osseuse, surtout si volume trop étroit. Des matériaux synthétiques ont des propriétés de plus en plus thérapeutiques contre l’hypersudation (Gore-Tex), les mycoses, etc. Certains ont des qualités supérieures aux peausseries quand à leur élasticité et leur perméabilité.


§ Choix d’une chaussure:


La difficulté pour choisir une paire de chaussure est compréhensible lorsque l’on pense à tous les critères qu’il faut passer en revue.


Critères: L’USAGE= Marche, sport, montagne, travail, ville, danse, cérémonie; LA SAISON ET LE CLIMAT= Pluie, température, etc…; LE TERRAIN=Dur, sec, humide, glissant etc.; LE SEXE= Modèle masculin, féminin ou mixte; LE MATÉRIAU= Le cuir a beaucoup de qualités mais il est cher et s’use rapidement, limitant son emploi à la tige et à la première. La semelle d’usure peut être en crêpe ou en caoutchouc synthétique (élastomère), le talon en bois ou en plastique, les renforts en carton ou en plastique et les doublures en tissu naturel ou de synthèse (risque d’hypersudation); LE POIDS= Léger pour un enfant, pour un pied neurologique, pour le sport etc.; LA FORME DU BOUT adapté au canon et à l’encombrement des orteils ( bout pointu, amande, rond, mufflé pour le pied grec, bout large ou 1/2 rond ou carré pour le pied carré, idem ou bout américain pour le pied égyptien); LA HAUTEUR DU TALON inférieure à 12 à 20mm pour l’enfant, 10-25mm pour l’homme et 30 à 50mm pour la femme; LA HAUTEUR DE LA TIGE= Tige haute pour les pieds laxes et instables, pour le port d’orthèse, pour les calcanéus trop saillants ou désaxés et pour les arrière-pieds trop fins déchaussant facilement; LA POINTURE= Bien qu’elle ne corresponde pas à la longueur réelle du pied, il ne faut certainement pas juger par une simple palpation du gros orteil à travers le bout dur, le pied posé sur un repose-pied. La pointure doit être déterminée par une mesure du pied à l’aide d’une réglette graduée en pointure (ou avec des premières d’essai) en position debout, et en ajoutant environ 1 à 1,5cm pour l’enfant, 0,5 à 1cm pour l’adulte, correspondant à l’affaissement du pied lors de la marche (d’autant plus important que le pied est souple et que le talon de la chaussure est bas); LA FORME DU PIED doit être déterminante dans le choix des chaussures.


Les pieds minces (fondants) sont bien maintenus dans une empeigne à lacet et avec une bride au cou-de-pied. Les pieds combinés (avant-pied large, talon étroit) sont relativement fréquents et malheureusement très difficiles à chausser. Pour une pointure correspondant à la longueur du pied, la largeur n’est pas suffisante pour contenir l’avant pied. Une pointure supérieure peut loger l’avant-pied mais la longueur est excessive et le quartier trop large ne maintient plus le talon. Il faut trouver un modèle permettant un compromis (Derby, Salomé, Lamballe). En pratique, le prix, l’esthétique et la couleur sont souvent les principaux critères retenus. Or, l’aspect extérieur est plus adapté à l’œil qu’au pied ce qui paraît paradoxal pour le choix d’une chaussure.


Conseils pour un bon choix: Le volume du pied variant avec l’exercice, il est préférable d’acheter une paire de chaussures après une journée d’activité. Essayer avec les bas, le collant ou les chaussettes (fines ou épaisses) selon l’usage prévu. Commencer par le pied le plus fort. Vérifier que l’orteil le plus long ne touche pas le bout antérieur lors de la marche. Ne pas tolérer de frottement lors de la marche d’essai, en particulier dû à une couture. Si la longueur convient, demander à en essayer une autre de la même pointure qui peut être plus large si la fabrication est semi-artisanale. Examiner la chaussure: souplesse, contreforts, relevé de bout, cambrion (test d’essorage), stabilité. Pour les patients souffrant d’hypersudation, ayant des pieds larges ou déformés privilégier des chaussures en cuirs. Éviter les chaussures avec une voûte incorporée qui creuse l’arche médiale du pied par stimulation, dévie le pied en varus, étire et comprime l’aponévrose plantaire. Il est préférable d’avoir des chaussures neutres et de mettre ses semelles orthopédiques à l’intérieur afin d’apporter les corrections sur mesures bien adaptés à chaque pied.


  • Description d’une chaussure de sport:


Beaucoup de chaussures de tiennent pas compte de la mécanique du pied à l’effort et du rôle préventif qu’elles pourraient jouer en traumatologie.


§ BOUT ANTÉRIEUR: Considérons par exemple la chaussure de football= un bout DUR augmente la force de frappe dans le ballon et protège les orteils des microtraumatismes à chaque percussion; un bout SOUPLE augmente la perception du ballon, donc son contrôle, mais expose fortement les orteils aux traumatismes. Cette solution a été retenue, en grande partie pour épargner les tibias des adversaires. Le bout est indispensable dans les chaussons de danse classique pour les pointes. Il persiste dans la chaussure de rugby. A savoir que concernant la danse classique, il est important d’interdire les pointes avant la puberté et déconseiller la danse classique chez les enfants ayant un hallux valgus, un pied creux important ou des orteils longs et hyperlaxes.


§ SEMELLE:


ÉPAISSEUR= FINE, elle est adaptée aux terrains souples et lorsque le pied doit percevoir un maximum de sensations plantaires (gymnastique, planche à voile, danse classique). ÉPAISSE, elle est justifiée pour les sols durs (bitume, asphalte) et lorsque le pied martèle le sol de façon répétée (course à pied) pour amortir l’onde de choc. RIGIDE, elle est indiquée sur les terrains accidentés (randonnée) et pour les sports nécessitant un appareillage plantaire (patin, crampon) ou une transmission maximale de puissance (cyclisme). SOUPLE, elle est préférée lorsque le pied doit utiliser toutes ses possibilités de sensation et de grasping (alpinisme, escalade) et pouvoir réagir avec rapidité (escrime).


CRAMPON: Ils améliorent les mouvements de propulsion, de freinage et de blocage ainsi que les changements rapides de direction. Leur POSITION est fonction de l’effet désiré: SOUS L’AVANT-PIED pour l’arraché, les démarrages et les courses rapides; SOUS LE TALON pour le freinage, l’atterrissage brutal et le contre-appui (shoot); SOUS LE MEDIOTARSE pour une meilleure assise et un bon déroulement du pied. Leur FORME (cylindre, cône, aiguille), leur NOMBRE (6 à 11 voire plus), leur MATÉRIAU (métal, plastique) et leur LONGUEUR sont fonctions de l’activité sportive et du terrain. En terrain dur, les crampons sont plus nombreux, étroits, courts et souples. En terrain léger et souple, ils sont plus longs et plus rigides. Les crampons postérieurs doivent être plus longs que ceux de l’avant surtout pour les pieds creux. L’usure ou la perte d’un crampon équivaut à un trouble statique.


TIGE: La tige HAUTE protège la tibio-tarsienne et les malléoles mais gêne la flexion-extension de la cheville et agresse le tendon calcanéen. Le LAÇAGE permet un serrage différentiel donc une meilleure adaptation de la chaussure au pied. Les RENFORTS protègent les zones sensibles et peuvent jour un rôle préventif. Les contreforts limitent l’hyperlaxité, le valgus ou le varus du calcanéus. Les sports pratiqués avec des bottines rigides (ski alpin, patinage, roller) favorisent la perte progressive de la proprioception (compenser par une rééducation régulière) et les syndromes canalaires.


POINTURE: Beaucoup de sportifs oublient de prévoir un supplément de pointure pour toutes les activités utilisant le pied pendant plus d’une heure. Un gonflement et un allongement d’une à trois pointures sont possibles, favorisant les pathologies microtraumatiques par conflit orteils-chaussure.


CONCEPT D’AMORTISSEMENT: Ce concept exploité par les fabriquants de chaussure depuis plus de quarante ans reste malheureusement méconnu et incompris. En France, à cette époque, des pistes d’athlétisme en cendrée ont été remplacées par un revêtement synthétique rouge venu des États Unis, le « tartan ». Ce matériau à base de polyuréthane, de mercure et de granulés de caoutchouc était censé être plus facile à entretenir, plus résistant aux intempéries et plus confortable pour les athlètes. En fait, il a des propriétés amortissantes plutôt néfaste pour le squelette. N’oublions pas que notre pied possède ses propres amortisseurs, adaptés à la morphologie d’un individu et adaptable (car vivant) aux contraintes imposées lors des activités sportives. Comme le prouve quelques marathoniens, il est possible avec un entraînement progressif de courir pieds nus sur macadam ou bitume.


Il faut savoir que trois éléments s’appliquent au pied lors de l’appui de ce dernier au sol: LES FORCES D’IMPACT, L’ONDE DE CHOC, LES TRANSFERTS D’ÉNERGIE. Les matériaux amortisseurs des semelles modifient les propriétés des trois données précédentes et ralentissent la vitesse de l’impact au sol. Il en existe trois types= les amortisseurs souples et élastiques (EVA ou acétate d’éthylène vinylique), les amortisseurs fermes (PU ou polyuréthannes) et les amortisseurs qui combinent les deux propriétés (tomilite, phylon, capiton plantaire). § Sur les forces d’impact, les semelles amortissantes diminuent l’intensité de la force lors de la pose du talon au sol mais l’augmente d’environ 20% lors du passage de la phase plantigrade à la phase digitigrade, c’est-à-dire au moment ou elle est la plus délétère pour le pied. D’autre part, la perte d’intensité initiale s’accompagne d’une augmentation des forces ce qui favorise des lésions irréversibles des travées composant le capiton plantaire. § Sur l’onde de choc, les semelles amortissantes absorbent l’onde de choc de 58 (EVA) à 94% (PU) et le capiton plantaire d’environ 80%. Le « gain » n’est donc pas évident. Les fabricants attribuent à tord différentes pathologies à cette onde de choc: tendinose, périostite, fracture de fatigue, arthralgie, gonalgie, lombalgie… En réalité, un amortisseur favorise la déminéralisation du squelette. De plus, en cas d’utilisation d’un amortisseur plus performant que le capiton plantaire, ce dernier perd progressivement ses qualités intrinsèques conduisant à une accoutumance puis à une dépendance de la sole plantaire par atrophie du capiton. § Sur les transferts d’énergie, les semelles amortissantes absorbent une grande partie de l’énergie cinétique. Ce qui explique que l’on courre moins vite sur du sable (amortisseur puissant) que sur du bitume. Pour compenser, les muscles doivent fournir des efforts plus intenses donc une augmentation du travail musculaire.


Faut-il amortir? Pour résumer les données précédentes, une semelle amortissante présente DES EFFETS NÉGATIFS POUR LE COUREUR= fragilisation du squelette, fonte progressive du capiton plantaire, instabilité de l’arrière pied lors de la pose du talon au sol (semblable à la course sur du sable) par amplification de la pronation ou de la supination naturelle, augmentation de la pression plantaire au métatarse, augmentation de la durée du contact pied-sol, retard à la flexion du genou (d’où lésion méniscale du coureur); UN EFFET POSITIF pour le coureur= nette amélioration du confort, comparable à l’effet d’un amortisseur d’automobile (et non à la suspension, élément indispensable à la sécurité); UN GAIN ÉCONOMIQUE des fabricants qui proposent chaque année de nouvelles améliorations techniques (bi-densité, Footbridge, Heel cleft, Torsion, Hydroflow, Icell, SmoothRide, DMX, MD2, TS2, DRP…) qui en fait compensent les effets négatifs des semelles amortissantes. Dans les articles scientifiques, les spécialistes conseillent aux sportifs qui courent régulièrement d’utiliser des chaussures sans amortisseurs dans au moins 20% de leur activité.


Conseil pour le choix par exemple d’une chaussure de running: Il se fera en fonction de 2 critères essentiels= L’INTENSITÉ DE VOS SÉANCES D’ENTRAÎNEMENT (LA VITESSE)& LEUR FRÉQUENCE. D’autres critères rentreront en compte:


LA POINTURE: Comme mentionnée précédemment, choisissez votre chaussure en fin de journée (le pied gonfle tout comme durant toutes activités sportives) et choisissez au moins 1 voir 2-3 pointures supérieures à vos chaussures de ville afin d’éviter des hématomes aux ongles, des ampoules etc…


LE POIDS: On ne choisit pas le même modèle de chaussures selon que l’on pèse 60 ou 90 kg. Lorsque vous courez, l’onde de choc créée à chaque foulée correspond environ à 3 fois votre poids. Cette onde se propage du talon jusqu’au sommet de la colonne vertébrale. Les articulations jouent le rôle d’amortisseur mais elles sont mises à rude épreuve. Le choix d’une bonne paire de chaussure de running est donc essentiel pour absorber les chocs et disperser les vibrations. De ce fait, au-dessus de 80 kg, donnez la priorité à l’amorti, privilégiez une semelle intermédiaire en mousse plus ferme et une technologie d’amorti additionnel au niveau du talon et à l’avant du pied.


LE TERRAIN (Route ou Chemin): Le choix de la chaussure ne sera pas le même selon le type de terrain. Votre chaussure doit être adaptée à l’endroit où vous pratiquez le plus souvent. Sur route, privilégiez un bon amorti, car c’est sur ce terrain plus dur que les chaussures s’usent le plus et que les chocs sont les plus rudes. Si vous courez sur des chemins, préférez un bon maintien du pied et une semelle crantée et plus adhérente, adaptée aux obstacles naturels ou aux terrains plus glissants.


LE CHOIX DU TYPE DE CHAUSSURE: Choisissez TOUJOURS des chaussures UNIVERSELLES!!! La plupart des vendeurs vont uniquement regarder votre foulée sur un tapis de course ou en magasin sur une très petite distance mais ne vont absolument pas regarder les étages supérieurs: genoux, dos etc.. Ils vont vous conseiller selon votre foulée de choisir des chaussures supinatrices ou pronatrices en fonction de l’usure de la semelle extérieure. Ils vous diront si l’usure se situe à l’intérieur de l’avant-pied, vous êtes plutôt pronateur ; à l’extérieur de l’avant-pied, vous êtes plutôt supinateur ; au milieu de l’avant-pied, vous êtes universel. Ne vous fiez surtout pas à cela! Je vais vous prendre un exemple: un patient présentant un génuvarum++ (jambes arqués) et un pied valgus, le vendeur ne regardera que vos pieds et vous conseillera des chaussures supinatrice pour votre valgus du pied. Hors il ne prêtera pas attention à vos genoux et ces chaussures, certes, vous soutiendront le pied mais empireront votre genuvarum et d’importantes gonalgies pourront apparaître. Il est très important de toujours choisir des CHAUSSURES UNIVERSELLES et d’insérer VOS SEMELLES ORTHOPÉDIQUES faites au préalable par votre Pédicure-Podologue qui aura bien analysé votre posture dans sa globalité.


LE RENOUVELLEMENT: Pour des coureurs réguliers, il est important de changer ses chaussures tous les 6 mois et pour les coureurs occasionnels environ tous les ans. Les chaussures de running vous permettent de faire environ 1000 kilomètres. Pour les paires plus légères, comptez 500 kilomètres maximum (modèles spécifiques pour la compétition). Au-delà, vos chaussures seront trop usés, elles n’auront plus aucun maintien et c’est à ce moment là que des pathologies cutanées et musculotendineuses pourront apparaître.


Petite aparté concernant le « DROP » d’une chaussure de running. On vous parlera très souvent du « drop » pour le choix de vos chaussures sans vraiment vous expliquer ce que cela signifie. Le » drop » c’est la différence de hauteur entre l’arrière (talon) et l’avant (avant-pied) de la chaussure. Pour imager la chose, une chaussure à talons aiguilles aura un drop « extrême » car la différence de hauteur entre l’avant et l’arrière est très importante. À l’inverse, la tong a un drop nul. Plus cette différence est petite, plus la foulée du coureur est naturelle, pourquoi? Il va poser beaucoup  moins le talon au sol au départ de sa foulée ce qui va spontanément le faire courir  plutôt  sur l’avant du pied. La conséquence est intéressante car la « chaine » chevilles, mollets, genoux, quadriceps et ischio-jambiers sera  dans un bien meilleur alignement   au moment de l’impact de son pied sur le sol. Lorsque la foulée est démarrée  par le talon, les chocs encaissés par le corps sont très important  car la surface capable de les encaisser est  très petite  sur  cette zone. A l’inverse démarrer la foulée  par le milieu ou l’avant-pied permettra de l’amortir  avec  une surface bien plus importante qui plus est doté d’une assez bonne élasticité (la fameuse aponévrose plantaire). Une chaussure à drop important (au-delà de 6-7 mm) va donc naturellement positionner le coureur  sur son  talon  ce qui  provoquera  des chocs non négligeables. Vous l’avez compris le pied nu a un drop nul car le talon et l’avant-pied se situent à la même hauteur, directement en contact avec le sol. 


Aujourd’hui les meilleures marques de running sont Asics, Saucony, Brooks, Mizuno et Nike qui ont beaucoup progressé. Je vais vous citer quelques exemple de chaussures de running selon votre poids:


ASICS GEL NIMBUS 19= Chaussure pour n’importe quel type d’entraînement et tout poids confondu.

ASICS GEL NIMBUS 19


MIZUNO WAVE ENIGMA 5= Elles sont conçues pour les coureurs lourds, qui dépassent 100 kilogrammes, dans le cas des hommes, et au-delà de 90 kilogrammes lorsque c’est une femme qui les utilise. Meilleure option pour ceux qui pèsent beaucoup plus que la moyenne et qui veulent se protéger contre les chocs provoquer par chaque foulée.

MIZUNO WAVE ENIGMA 5


BROOKS GLYCERIN 14= Elle peut être employée par des coureurs avec un poids jusqu’à 95-100 kilogrammes et aussi par les coureurs entre 80-85 kilogrammes. On peut s’en servir pour s’entraîner tous les jours.

BROOKS GLYCERIN 14


SAUCONY TRIUMPH ISO 2= On conseille les chaussures Triumph ISO 2 aux coureurs de jusqu’à 100 kilogrammes et aux coureurs de jusqu’à 85-90 kilogrammes. Ceux qui pèsent plus de 60 et 75 kilogrammes peuvent les utilisées pour n’importe quel entraînement qui dépasse une allure de 4:15/km.

SAUCONY TRIUMPH ISO 2


NIKE AIR ZOOM VOMERO 10= La chaussure Vomero est l’option qu’offre Nike pour les coureurs lourds. C’est neutre, très amortissant et léger. Elle est parfaite pour les sorties de rodage et les entraînements lents, mais aussi pour les séances où l’allure atteint 4:20-4:30/km.

NIKE AIR ZOOM VOMERO 10


  • Pathologies dues au chaussage et conseils de chaussures selon les pathologies:

-Le chaussage constant du pied génère deux types de problème: LE CHAUSSAGE CONFLICTUEL lié à des modèles inadaptés à la morphologie du pied ou à son activité, source de multiples lésions; LE CHAUSSAGE PATHOGÈNE, par port d’une chaussure mal conçue ou mal réalisée. La dureté des sols artificiels de nos villes, la fabrication industrielle des chaussures de série, l’inexistence de pied standard, l’absence du moindre apprentissage d’un bon chaussage et de la finalité fonctionnelle de chaque modèle potentialisent le risque de lésion podale. Un sage chinois du nom de Chuang Tse a dit: « lorsque la chaussure sied parfaitement au pied, il se fait oublier ». À l’inverse, toute chaussure inadaptée à la morphologie du pied ainsi qu’à l’usage envisagé génère conflits et souffrances.


Le chaussage peut être CONFLICTUEL dû à un DÉFAUT D’ADAPTATION en fonction de la morphologie des pieds. § Un pied dont la morphologie s’écarte trop du standard des chausseurs s’expose à des conflits: pied plat, creux et surtout combiné (creux longitudinalement, plat transversalement). Une forme standard se définit par sa pointure (longueur, largeur, hauteur) et sa cambrure, propre à un modèle donné pour une certaine hauteur de talon. § Le pied fin s’accommode mal d’une empeigne décolletée et sans attache sur le cou de pied: escarpin, ballerine, mocassin. Dans ces modèles, le talon étroit à tendance à déchausser ce qui incite à choisir une pointure trop juste voire inférieure à la taille réelle, comprimant l’avant pied. Les modèles à conseiller doivent avoir une tige avec une fermeture manuelle: Richelieu, Lamballe, Salomé. Le pied large bénéficie d’une empeigne haute et modulable: Derby, Sans Gêne, bottine à fermeture élastique ou à glissière. § Pour le pied combiné, les bons modèles sont rares: Salomé, Derby. En fonction de la laxité. § Les sujets hyperlaxes ont un pied qui augmente d’une pointure et demie à deux pointures après une heure de marche ou de station debout. Or, dans une chaussure standard, il existe un supplément dynamique prévoyant, au maximum, l’allongement moyen d’une pointure (6,66 mm) lors d’une activité de plus d’une heure. § Le manque de longueur « dynamique » provoque des onychopathies, surtout du ou des orteils les plus longs et une griffe distale de l’orteil le plus long. DÉFAUT D’USAGE= La plupart des patientes vues en consultation de podologie ont un mauvais chaussant et utilisent couramment des modèles « d’exception », inadaptés à leurs activités quotidiennes. Il s’agit de chaussures de loisir en position assise (escarpin) ou pour fêtes folkloriques (sabot mule), de marche de courte durée ou de chaussage pratique (mocassin, ballerine, zoccoli). Dans ces modèles, le pied peu maintenu par une empeigne étroite, sans système d’attache modulable, doit se maintenir en force (griffe des orteils) afin d’éviter le déchaussage à chaque pas. Les chaussures de conception ancienne, peu structurées, trop rigides (sabot) ou trop souple (nu-pied, espadrille, sandale), sans attache manuelle, ne conviennent pas à une marche prolongée ou une journée de travail. Elles doivent être réservées à des activités de loisir ou d’intérieur. DÉFAUTS D’UTILISATION= Parfois, une chaussure bien conçue devient nuisible du fait d’une utilisation non conforme: laçage inutilisé (à la mode chez les jeunes), bride figée dans une position intermédiaire permettant le chaussage et déchaussage, neutralisation d’une bride ou de la tige talonnière. Dans les modèles munies d’un lacet ou d’une bride modulable, le chaussant offre souvent un espace plus volumineux à l’avant pied; ne pas les utiliser oblige les orteils à « occuper l’espace » pour éviter le déchaussage à chaque pas, générant griffe d’orteils et contractures.


Le chaussage peut être PATHOGÈNE. Certaines chaussures défectueuses déclenchent des pathologies sur des pieds sains dénués de tout risque particulier. Cela peut être dû à: § UN DÉFAUT DE CAMBRION: Révélé par une semelle qui s’enroule au testing, l’absence de cambrion s’accompagne d’une déformation progressive en barquette de la chaussure. Dans notre expérience, ce défaut d’usure favorise l’apparition de métatarsalgies et de talalgie par mise en traction excessive des structures plantaires. Il peut également contribuer à certaines arthropathies dégénératives dorsales du tarse, sans étiologie évidente.§ UN DÉFAUT DE REMPLI: La première de montage comporte plusieurs minicompartiments vide qui autrefois, lorsque la chaussure se fabriquait exclusivement à la main, étaient remplis de déchets de liège ou de peausserie. Avec l’industrialisation de la fabrication, l’absence de rempli se généralise. À l’usure, la première de propreté se moule sur la première de montage et rend saillant certains reliefs du cloisonnement, source d’hyperkératose plantaire (callosités) et parfois de douleur. La dissection de plusieurs chaussures de femme souffrant de syndrome de Morton révèle que ces cloisons s’écrasent progressivement sous les têtes médianes alors que les travées latérales et médiales restent intactes, solidarisées par le collage des rebords de la tige, provoquant fonctionnellement un avant-pied rond. § IDÉES REÇUES: Le talon haut n’est pas néfaste si le dénivelé avant/arrière ne dépasse pas 5cm et si la pente de l’assise talonnière reste inférieure à un angle de moins de onze degrés avec l’horizontale. Au-delà, la chaussure reporte la quasi-totalité du poids du corps sur l’avant-pied dès la phase plantigrade, exposant à une surcharge capitométatarsienne. De même, il ne faut pas craindre les bouts pointus. Dans ces chaussures, le fabriquant augmente la place occupée par le pied d’un supplément esthétique, inhabité par les orteils, correspondant en règle générale à un douzième de la longueur de forme. En revanche, un manque de volume aux orteils suffit à provoquer ou aggraver une déformation de l’orteil, quel que soit l’esthétique du bout.


PATHOLOGIES PAR CONFLIT PIED/CHAUSSURE: La pathologie générée par le port de chaussures est fréquente et très variée, la plupart des tissus du pied pouvant en souffrir comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous:


EN CAS DE TALALGIE: L’enthésopathie calcanéenne justifie du port de chaussure avec cambrion et talon d’une hauteur légèrement supérieure à la hauteur habituelle pour diminuer la tension des muscles jambiers postérieurs et plantaires. En cas de bursite rétrocalcanéenne, la chaussure doit comporter un talon pour horizontaliser le calcanéus et une tige de hauteur adaptée pour éviter le frottement sur la bourse.


EN CAS DE MÉTATARSALGIES: Il faut inciter les patientes ayant une métatarsalgie mécanique d’hyperpression à porter une chaussure avec une semelle souple de type caoutchouc, amortissante sous l’avant-pied et peu ou pas de talon. Les talons trop hauts ou assise trop inclinée et les semelles fines ou rigides amplifient la plupart des métatarsalgies. En revanche, un patient au pied creux avec triceps sural court se plaignant de métatarsalgie doit porter des petits talons pour équilibrer la répartition des charges lors de la marche. En cas de griffe d’orteil, il faut conseiller une chaussure comportant un bout antérieur assez haut pour éviter le frottement sur la face dorsale des orteils. Tous les modèles sans attache modulable sur le dos du pied sont à éviter: mocassin, escarpin, mule, sabot... Les souffrances de l’avant pied volumineux (hallux valgus, bursopathie, syndrome de Morton) trop comprimé dans les chaussures standard doit orienter le patient vers les marques dites de confort et ne choisir que des modèles permettant un chaussant volumineux dans le bout: bottine avec fermeture à glissière ou lacet, Derby ou mieux Derby cycliste, Charles IX, Salomé, boots ou bottine avec ouverture (élastique, bride, lacet, bande, autoadhésive, fermeture éclair), Lamballe, tige à laçage cycliste… Le pied œdémateux bénéficie d’une tige modulable en volume dite à géométrie variable, en tissu élastique ou fermée par un laçage, une bride ou une bande anti-agrippante. Il en est de même pour les pieds déformés; ils nécessitent un prêtant important, avec une tige modulable en volume, en matériau synthétique élastique (Gortex, Foamtex), en veau retourné (« daim », tressée ou en chevreau (souple mais très fragile).


EN CAS D’INSTABILITÉ: Pour un patient se plaignant de trouble de l’équilibre ou d’instabilité, la chaussure doit comporter une tige renforcée par des contreforts rigides, une semelle plutôt compensée avec cambrion ou un talon avec un pavé large, de plus de 20 mm, une assise talonnière horizontale (pente nulle) et un abattage (distance entre le pied de la verticale) de moins de 25 mm. Pour l’hyperlaxité pathologique et le valgus important mais réductible, l’ajout d’une coque talonnière sur mesure peut être essayé avant le chaussage orthopédique ou la chirurgie.


The purpose of this article is to describe precisely (hence its consequent content) the shoe so that you understand the importance of choosing a good footwear to limit certain pathologies to the foot. Except for my aside on the choice of running shoes, the description is taken from the book « Podologie » by A. Goldcher.


A shoe is mounted from the first, basic sole that allows the top or stem to be attached to the sole (sole and heel). The stem is sometimes divided into two parts, the quarter(s) behind and the upper (or slap) in front. The backstay, the fins and the hard tip are reinforcements of the stem located respectively at the back (interlocking), on the sides of the vamp and at the front (front cone or tip). The arch of the shoe is a blade, made of steel or very hard plastic, located in the arch and used as a reinforcement for the sole. It should equip all shoes because it limits the tensioning of the plantar fascia; let us remember that when walking only the ankle and toes need dorsiflexion. The heel tip (or paving stone) is first impacted by shoe to ground contact, which normally results in wear and tear on its posterolateral corner. Some elements of the shoe are designed according to the physiology of the foot. The end reading facilitates the passage of the step. Its height is proportional to the rigidity of the material, to the height of the upper and inversely proportional to the height of the heel. An additional size is provided in the anterior cone of the shoe according to the lengthening of the loaded foot and the aesthetics of the toe (square, round, pointed, American). The upper edge of the socket opening is shaped according to the malleolar projections (medial part higher than the lateral). The rear line of the socket is curved and bent according to the height of the upper to avoid any conflict with the rear part of the heel.

Description of the shoe


§The different kinds of shoes:


  • City shoes: This type of shoe has become a fashion object, the models are countless. Knowledge of the basic varieties is useful to understand the role of a shoe in foot pathology and to advise a patient according to his or her foot type and characteristics. For a foot that suffers, the footwear must be voluminous to avoid any additional stress or compression. This justifies the use of certain models, those compatible with the use of a plantar orthosis. The volume depends on the size (length, width and height), model and brand. Sports shoes: For the athlete, there are no standard shoes. Each element of the shoe must be designed and adapted according to the sport practices and the terrain. There are several types: running, trekking, low stem tennis, high stem basketball, dance shoes, crampon shoes, specialized boots (skiing), etc… The slight difference in height between the posterior heel and the anterior heel, the absence of an arch or heelcap are frequent defects. The main criticism concerns the too damping property of the heel soles, a real commercial gadget, rather antiphysiological, as everyone can see by practising a barefoot activity on the sand, one of the best shock absorbers. The comfort and attenuation of shock waves are opposed to the performance of the foot (micro-instability, loss of mechanical energy) and the natural qualities of the plantar pad; its progressive melting creates an addiction and dependence on flexible soles. The development of research combining a podiatrist, athlete and professional skilled in sports podiatry would allow real progress in the design of these shoes. Prevention of traumatic pathologies and an improvement in the efficiency of the foot are entirely possible.


  • Safety, protective and work footwear: Each part of the footwear may include a protective element: more or less resistant protective toe cap, cut-resistant lateral protector, resistant or waterproof stem, anti-perforation sole, insulating against cold or heat, non-slip, conductive, antistatic, insulating, energy absorbing heel, etc. Each of these protections responds to a statistically significant risk related to the workplace or its environment: crushing of the toe or metatarsus, plantar perforation, slipping, electrocution, exposure to heat or cold, projection of toxic particles, falling on the heels… Their effectiveness is proven but their acceptance sometimes remains difficult. The feminisation of workplaces has encouraged the search for aesthetic, lighter shoes that help to combat hyperhidrosis and its consequences. However, not all safety shoes have good ventilation and hyperhidrosis problems still persist. Patients wearing these types of shoes also very often have large corns on the forefoot due to excessive heel height on these shoes.


  • Medical shoes:

Standard « paramedical » shoes = Not reimbursed by the Social Security, they are designed for slightly atypical feet and do not accept standard shoes well. They are usually advised by paramedics (Podiatrists, Orthopedists-Orthesists). These are shoes for sensitive or deformed or swollen feet or after a recent trauma. Their characteristic feature is a very soft leather upper adapted to particularly flat or hollow feet but normal in volume. Wide or bumpy forefeet benefit from some models with an extendable rod. There are also other « personalized » shoes where the upper is deformed to measure according to the anomalies of the foot, by an onion clamp or by a mechanical shape, after having increased the lending of the leather.


Series therapeutic shoes= Prescription-based care, they have been called therapeutic shoes since 1992, long-term therapeutic shoes or temporary therapeutic shoes depending on their use. They are indicated for paralysis, myopathies, ankle instability, post-traumatic or post-surgical sequelae (such as Barouk’s shoes following Hallux Valgus operations), oedema, trophic disorders, significant deformities and inequalities in the length of the foot or lower limb. The indications favoured by manufacturers are metatarsus adductus in young children, the after-effects of forefoot surgery, lesions requiring a discharge of the metatarsal heads or large calcaneal tuberosity and some oedema. Series therapeutic shoes is intended for feet that require a support, a particular footwear or a correction that cannot be provided by an ordinary shoe, without justifying the allocation of a tailor-made therapeutic shoe. It is intended for a therapeutic purpose. It can be fitted with a custom-made foot orthosis and/or a removable insole called « first in amplitude ». There are shoes for forefoot discharge, heel discharge shoes, shoes for an increase volume of the forefoot.


Custom-made therapeutic footwear known as orthopaedic = This is a medical device, made by an approved professional and justified if one or both feet cannot be fitted in series. This orthopaedic equipment must improve walking functions while taking into account the patient’s pathology, autonomy and disabilities. It is subject to a medical prescription and prior approval by the medical control of the health insurance. Depending on the type of disease, they will have several functions. In the case of diabetic feet with trophic disorder, they may be used in primary and secondary prevention of ulcerations on a wound-free foot at risk of ulceration in one of two stages of complications (stage 1= sensitive neuropathy and morphostatic foot disorders and/or peripheral arteriopathy; stage2= stage 1+ history of chronic foot ulceration), they may also be prescribed for the healing of a chronic wound of a diabetic foot at risk of stages 1 and 2. For any patient, they may be prescribed in the case of volumetric or trophic disorders or deformations; compensation for irreducible major static disorders, amputation or length inequality; maintenance (stabilization or restraint) in the case of paralysis, static disorders or reductible misalignment; to assist in the progress of the step.


  • Specialized shoes:


Military footwear: Parts of the uniform, they are identical for all military personnel, young or old, male or female, in the army, air force or navy. The army has some major types of footwear: walking boots, mountain shoes, overseas shoes, city shoes (« exit »), sports shoes. Storage is particularly well suited to activities on soft ground. Just like safety shoes, patients wearing these shoes very often suffer from hyperhidrosis due to lack of ventilation.


Beach shoes: Sandals, mule, zoccoli, flip-flops etc… These shoes are not very recommended for the foot. They will often cause cracks because they have no heel support (heel slams on the back of the shoe with each step and drives out the plantar pad on the sides). In addition, they are often flat shoes with no support in the arch of the foot and are therefore to be avoided in the case of valgus, hollow foot or for all patients suffering from plantar fasciitis (see article on « Foot plant pain »).


Folk shoes: Clogs, sandals, espadrilles for very limited use. It has the same constraints as mentioned above. In this category, we find as shoes very often worn in hospitals or retirement homes: the « Crocs » (see picture above). It has the additional disadvantage of sweating due to its rubber material. Choose good sneakers at work (airy, flexible and good foot support).


-And finally the rest shoes: Slippers as « Charentaises », etc…. It is good to choose « Charentaise » slippers because of the foot support it provides and the fact that you can slide your orthotics inside.


The sandals that can be recommended in the summer or even at home are the « Birkenstock » (see picture above). It has the advantage of having a arch support and a wide and hollowed sole to the heel, also avoiding the phenomena of cracks. In addition, they can be recommended for patients with forefoot problems: they do not compress the forefoot, they do not rub on the dorsal surface of the toes and they do not impose a « grasping » toe claw with each step.


§ Caracteristics of a good shoes:


The ideal shoe must be adapted to the morphology and physiology of the foot, ensuring its protection and support. A comfortable footwear should respect the harmony between the length and volume of the foot at different levels (instep, metatarsophalangeal, toes).


Length: It is expressed by shoe size. Among the 3 systems listed, three are used in France: the Paris point (1 point=2/3 of a cm), the English point (1 point=1/3 of an inch=0.84cm) and the American counter-mark or point (Paris-33). For example, a 40 in Paris point (26.6cm) corresponds to a 7 in American point. Shoe size is not equivalent to the actual length of the foot because there are two supplements: a physiological footwear supplement and an aesthetic supplement depending on the shape of the forefoot.


Width: It is expressed by a letter (A to K) or by a number (1st to 11th) corresponding to the metatarsophalangeal perimeter. Most standard shoes only exist in one width per size (5th or 6th for women and 7th for men in France). Some shoes, particularly paramedical shoes, are available in several widths, without exceeding the 11th. The progression in width per size is 5mm in Paris stitch. Width and perimeter should not be confused. A shoe that is apparently wide to the eye may have a reduced fit. As a general rule, any shoe with an adaptable strap on the foot neck (bridle, lace, hook and loop tape) offers better toe volume. On the other hand, shoes that are easy to put on (stiletto shoes, moccasins, mules, clogs, zoccoli) are not recommended for wide or painful forefeet.


-Flexibility: The stem and sole of a good shoe subjected to antero-posterior flexion must bend transversely (and not roll up) at the metatarsophalangeal joints to respect the unfolding of the foot during the walk. Under the arch of the foot, the shoe arch eliminates flexion.


-Maintenance: A strong backstay must surround the socket to maintain the calcaneus in a physiological position. Its height must not exceed the subtalar joint. Its presence is evidenced by a resistance to digital pressure.


-Antero-posterior stability: A good shoe should be mounted on a well-designed curved shoe that takes into account the ratio of arch to heel height. In this case, the seat is at its maximum at the heel and on the metatarsal support area. Upward and downward pressure on the hindquarter of a shoe placed on a hard surface must not cause the sole to lift up at the front.


-Sole: It must be strong but not too stiff so as not to interfere with the progress of the step. It includes from front to back: the tip up clearly visible on a shoe placed on a plane; the solid arch at the level of the arch to avoid its collapse during loading and the supinatus of the forefoot. The spin test (see picture above) is negative, i. e. the shoe cannot be bent at the arch if there is a good solid arch. A sole that folds in its middle indicates the absence of an arch to the shoes; a more or less high heel. A heel height greater than 5cm is antiphysiological and if the slope of its seat exceeds an angle of 11° with the horizontal the forefoot is overloaded. The presence of an iron in the posterolateral corner disrupts the placement of the heel on the floor.


-Material: The ideal remains leather for the first sole. For the stem and lining, a leather offers a good loan and helps the ventilation of the footwear. Natural rubber, for one sole, improves plantar comfort for walking on artificial and hard floors. The seams must not coincide with a joint or bone projection, especially if the volume is too small. Synthetic materials have increasingly therapeutic properties against hypersudation (Gore-Tex), fungal infections, etc. Some have qualities superior to leather in terms of elasticity and permeability.


  • Choosing a shoe:


The difficulty in choosing a pair of shoes is understandable when you think of all the criteria that need to be reviewed.


-Criteria: USE= Walking, sport, mountain, work, city, dance, ceremony; SEASON AND CLIMATE= Rain, temperature, etc…; GROUND=Hard, dry, wet, slippery, etc.; SEX= Male, female or mixed model; MATERIAL= Leather has many qualities but it is expensive and wears quickly, limiting its use to the stem and the first sole. The outsole can be made of crepe or synthetic rubber (elastomer), the heel made of wood or plastic, the reinforcements made of cardboard or plastic and the linings made of natural or synthetic fabric (risk of hyperhidrosis); WEIGHT= Light for a child, for a neurological foot, for sport etc. THE SHAPE OF THE TIP adapted to the barrel and the size of the toes (pointed tip, almond, round, muffled for the Greek foot, wide tip or 1/2 round or square tip for the square foot, idem or American tip for the Egyptian foot); THE HEIGHT OF THE TALON less than 12 to 20mm for the child, 10-25mm for the man and 30 to 50mm for the woman; THE HEIGHT OF THE STEM= High stem for lax and unstable feet, for wearing orthotics, for calcaneus too protruding or offset and for hind feet too thin to remove heels easily; THE POINT= Although it does not correspond to the actual length of the foot, it is certainly not to be judged by a simple palpation of the big toe through the hard toe, the foot resting on a footrest. Shoe size must be determined by measuring the foot using a graduated ruler in size (or with test insoles) in standing position, and adding approximately 1 to 1.5cm for the child, 0.5 to 1cm for the adult, corresponding to the sagging of the foot during walking (especially important as the foot is soft and the heel of the shoe is low); THE FORM OF THE FEET must be decisive in the choice of shoes.


Thin feet are well maintained in a lace-up upper and with a strap at the instep. Combined feet (wide forefoot, narrow heel) are relatively common and unfortunately very difficult to put on. For a size corresponding to the length of the foot, the width is not sufficient to contain the forefoot. A larger shoe can accommodate the forefoot but the length is excessive and the wide quarter no longer holds the heel. It is necessary to find a model allowing a compromise (Derby, Salome, Lamballe). In practice, price, aesthetics and colour are often the main criteria. However, the external appearance is more adapted to the eye than to the foot, which seems paradoxical for the choice of a shoe.


Tips for a good choice: Since the volume of the foot varies with exercise, it is best to buy a pair of shoes after a day of activity. Try with stockings, tights or socks (thin or thick) according to the intended use. Start with the strongest foot. Check that the longest toe does not touch the front end when walking. Do not tolerate friction during the test run, especially due to sewing. If the length is appropriate, ask to try another one of the same size which may be wider if the manufacture is semi-handcrafted. Examine the shoe: flexibility, backstay, toe lift, arch shoes (spin test), stability. For patients suffering from excessive sweating, with wide or deformed feet, use leather shoes. Avoid shoes with an incorporated arch that digs the medial arch of the foot by stimulation, deflects the foot into varus, stretches and compresses the plantar fascia. It is preferable to have neutral shoes and to put your orthotics inside in order to make custom corrections well adapted to each foot.


  • Sport shoes description:

Many shoes do not take into account the mechanics of the foot during exercise and the preventive role they could play in trauma.


§ TOE CAP: Consider for example the football shoe= a hard toe cap increases the kicking force in the ball and protects the toes from microtrauma with each impact; a soft toe cap increases the perception of the ball, thus its control, but strongly exposes the toes to trauma. This solution was chosen, largely to spare the opponents’ shins. The toe cap is essential in ballet shoes for pointe shoes. It persists in the rugby shoe. It is important to prohibit pointe before puberty and discourage classical dance for children with hallux valgus, large hollow feet or long, hyperlaxed toes.


§ SOLE:


THICKNESS = THIN, it is suitable for soft ground and when the foot must perceive a maximum of plantar sensations (gymnastics, windsurfing, classical dance). THICK, it is justified for hard surfaces (asphalt, asphalt) and when the foot repeatedly pounds the ground (running) to dampen the shock wave. RIGID, it is indicated on rough terrain (hiking) and for sports requiring plantar equipment (skate, crampon) or maximum power transmission (cycling). FLEXIBLE, it is preferred when the foot must use all its possibilities of sensation and grasping (mountaineering, climbing) and be able to react quickly (fencing).


CRAMPON: They improve propulsion, braking and locking movements as well as rapid changes of direction. Their POSITION depends on the desired effect: UNDER THE FOREFOOT for pulling, starting and fast running; UNDER THE HEEL for braking, hard landing and shooting; UNDER THE MEDIOTARSE for a better sitting and a good foot roll. Their SHAPE (cylinder, cone, needle), NUMBER (6 to 11 or more), MATERIAL (metal, plastic) and LENGTH are functions of the sporting activity and the field. On hard ground, crampons are more numerous, narrow, short and flexible. In light and flexible terrain, they are longer and more rigid. The hind crampon should be longer than the front ones, especially for hollow feet. Wearing or losing a spike is equivalent to a static disorder.


STEM: The HIGH stem protects the tibio-tarsus and malleolus but hinders the flexion-extension of the ankle and attacks the calcaneal tendon. The LACEING allows a differential tightening so a better adaptation of the shoe to the foot. REINFORCES protect sensitive areas and can play a preventive role. The backstay limit the hyperlaxity, valgus or varus of the calcaneus. Sports practices with rigid boots (downhill skiing, skating, rollerblading) promote the progressive loss of proprioception (compensated by regular re-education) and root canal syndromes.


SHOE SIZE: Many athletes forget to include a shoe size supplement for all activities that use the foot for more than one hour. Swelling and elongation of one to three sizes are possible, promoting micro-traumatic pathologies by toe-shoe conflict.


CONCEPT OF DEPRECIATION: This concept, which has been used by shoe manufacturers for more than forty years, unfortunately remains unknown and misunderstood. In France, at that time, ash athletics tracks were replaced by a red synthetic coating from the United States, « tartan ». This material made of polyurethane, mercury and rubber granules was supposed to be easier to maintain, more weather-resistant and more comfortable for athletes. In fact, it has damping properties that are rather harmful to the skeleton. Let us not forget that our feet have their own shock absorbers, adapted to the morphology of an individual and adaptable (because living) to the constraints imposed during sports activities. As some marathon runners prove, it is possible with progressive training to run barefoot on tarmac or bitumen.


It should be noted that three elements apply to the foot when it is supported on the ground: IMPACT FORCES, SHOCK WAVE, ENERGY TRANSFERS. The damping materials of the footings modify the properties of the three previous data and slow down the speed of the impact on the ground. There are three types= soft and elastic dampers (EVA or ethylene vinyl acetate), firm dampers (PU or polyurethanes) and dampers that combine both properties (tomilite, phylon, plantar padding). § On impact forces, the damping soles reduce the intensity of the force when placing the heel on the ground but increase it by about 20% when moving from the plantigrade phase to the digitigrade phase, i.e. when it is most harmful to the foot. On the other hand, the initial loss of intensity is accompanied by an increase in forces, which favours irreversible lesions of the bays composing the plantar pad. § On the shock wave, the damping soles absorb the shock wave from 58 (EVA) to 94% (PU) and the plantar pad from about 80%. The « gain » is therefore not obvious. Manufacturers wrongly attribute different pathologies to this shock wave: tendinosis, periostitis, fatigue fracture, arthralgia, gonalgia, low back pain… In fact, a shock absorber helps demineralize the skeleton. Moreover, if a more efficient shock absorber is used than the plantar pad, the latter gradually loses its intrinsic qualities, leading to habituation and then dependence of the plantar sole by atrophy of the pad. § On energy transfers, the damping soles absorb a large part of the kinetic energy. This explains why we run slower on sand (powerful shock absorber) than on bitumen. To compensate, the muscles must provide more intense efforts and therefore an increase in muscle work.


Is it necessary to amortize? To summarize the above data, a cushioning sole has NEGATIVE RUNNING EFFECTS= skeletal fragility, progressive melting of the plantar pad, instability of the rear foot when placing the heel on the ground (similar to running on sand) by amplifying pronation or natural supination, increase in plantar pressure in the metatarsus, increase in the duration of foot-to-ground contact, delayed knee flexion (hence meniscus injury of the runner); A POSITIVE EFFECT for the runner= a significant improvement in comfort, comparable to the effect of a car shock absorber (and not to the suspension, an essential element for safety); AN ECONOMIC GAIN from manufacturers who propose new technical improvements each year (dual density, Footbridge, Heel cleft, Torsion, Hydroflow, Icell, SmoothRide, DMX, MD2, TS2, DRP.) which in fact compensate for the negative effects of damping soles. In scientific articles, specialists advise athletes who regularly run to use shock-free shoes in at least 20% of their activity.


Advice for the choice of a running shoe for example: It will be based on 2 essential criteria= THE INTENSITY OF YOUR TRAINING SESSIONS (SPEED) & THEIR FREQUENCY. Other criteria will be taken into account:


THE SHOE SIZE: As mentioned above, choose your shoe at the end of the day (the foot swells as during all sports activities) and choose at least 1 or 2-3 superior shoe sizes than your city shoes in order to avoid nail haematoma, blisters etc….


WEIGHT: You don’t choose the same model of shoes depending on whether you weigh 132,3 or 198,4 pounds. When you run, the shock wave created with each stride corresponds to about 3 times your weight. This wave travels from the heel to the top of the spine. The joints act as shock absorbers but they are put to the test. The choice of a good pair of running shoes is therefore essential to absorb shocks and disperse vibrations. Therefore, above 176,4 pounds, give priority to cushioning, favour a firmer foam midsole and additional cushioning technology in the heel and forefoot.


THE FIELD (Road or unstable path): The choice of shoe will not be the same depending on the type of terrain. Your shoe must be adapted to the place where you practice most often. On the road, use good cushioning, because it is on this harder ground that shoes wear the most and shocks are the hardest. If you run on unstable path, prefer a good foot support and a notched and more adherent sole, adapted to natural obstacles or slippery terrain.


CHOICE OF FOOTWEAR TYPE: ALWAYS choose UNIVERSAL shoes!!!! Most sellers will only look at your stride on a treadmill or in store for a very short distance but will not look at your global posture: knees, back etc… They will advise you to choose supinator or pronator shoes according to the wear of the outsole. They will tell you if the wear is inside the forefoot, you are more pronator; outside the forefoot, you are more supinator; in the middle of the forefoot, you are universal. Don’t trust that! I will take an example: a patient with a genuvarum+++ (arched legs) and a valgus foot, the salesperson will only look at your feet and advise you on supinator shoes for your valgus of the foot. But he will not pay attention to your knees and these shoes will certainly support your foot but will worsen your genuvarum and important gonalgias may appear. It is very important to always choose UNIVERSAL SHOES and to insert YOUR ORTHOTICS previously made by your PODIATRIST who will have analyzed your posture as a whole.


RENEWAL: For regular runners, it is important to change your shoes every 6 months and for occasional runners about every year. Running shoes allow you to cover about 621,4 miles. For lighter pairs, count 310,7 miles maximum (specific models for the competition). Beyond that, your shoes will be too worn, they will no longer have any support and it is at that moment that skin and musculotendinous pathologies may appear.


A little aside about the « DROP » of a running shoe. We will very often talk to you about the « drop » for the choice of your shoes without really explaining what it means. The drop is the difference in height between the back (heel) and front (forefoot) of the shoe. To illustrate, a stiletto heel shoe will have an « extreme » drop because the difference in height between the front and back is very important. On the other hand, the flip-flop has a zero drop. The smaller this difference, the more natural the runner’s stride, why? He will put his heel much less on the ground at the beginning of his stride, which will spontaneously make him run rather on the forefoot. The consequence is interesting because the « chain » ankles, calves, knees, quadriceps and hamstrings will be in a much better alignment when his foot hits the ground. When the stride is started by the heel, the shocks absorbed by the body are very important because the surface capable of absorbing them is very small in this area. On the other hand, starting the stride from the middle or forefoot will allow it to be cushioned with a much larger surface, which is also quite elastic (the famous plantar fascia). A large drop shoe (over 6-7 mm) will naturally position the runner on his heel, which will cause significant shocks. You have understood that the bare foot has a zero drop because the heel and forefoot are at the same height, directly in contact with the ground.


Today the best running brands are Asics, Saucony, Brooks, Mizuno and Nike which have progressed a lot. I will give you some examples of running shoes according to your weight:


ASICS GEL NIMBUS 19 (see picture above) = Shoe for any type of training and any weight.


MIZUNO WAVE ENIGMA 5 (see picture above) = They are designed for heavy runners, who exceed 220,4 pounds, in the case of men, and over 198,4 pounds for woman. Best option for those who weigh much more than average and want to protect themselves against the shocks caused by each stride.


BROOKS GLYCERIN 14 (see picture above) = It can be used by runners with a weight up to 209,4-220,4 pounds and also by runners between 176,4-187,4 pounds. It can be used for daily training.


SAUCONY TRIUMPH ISO 2 (see picture above) = Triumph ISO 2 shoes are recommended for runners up to 220,4 pounds and runners up to 187,4-198,4 pounds. Those who weigh more than 132,3 and 165,3 pounds can use them for any training that exceeds a speed of 2,57 miles.


NIKE AIR ZOOM VOMERO 10 (see picture above)= The Vomero shoe is the option Nike offers for heavy runners. It is neutral, very damping and lightweight. It is perfect for running-in outings and slow training sessions, but also for sessions where the pace reaches 2,6-2,7 miles.


  • Pathologies due to footwear and shoe advice according to the pathologies:

Constant footwear generates two types of problems: CONFLICTUAL SHOES linked to models unsuited to the morphology of the foot or its activity, which cause multiple injuries; PATHOGENIC SHOES, by wearing a poorly designed or poorly made shoe. The hardness of the artificial floors of our cities, the industrial manufacture of mass-produced shoes, the non-existence of standard feet, the absence of any training in good footwear and the functional purpose of each model all increase the risk of foot injuries. A Chinese sage by the name of Chuang Tse said: « When the shoe fits perfectly on the foot, it is forgotten ». On the other hand, any shoe unsuited to the morphology of the foot as well as to the intended use generates conflict and suffering.


The footwear may be CONFLICTUAL due to a FAILURE OF ADAPTATION depending on the morphology of the feet. § A foot whose morphology differs too much from the standard of shoes is exposed to conflicts: flat, hollow and especially combined (longitudinally hollow, transversely flat). A standard shape is defined by its shoe size (length, width, height) and camber, specific to a given model for a certain heel height. § The thin foot does not fit well with a low-cut vamp and without a strap on the neck of the foot: pump, ballerina, moccasin. In these models, the narrow heel tends to remove the shoes, which leads to choosing a shoe size that is too small or even smaller than the actual size, compressing the forefoot. The models to be recommended must have a stem with a manual closing: Richelieu, Lamballe, Salomé. The wide foot has a high and adjustable upper: Derby, Uninhibited, boot with elastic or zipper closure. § For the combined foot, good models are rare: Salome, Derby. Depending on the laxity. § Hyperlaxed subjects have a foot that increases from one and a half to two sizes after one hour of walking or standing. However, in a standard shoe, there is a dynamic supplement providing, at most, for the average lengthening of one shoe size (6.66 mm) during an activity of more than one hour. § The lack of « dynamic » length causes onychopathies, especially of the longest toe(s) and a distal claw of the longest toe. DEFECT OF USE= Most patients seen in podiatry consultations have poor footwear and commonly use « exceptional » models, unsuitable for their daily activities. These are leisure shoes in a seated position (pumps) or for folk festivals (mule shoes), short walks or practical footwear (moccasins, ballerinas, zoccoli). In these models, the foot, which is not held by a narrow upper, without a modular attachment system, must be held in force (toe claw) in order to avoid loosening with each step. Old-fashioned shoes, with little structure, too stiff (hoof) or too soft (barefoot, espadrille, sandal), without manual fastening, are not suitable for a long walk or a day’s work. They must be reserved for leisure or indoor activities. DEFECTS OF USE= Sometimes, a well-designed shoe becomes harmful due to improper use: unused lacing (fashionable among young people), a strap fixed in an intermediate position allowing slipping on and off, neutralization of a strap or the heel cap. In models with a lace or adjustable strap, the footwear often offers a larger space in the forefoot; not using them forces the toes to « occupy the space » to avoid heaving with each step, generating toe claws and contractures.


The shoe can be PATHOGENIC. Some defective shoes trigger pathologies on healthy feet without any particular risk. This may be due to: § A SHOE ARCH FAILURE: Revealed by a sole that wraps around during testing, the absence of a shoe arch is accompanied by a progressive deformation of the shoe into a tray. In our experience, this lack of wear favours the appearance of metatarsalgia and talalgia by excessive traction of the plantar structures. It can also contribute to some dorsal degenerative arthropathies of the tarsus, without obvious etiology. § A FAILURE TO COMPLETE: The first assembly has several empty minicompartments which in the past, when the shoe was made exclusively by hand, were filled with cork or leather waste. With the industrialization of manufacturing, the absence of filling became widespread. When worn, the first of cleanliness is molded on the first of assembly and makes certain reliefs of the partitioning protrude, source of plantar hyperkeratosis (calluses) and sometimes pain. Dissection of several shoes of women with Morton’s syndrome reveals that these partitions gradually crush under the median heads while the lateral and medial spans remain intact, attached by gluing the edges of the upper, functionally causing a round forefoot. § IDEAS RECEIVED: The high heel is not harmful if the forward/backward gradient does not exceed 5cm and if the slope of the heel seat remains less than an angle of less than eleven degrees with the horizontal. Beyond that, the shoe transfers almost all of the body’s weight to the forefoot during the plantigrade phase, exposing it to a capitometatarsal overload. Similarly, do not be afraid of sharp ends. In these shoes, the manufacturer increases the space occupied by the foot by an aesthetic supplement, uninhabited by the toes, generally corresponding to one-twelfth of the length of the shape. On the other hand, a lack of volume in the toes is sufficient to cause or aggravate a deformation of the toe, regardless of the aesthetics of the tip.


PATHOLOGIES BY FOOT/HEAD CONFLICT: The pathology generated by the wearing of shoes is frequent and very varied, most of the foot tissues can suffer from it as you can see in the description in the board below:


IN CASE OF TALALGY: Calcaneal enthesopathy justifies the use of shoes with an arch and heel slightly higher than the usual height to reduce the tension of the posterior and plantar leg muscles. In case of retrocalcaneal bursitis, the shoe must have a heel to horizontalize the calcaneus and an upper of suitable height to avoid friction on the bursa.


IN THE EVENT OF METATARSALGIAS: Patients with mechanical hyperpressure metatarsalgia should be encouraged to wear a shoe with a soft rubber-type sole, cushioning under the forefoot and little or no heel. Heels that are too high or sitting too low and thin or rigid soles amplify most metatarsalgia. On the other hand, a patient with a hollow foot with short triceps surae complaining of metatarsalgia must wear small heels to balance the load distribution when walking. In case of toe scratches, it is advisable to wear a shoe with a high enough front toe to avoid friction on the dorsal side of the toes. All models without a modular attachment on the back of the foot are to be avoided: moccasin, pump, mule, hoof… The suffering of the bulky forefoot (hallux valgus, bursitis, Morton’s syndrome) too compressed in standard shoes should direct the patient towards the so-called comfort marks and choose only models allowing a bulky footwear in the toe: boot with zipper or lace, Derby or better Derby cyclist, Charles IX, Salome, boots or boot with opening (elastic, strap, lace, band, self-adhesive, zipper), Lamballe, stem with cyclist lace… The oedematous foot has a modular stem in volume called variable geometry, made of elastic fabric or closed by lacing, a flange or an anti-seize band. The same is true for deformed feet; they require a large loan, with a shaft that can be adjusted in volume, in elastic synthetic material (Gortex, Foamtex), in inverted calf (« suede »), braided or kid (soft but very fragile).


IN CASE OF INSTABILITY: For a patient complaining of balance disorder or instability, the shoe must have an upper reinforced with rigid backstay, a rather wedge-shaped sole with an arch or a heel with a wide pavement over 20 mm, a horizontal heel seat (no slope) and a felling (distance between the foot and the vertical) of less than 25 mm. For pathological hyperlaxity and significant but reducible valgus, the addition of a custom heel shell can be tried before orthopedic footwear or surgery.

 
 
 

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