Les dermatoses fréquentes aux pieds/ Frequent dermatoses of the Foot
- Sandra Costecalde
- 24 janv. 2019
- 33 min de lecture
Je vais vous parler aujourd’hui des affections cutanées fréquemment rencontrés aux pieds. La description de ces différents affections pourra vous aider à poser votre propre diagnostic. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter un professionnel.
Les Hyperkératoses mécaniques (plus familièrement la « corne »): Selon la taille, on parle de cor, de durillon ou de callosité. Toute la surface cutanée du pied peut être le siège de ces hyperkératoses qui sont la conséquence d’un conflit par microtraumatisme répété. A chaque pas, le pied s’affaisse et s’allonge dans la chaussure provoquant frottement, percussion et surcharge.
– Les cors au pied sont des zones d’épaississement cutanée qui se forme à la suite de frottements répétées dans les chaussures ou de pressions excessives sur la peau pendant la marche où d’autres activités. Ils sont très souvent causé par un chaussant mal adapté: mauvaise pointure, empeigne trop étroite, matériau neuf où dur, couture intérieure mal placée. Ces facteurs déclenchants stimulent la fabrication de kératine afin que la peau se protège. Ils se localisent préférentiellement aux niveaux des zones de frottements: face latérale du 5ième orteil, sur le dessus des orteils (en regard des faces dorsales des articulations interphalangiennes, en regard de toute saillie osseuse physiologique ou pathologique qui frotte contre l’empeigne de la chaussure: griffes d’orteils, arthrose, chevauchement des orteils). A savoir qu’on en trouve également fréquemment sur la plante des pieds bien souvent au niveau d’une saillie osseuse. Les cors sont bénins mais peuvent être très douloureux lors de la marche et peuvent créer des douleurs sus-jacente (mal de dos, douleurs aux genoux…) du fait d’une modification des appuis plantaires engendré par ces derniers. Il peut avoir des complications assez sévère sur les peaux fragilisées (personnes âgées, diabétiques…). Le cor se présente sous plusieurs aspects cliniques: – cor banal dur, luisant, plus ou moins épais, d’apparence circulaire, ayant un diamètre inférieur à 1cm. Il n’est ni vascularisé ni innervé; – cor inflammatoire lors de la constitution ou en cas de conflit persistant; – cor vasculaire: la pointe du cor perfore un capillaire et provoque un hématome spontanée ou un saignement lors du traitement pédicural; – cor hyperalgique par lésion sous-jacente: cellulite, fonte du tissus amortissant, névrome, bursite, périostite. Dans ce cas une radiographie est justifiée. Parmi les cors fréquemments rencontrés, il y a l’oeil-de-perdrix. Il s’agit d’un cor qui se trouve entre 2 orteils du fait du frottement entre deux saillies phalangiennes. Il porte ce nom de part son emplacement: il regarde son voisin. On peut parfois le confondre avec une lésion mycosique (plus précisément intertrigo ou pied d’athlète lorsqu’il se trouve au niveau du 4ième espace interdigital). Effectivement, lorsqu’il y a une macération interdigitale, le centre du cor se modifie, devient mou et peut prendre l’aspect d’une mycose. Une inflammation locale est fréquente ainsi que la douleur et la surinfection. A savoir qu’un cor se différencie d’un durillon ou d’une callosité, de part la présence d’une pointe en son centre qui pénètre dans la peau entourée d’une zone arrondie translucide épaisse (comme un clou qui s’enfonce dans la peau).
Comment les traiter? Avant toute chose, il est important d’éliminer les éléments en cause. Première chose importante, bien adapté son chaussant (empeigne et cuir souple, éviter les coutures aux niveaux des zones de frottements, choisir la bonne pointure. A savoir que si vous avez un pied grec= 2nd orteil plus long que les autres, choisissez votre chaussant en fonction du 2nd orteil et non du gros orteil). Vous pourrez par la suite allez voir votre Pédicure-Podologue. Celui-ci va enlever la couche cornée présente sur le dessus et sur le pourtour du cor à l’aide d’un bistouri et il va procéder à l’excision du cor à l’aide d’une lame gouge ou de la turbine (équipement utilisé pour la pédicurie similaire aux dentistes). Par la suite un pansement protecteur sera effectué. Une orthoplastie sur mesure (voir photo ci-dessous) pourra également être réalisé afin de stopper toute zone conflictuelle à l’origine. Il s’agit d’une pâte en silicone que l’on vient mouler aux pieds du patient. Selon la localisation, des semelles orthopédiques pourront également être réalisé afin de décharger la zone douloureuse et de stopper également les frottements au niveau du cor. Évitez tout coricides vendus en pharmacie. Ces derniers contiennent de l’acide salicylique et attaquent les tissus sains environnants.
Orthoplastie/ Silicone toe protector
–Les durillons et les callosités: Ils relèvent du même mécanisme que les cors, mais dans ces cas la peau résiste plutôt à un excès de pressions. Les callosités sont plus étendues, plus dure, jaunâtre. Quant aux durillons, ils désignent des callosités localisées. A la différence des cors, ces derniers ne présentent pas de « noyau », de pointes cornés à leurs centres. Le siège habituel est plantaire, en particulier sous les têtes métatarsiennes ou le talon. Le tissus amortisseur, en grande partie graisseux, est écrasé entre l’os et le durillon à chaque pas. Le capiton tend à diminuer ce qui favorise l’apparition des douleurs (ischémie sous-jacente, périostite, névrome) et la fragilisation de la peau et des tissus sous-cutanés. Lorsque la zone surchargée s’étale, elle devient donc une callosité. La cause la plus fréquente est un trouble de la statique (pied creux antérieur, avant pied plat). En cas d’hyperkératose de localisation inhabituelle, non expliquée par un trouble statodynamique, il convient de demander une exploration radio-échographique à la rechercher d’une exostose sous jacente.
Comment les traiter? Le traitement sera similaire à celui du cor. A savoir bien adapter son chaussant, soin de pédicurie (exérèse de la couche cornée à l’aide du bistouri) et éventuellement semelles orthopédiques afin de corriger le trouble de la statique à l’origine ou afin de décharger la zone douloureuse.
–Le papillome traumatique: Il s’agit d’une sorte d’hyperkératose plantaire situé sur une zone traumatisée causée par un corps étranger, une saillie osseuse plantaire sous jacente ou suite à des soins trop poussés à répétitions (cors infectés, soin d’une verrue récalcitrante, soins réalisés par les patients eux mêmes à l’aide d’outils inappropriés). On retrouve sous cette masse d’hyperkératose arrondie de petite taille des papilles dermiques disposées de façon anarchique. Les papilles dermiques (petits vaisseaux et nerfs) sont inclus dans l’épiderme et à la marche la douleur est intense. A l’exérèse de l’hyperkératose, elles vont être touchées ce qui provoque des douleurs majeures ainsi que bien souvent l’effusion de sang. On pourrait le confondre avec un cor ou une verrue. Le diagnostic est posé après avoir enlevé l’hyperkératose car on observe d’une part des papilles dermiques disposées de façon anarchique et non régulière contrairement à la verrue ainsi qu’une absence de point noir souvent caractéristique de la verrue; et d’autre part, l’absence de noyau nous confirme qu’il ne s’agit pas d’un cor.
Comment le traiter? Le traitement consistera donc à des soins de pédicurie (exérèse de l’hyperkératose à l’aide d’un bistouri) mais également à la réalisation de semelles orthopédiques afin de décharger la zone douloureuse.

Papillome traumatique/ Traumatic papilloma
Les verrues: Il s’agit d’une prolifération de cellules, créant de petites excroissance de la peau, sous l’effet d’un virus, le HPV (Human Papilloma Virus). Il existe un grand nombre de types différents de HPV (les types 1,2 et 4 sont à l’origine de la plupart des atteintes cutanées). Les portes d’entrée typiques et les circonstances favorisantes sont: les lésions cutanées, la macération, un milieu humide (piscine, salle de sport etc..), une déficience du système immunitaire, un trouble métabolique, transmission par contact direct où à partir d’une autre verrue que l’on à déjà, une carence en vitamine B et certains troubles psychologiques (anxiété). Au niveau du pied, les verrues les plus fréquentes sont les myrmécies (causé par le virus HPV1); les verrues en mozaÏque (causé par le virus HPV2) et les verrues vulgaires (qui se trouve souvent entre les orteils ou en périunguéal au niveau des pieds) . Elles se caractérisent par une masse d’hyperkératose blanchâtre de diamètre de l’ordre de quelques millimètres pour les verrues vulgaires, d’un centimètre pour les myrmécies et plus étendues pour les verrues en mozaïque. En les observant de près, on distingue souvent de nombreux points ou rayures brun-noir dus à la thrombose d’anses capillaires. Si l’on retire l’hyperkératose, on trouve des papilles dermiques qui peuvent facilement saigner. A savoir que le virus atteint préférentiellement les zones d’appuis. La pression fait qu’elles sont enfoncées comme des clous dans la plante du pied et recouvertes d’hyperkératose. Du fait de leurs localisations, elles peuvent être très douloureuses. Comme décrit précédemment, on pourra faire le diagnostic différentiel avec un cor, un papillome traumatique et un durillon après exérèse de la couche cornée recouvrant cette dernière. A savoir que pour la différencier d’un durillon, des papilles dermiques seront apparentes après exérèse de l’hyperkératose alors que pour un durillon, on aura une peau lisse et rose.

Verrue vulgaire entre les orteils/ Vulgaris warts inbetween toes

Myrmécies/ Myrmecia

Verrue en mozaïque/ Mozaic warts
Comment les traiter? Il existe plusieurs traitements possibles: -les kératolytiques qui sont des préparations à base d’acide salicylique. Il est très important de bien protéger le pourtour de la verrue à l’aide de vaseline pour éviter d’attaquer les tissus sains. Ils sont appliqués quotidiennement sous un placement occlusif jusqu’à disparition de la lésion. En éliminant la couche superficielle de la peau, il va venir « décaper » la verrue. – Autre méthode très utilisé, la cryothérapie. Elle consiste à appliquer localement de l’azote liquide afin de geler la verrue. Cette technique est assez douloureuse. Selon des études, son taux de guérison est nettement supérieur lorsque la cryothérapie est associée à un traitement à base d’acide salicylique. – Le curetage: réservé aux verrues volumineuses uniques. Il consiste à retirer la verrue manuellement par un grattage sous anesthésie locale. Ce dernier laisse une cicatrice qui peut être douloureuse même après l’intervention. – Le laser: il permet une destruction physique de la verrue par un effet de brûlure contrôlée. D’autres traitements existent mais sont peu utilisés et leur efficacité n’a pas encore été prouvé scientifiquement. C’est le cas des injections de bléomycine ou d’interféron à l’intérieur des lésions ou encore de la thérapie photodynamique qui consiste à badigeonner la peau avec un produit photosensibilisant avant de l’exposer à la lumière. A savoir que 70% des verrues disparaissent seules (fort impact psychologique) et qu’on peut également associer à tous ces traitements de l’homéopathie (type Thuya occidentalis 5CH) afin de stimuler le système immunitaire. Le port de semelles orthopédiques peut également être prescrit afin d’éliminer les zones conflictuelles à l’origine de ces dernières.
Eczémas-dyshidrose:
– L’eczéma atopique (= la dermatite atopique) est de plus en plus fréquent. Bien qu’il touche principalement les bébés, il peut parfois survenir chez l’adolescent et l’adulte. Les lésions sont épaisses, lichenifiées, squameuses et quadrillés. Tout le pied peut être touché. Chez l’adolescent, l’acropulpite des orteils est fréquente (atteinte à la pulpe des orteils). – L’eczéma de contact est la conséquence d’une sensibilité particulière à un allergène. La réaction allergique apparaît de manière retardée entre 24 et 48 heures après le contact. Les allergènes les plus fréquents sont le nickel, le chrome, les teintures, le latex, le ciment, le parfum, les conservateurs, parfois contenus dans certains traitements locaux (antibiotique, sulfamide, anesthésique…) ou cosmétiques. L’important est d’identifier la substance allergène afin de pouvoir l’éradiquer de son environnement. A savoir que lorsque l’eczéma de contact se trouve sur la paume des mains et la plante des pieds, on parle de: dyshidrose.
–La dyshidrose: Elle se manifeste par de petites vésicules qui se forment à ces endroits car la peau y est très dure. Ces vésicules contiennent de l’eau et éclatent, ce qui entraîne la formation de croûtes. Lorsqu’elles se dessèchent sans se rompre, elles forment des plaques rosés, sèches, polycycliques que cerne une collerette de desquamation. Des fissures peuvent s’observer. Elle se manifeste par un prurit intense (des démangeaisons). On observe souvent des poussés de dyshidrose en été lorsqu’il fait chaud et à contrario, chez certaines personnes, les poussées apparaîtront en période de grand froid. A savoir que cette affection est favorisée par la transpiration de la peau, mais aussi le stress ou la fatigue. Autre causes possibles, un excès de lavage ou de substances cosmétiques. Les femmes sont plus exposés car elles ont tendance à se laver les mains plus souvent et à utiliser davantage de produis cosmétiques. A savoir que des personnes ayant un terrain allergique, une peau atopique (tendance aux allergies) seront plus souvent touchés. A noter que la dyshidrose n’est pas contagieuse et qu’un diagnostic différentiel avec les mycoses devra être effectué (prélèvement peau analysé en laboratoire). A savoir qu’en cas de doute, un patch-test (examen qui consiste à appliquer sur la peau différents extraits d’allergènes potentiels afin de déclencher une réaction allergique) pourra être réalisé par un dermatologue afin d’identifier l’allergène en cause.
Comment traiter l’eczéma et la dyshidrose? – L’eczéma sec fissuré bénéficie d’un baume sur les fissures (commandeur, éosine disodique atopique aqueuse 2%) et en alternance, une pommade corticoïde 1 à 2fois/jour et à l’urée; – L’eczéma suintant: bain de permanganate, nitrate d’argent 1% avec pâte à l’eau ou préparation (1/3 d’alcool 60%, 2/3 de sérum physiologique) puis crème corticoïde; – La dyshidrose: les dermocorticoïdes sont préconisés (en l’absence de mycose) ainsi que les bains de pieds ou douches avec un antiseptique, une solution de milian ou du nitrate d’argent 1% et une pâte à l’eau. Afin de prévenir les poussées, il est recommandé de porter des chaussettes en coton (comme celle-ci est aggravée par la transpiration) et de changer deux fois de chaussettes par jour. En cas de surinfection, un traitement antibiotique pourra être prescrit par le médecin.

Dyshidrose sèche dos pied/ Dry dyshidrosis

Dyshidrose qui nécessite un diagnostic différentiel avec l’intertrigo (mycose interdigitale)/ Dishydrosis which require a differential diagnostic with fungal infection

Dyshidrose bulleuse/ Bullous dyshidrosis
Dermatose plantaire juvénile: Il s’agit d’un eczéma de contact qui touche les enfants avant la puberté. Les facteurs favorisants sont l’hyperhidrose et le port de chaussettes ou de chaussures en synthétique. Elle se manifeste par un érythème (rougeur), de l’hyperkératose et des fissures. Contrairement à la dyshidrose, les plis sont épargnés. Les lésions symétriques siègent souvent au tiers antérieur de la plante (gros orteil), sur des zones de frottements et peut se manifester au début par un prurit. L’évolution se fait par poussée (1 à 15 par an), d’une durée moyenne d’une à deux semaines.
Comment la traiter? Repos absolu pendant 8 jours et localement application de pommade grasse (vaseline, eucérine), un kératolytique léger (urée), un goudron (coaltar) ou un corticoïde faible lors d’une poussée.
Les crevasses ou rhagades: Elles siègent principalement aux niveau des talons. Elles sont dû à une modification de l’hydratation physiologique de la peau autrement dit une sècheresse importante de la peau. Elles compliquent de grandes plaques hyperkératosiques qui à force de surtension exercé à ce niveau associé à la sècheresse cutanée, la peau finit par craqueler avec de lésions plus ou moins profondes. On peut également retrouver des crevasses entre les orteils au niveau de zones de peau fragilisée par une mycose ou macérées. Les facteurs en causes sont nombreux: élimination trop approfondie d’hyperkératoses; traitement superficiel des durillons; perte d’élasticité du fait d’une sécheresse trop importante de la peau; soins insuffisants de la peau des pieds; eczémas; psoriasis; chaussures inadaptées.
Comment les traiter? Un soin de pédicurie sera nécessaire afin de procéder à l’abrasion de l’hyperkératose entourant la crevasse à l’aide d’un bistouri et une pommade pour crevasses à base d’échinacées, de lanoline, d’urée ou encore de vitamine A pourra être prescrit. A savoir que lors de crevasses profondes, une quantité importante de crème pourra être appliquée sur une feuilles autocollantes et sera déposée sur la crevasse en mettant un pansement par dessus. Ce dernier devra être conservé pendant trois à quatre jours afin de maintenir de l’humidité dans les couches de l’épiderme et de rendre la peau plus élastique. Une cicatrice se développera et finira par disparaître. Il est primordial de bien hydrater sa peau quotidiennement afin d’éviter que le problème surgisse. Exemple de produits pour crevasses: Apivita (onguent réparateur), CicaléÏne, Cicabiafine. A contrario, lorsqu’il s’agit de crevasse entre les orteils, ne surtout pas appliquer de crème car cela amplifierait la macération déjà présente et à l’origine de ce type de crevasse. Dans ce dernier cas, la bétadine dermique 10% permettrait de résorber le problème (pouvoir asséchant).
Les engelures et gelures:
– La gelure est plus grave que l’engelure. Elle se manifeste lors d’une station prolongée dans un froid glacial (SDF, alpiniste). Au premier stade de ce gel de la peau, les extrémités s’engourdissent, deviennent blanches et insensibles, puis bleu-noir avant de se couvrir de cloques et ensuite de se nécroser.
– Les engelures sont des lésions très douloureuses qui s’apparentent à des gelures locales au 1er degré soit des brûlures au 1er ou au 2nd degré. Il s’agit d’un trouble vasculaire souvent bénin qui touche les parties du corps les moins vascularisées comme les extrémités des membres (doigts, orteils voir talons). Cependant toutes les zones du corps exposées au froid peuvent souffrir d’engelures comme le nez, les oreilles et le menton. Elles se manifestent par des tâches gonflées violacés, s’accompagnant d’œdème et de démangeaisons, survenant lors de l’exposition au froid ou à l’humidité. Lors d’une exposition au froid, le cerveau ordonne au corps d’envoyer du sang pour réchauffer les parties refroidies, mais comme les vaisseaux sont rétrécis, le sang ne passe pas correctement et peut les endommager. C’est pourquoi des plaques et des boursouflures rouges ou violacées douloureuses apparaissent. Elles apparaissent principalement chez le jeune adulte ou durant l’adolescence et touchent principalement les femmes très minces. Contrairement à la gelure où les séquelles restent visible, les engelures disparaissent au retour des beaux jours.
Quels sont les personnes à risque des engelures? Tout le monde peut être concerné comme ces dernières sont causés par le froid. Cependant certaines personnes seront plus exposées à ce problème: -Les personnes souffrant de troubles circulatoires; -les personnes souffrant d’acrocyanose, un trouble vasomoteur qui entraîne une diminution de l’arrivée d’oxygène vers les tissus et qui se traduit par une cyanose (coloration bleu violet) des extrémités; -les personnes souffrant du syndrome de Raynaud, un trouble de la circulation sanguine aux extrémités due à une exposition au froid ou au stress et qui entraîne un changement de couleur et un engourdissement ou une insensibilité; -les personnes sous traitement médical tel que des bêtabloquants, des vasoconstricteurs et des antidépresseurs; – les carences en vitamines B1, PP, A ou P; -les troubles endocriniens; -les enfants parce qu’ils ne se rendent pas compte des signes que leur envoie leur corps.
Comment prévenir les gelures et les engelures? – Port de chaussures larges (pour éviter de couper la circulation sanguine), confortables et chaudes; – Port de chaussettes chaude en laine ou coton (éviter le synthétique qui favorise la transpiration); – Porter des gants bien chaud; -Port de semelles ou d’orthèses de protection des orteils lorsque les engelures récidivent toujours sur un orteil ou sur une zone de la plante; – Évitez le tabac qui a un effet vasoconstricteur et ne buvez pas d’alcool non plus, cela fait baisser la température du corps; – Avant de sortir, vous pouvez masser vos extrémités avec une petite noisette du Baume de tigre qui a des effets stimulants sur la circulation sanguine, et donc réchauffe les extrémités, avant d’enfiler vos chaussettes et vos gants; -Évitez les médicaments vasoconstricteurs tels les bêta-bloquants par voie orale ou locale (collyres prescrits pour le glaucome par exemple), les dérivés de l’ergot de seigle, et les vasoconstricteurs ORL par voie orale ou nasale (traitement du rhume).
Comment les traiter? Pour les gelures bien souvent une hospitalisation sera nécessaire. Concernant les engelures, vous pouvez: – mettre les mains et les pieds dans de l’eau à 35°C contenant de l’eau oxygénée (2 cuillères à soupe par litre) pour éviter les complications; – Boire ou faire des cataplasmes pour couvrir vos engelures avec une eau riche en fer (elle atténue les problèmes de circulation sanguine); – Pour soulager la douleur, vous pouvez masser les zone atteintes avec délicatesse avec de l’alcool camphré où plonger les mains et les pieds dans un bain de cassis (riche en fer); – Appliquer des pommades grasses à la vitamine A; -Si les symptômes sont trop douloureux ou les lésions très étendues, votre médecin pourra vous prescrire des calmants ou des médicaments vasodilatateurs tels les inhibiteurs calciques (nifédipine, diltiazem, vérapamil…) de l’automne jusqu’au printemps ainsi qu’un traitement général à base de vitamine D ou de vitamine A. En cas d’engelures peu sévères, le médecin pourra également prescrire l’application de compresses et pansements cicatrisants, parfois avec des crèmes cortisonées dessous. Exemple de produit que vous pouvez également vous procurer sans ordonnances en pharmacie: Apitiva (apigel régénérant). En cas d’engelures ulcérées, un traitement médicamenteux sera prescrit à base d’inhibiteurs calciques (nifedipine) à plus forte dose qu’en prévention.

Engelure/ Frostbite

Engelure/ Frostbite
Les lésions psoriasiques aux pieds: Le psoriasis est une inflammation chronique de la peau. C’est une maladie non contagieuse souvent causé par une grande fatigue, du stress où un évènement traumatique. Il existe plusieurs formes de psoriasis mais se manifestent généralement par l’apparition d’une où plusieurs plaques rouges bien délimitées, symétriques aux niveaux des zones de frottements recouvertes de fragments de peau blanchâtre et sèchent qui se détachent (squames). Le psoriasis peut toucher le cuir chevelu, les genoux, les coudes, les ongles, les parties intimes, les mains, les pieds et même tout le corps.
Concernant les pieds, plusieurs formes sont observées:
– Le psoriasis vulgaire qui se caractérise par une kératodermie (épaississement de la peau) douloureuse surtout en cas de fissure qui déborde sur les bords latéraux, par des plaques érythémato-squameuses (=des rougeurs avec une peau sèche qui se détache) bien délimitées. Le grattage à tendance à faire tomber les peaux morts et à faire apparaître des zones rougeâtres. Les plantes des pieds sont touchés de façon symétriques et généralement les lésions se manifestent au niveau de la voûte plantaire. Les lésions peuvent se localiser à la pulpe des orteils (acropulpite) ou dans les plis inter-orteils. Elles y réalisent des nappes rouge-sombre, vernissées, aux limites bien dessinées et sans collerette desquamative;
– Le psoriasis pustuleux, assez fréquent, se manifeste soit par une pustulose amicrobienne acromélique aux plantes, soit par une acrodermatite de Hallopeau autour d’un ongle (maladie de la peau constituée par des vésicules érythémateuses). Cette forme est parfois confondu avec un panaris ou un ongle incarnée.
Les deux formes peuvent être associées à un rhumatisme. La biopsie cutanée est justifiée en cas de doute. Comme vu précédemment, il est également important de faire un diagnostic différenciel avec un eczéma ou une mycose. Comme vu sur l’article aux sujets des ongles, le psoriasis peut également toucher les ongles par des dépressions unguéales cupuliformes ainsi qu’un épaississement de la plaque unguéal (hypertrophie) pouvant se confondre avec une onychomycose. Un périonyxis (processus d’inflammation des tissus situés autour de l’ongle) érythémato-squameux est souvent associé.
Comment traiter les lésions aux pieds? Après élimination de l’hyperkératose (soin de pédicurie), on utilise la vaseline salicylée à 10% le soir, une pommade corticoïde le matin, parfois un goudron. Dans la forme pustuleuse, on préfère le nitrate d’argent à 1% et une crème corticoïde. Le médecin pourra également prescrire aux patients des thérapies par les ultra-violets (UVB ou UVA). Il y a également de nombreuses recommandations tel qu’une bonne hydratation quotidienne comme la peau est très sèche et peut être craquelée; porter des chaussures de qualité et à sa taille: les frottements et la sudation ne font qu’accentuer le psoriasis à la plante des pieds; privilégier un savon gras à pH neutre qui ne va pas assécher la peau encore davantage.

Psoriasis vulgaire/ Psoriasis vulgaris

Psoriasis vulgaire/ Psoriasis vulgaris

Psoriasis unguéal/ Nail psoriasis
Les tumeurs cutanées:
– Le mélanome plantaire: Il fait partie des mélanomes acro-lentigineux ou mélanomes des extrémités. Ce type de mélanome peut également se développer sur la paume des mains (mélanome palmaire) où sous les ongles (mélanome sous-unguéal). Contrairement aux autres mélanomes, il ne se manifeste pas à la suite d’une forte exposition aux rayons ultraviolets mais selon une étude japonaise « la contrainte mécanique » engendrée par le fait de se tenir debout, marcher, courir ou sauter, peut potentiellement contribuer au développement d’un mélanome plantaire. Il se situe donc souvent sur des zones de frottements principalement au niveau de l’hallux (gros orteil) aux pieds. Il se manifeste en premier lieu par une tâche de couleur brune à bords irréguliers, de croissance horizontale. Cette première phase de croissance radiale peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Suit une phase de développement vertical en profondeur associée à l’apparition de nodules, plus rapide que la croissance horizontale. Dans certains cas, le mélanome plantaire est achromique : il est alors de la même couleur que la peau. Il peut être confondu avec un hématome qui débute par une tâche noire, un durillon ou une verrue localisés sur des zones d’appuis (en plantaire au niveau de l’avant pied ou au niveau du talon), ce qui le rend plus difficile à diagnostiquer. Attention également lors de la présence persistante d’un botryomycome (lésion bourgeonnante, molle, rosée et saignant facilement) fréquente après une plaie ou associée à un ongle incarnée avec bourgeon charnu. En cas de doute, la biopsie se justifie. Il faut se méfier d’une verrue surtout après 65ans. Ce type de mélanome représente 2 à 10 % des mélanomes pour les personnes à peau blanche, mais il est très fréquent pour les personnes à peau noire (60 % des cas). Il se développe lentement, en surface, il est plat et est rarement responsable de métastases. Pour prévenir la survenue d’un mélanome plantaire, il est conseillé de faire surveiller sa peau régulièrement et de consulter un médecin en cas d’apparition de tâches semblables à un mélanome. Le système ABCDE permet de repérer des lésions suspectes : A comme asymétrie, B comme bords irréguliers, C comme couleur non homogène, D comme diamètre et E pour évolution.
– Le mélanome sous-unguéal (panaris mélanique): Il siège préférentiellement au niveau de l’hallux. Comme pour le mélanome plantaire, seulement 2 % des cas sont observés chez des personnes à la peau blanche, tandis que de 30 à 40 % des cas se retrouvent chez des personnes de couleur. Par contre, plusieurs personnes à la peau foncée peuvent avoir sur les ongles des stries qui ne sont pas symptômes de cancer. Dans leur cas, les stries ne changent pas et n’augmentent pas de taille. De même, les blessures répétées aux ongles des orteils constituaient un facteur de risque de mélanome sous-unguéal.
La première phase se caractérise par des stries brunes ou noires, des stries qui s’allongent, une ecchymose (« un bleu ») qui ne guérit pas et ne grandit pas avec l’ongle. La distinction entre une mélanonychie longitudinale (bande pigmentée qui s’étend de la région matricielle à la région distale de l’ongle) et un hématome sous-unguéal n’est pas toujours évidente. L’hématome a des limites régulières qui progressent avec la pousse de l’ongle sans déborder sur la peau environnante et s’accompagne parfois d’hémorragies en flammèches. En cas de doute, après 3 à 4 semaines de surveillance, on conseille une avulsion chirurgicale de l’ongle et des biopsies.
Dans la phase verticale, l’ongle se sépare de son lit. Il peut avoir l’apparition d’un ulcère, puis à un stade avancé, l’apparition d’un nodule ou de saignement, un noircissement de la peau autour de l’ongle ainsi qu’un ongle déformé et endommagé.
Comment traiter ces deux types de mélanomes? Le traitement dépendra du stade mais généralement, il consistera à une intervention chirurgicale afin de retirer la lésion. L’exérèse s’effectuera sous anesthésie locale.

Mélanome acro-lentigineux/ Acro-lentiginous melanoma

Mélanome sous-unguéal/ Subungual melanoma

Mélanome sous-unguéal/ Subungual melanoma

Mélanome sous-unguéal/ Subungual melanoma
Cette pathologie exclusivement tropicale est dû à la pénétration dans la peau d’une puce: Tunga penetrans, appelée vulgairement « puce chique » en Guyane. La lésion siège le plus souvent au niveau des pieds : orteils, talon. Ces puces vivent dans le sol et le sable, et se nourrissent régulièrement d’hôtes à sang chaud tels que les humains, le bétail, les moutons, les chiens, les souris, etc. Pour se reproduire, la femelle s’enfonce sous la peau de l’hôte, tête la première, laissant la partie postérieure de son abdomen visible à travers un orifice dans la lésion épidermique. Cet orifice permet à la puce-chique de respirer, pendant qu’elle se nourrit sur les vaisseaux sanguins des couches cutanée et sous-cutanée du derme. Au départ, elle mesure environ 1 mm et lorsqu’elle se nourrit de sang, en 3 à 4 jours elle atteint la taille de 5 à 7 mm. Elle pénètre la peau lors d’un contact. Cette pénétration est le plus souvent indolore et une lésion cutanée doit être présente afin qu’il y ait pénétration. Une fois qu’elle pénètre dans la peau, elle se développe dans l’épiderme, sans s’enfoncer en profondeur. Les symptômes sont le prurit voir la douleur par distension de la peau (elle peut contenir 250 œufs). L’aspect de la lésion est assez caractéristique : il s’agit d’un petit nodule ou d’une papule blanchâtre, de la taille d’un pois, enchâssé dans la peau, ferme, centré par un point sombre qui est l’orifice de ponte. Il est donc fortement recommandé d’éviter de marcher pieds nus dans ces pays tropicaux (en particulier en Amérique du Sud (ex: Guyane), aux Antilles, en Afrique et à Madagascar.
Quel traitement? Il consiste en l’exérèse de la puce, au besoin sous anesthésie locale. Il faudra ensuite désinfecter régulièrement la plaie jusqu’à cicatrisation totale. On pourra éventuellement associer une antibiothérapie s’il existe des signes de surinfection.

Tungose/ Tungosis

Tungose/ Tungosis
I’m going to talk to you today about skin conditions that are common on the feet. Describing these different conditions can help you make your own diagnosis. In case of doubt, do not hesitate to contact a professional.
Mechanical hyperkeratoses: Depending on the size, we speak of corn or callus. The entire skin surface of the foot can be the site of these hyperkeratoses, which are the result of a conflict caused by repeated microtrauma. With each step, the foot collapses and lies down in the shoe causing friction, percussion and overload.
–Foot corns are areas of skin thickening that form as a result of repeated friction in shoes or excessive pressure on the skin during walking or other activities. They are very often caused by an unsuitable footwear: wrong size, new shoes with hard material, improperly placed inner seam. These triggering factors stimulate the production of keratin so that the skin is protected. They are preferably located at the level of the areas of friction: lateral face of the 5th toe, on the top of the toes (facing the dorsal faces of the interphalangeal joints in relation to any physiological or pathological bone protrusion that rubs against the upper of the shoe: toe claw, arthrosis, overlapping toes). It is also frequently found on the soles of the feet very often at the level of a bone projection. Corns are benign but can be very painful when walking and can create overlying pain (back pain, knee pain…) due to a modification of the plantar supports caused by corns. It can have rather severe complications on fragile skin (elderly, diabetics…). The corn has several clinical aspects: – ordinary hard, shiny, more or less thick, circular in appearance, with a diameter of less than 1cm. It is neither vascularized nor innervated; – inflammatory cor during constitution or in case of persistent conflict; – vascular corn: the tip of the cor punctures a capillary and causes a spontaneous hematoma or bleeding during pedicural treatment; – hyperalgesic corn by underlying lesion: cellulite, melting of damping tissue, neuroma, bursitis, periostitis. In this case an X-ray is justified. Among corns frequently encountered, there is corn inbetween toes due to friction between two phalangeal projections. It can sometimes be confused with a fungal lesion (more precisely an intertrigo or athlete’s foot when it is located in the 4th interdigital space). Indeed, when there is interdigital maceration, the centre of the corn changes, becomes soft and can look like a fungus. Local inflammation is common, as is pain and superinfection. A corn differs from calluses due to the presence of a point in its center that penetrates into the skin surrounded by a thick translucent rounded area.
How to treat them? First and foremost, it is important to eliminate the elements involved. First important thing, well adapted his shoes (soft leather, avoid seams at the friction zones, choose the right size. If you have a Greek foot= 2rd toe longer than the others, choose your footwear according to the 2rd toe and not the big toe). You can then go to your Podiatrist. He will remove calluses on top and around the corn with a scalpel and excise the corn with a gouge blade or turbine (equipment used for pedicure similar to dentists). Thereafter a protective dressing will be applied. A custom-made silicone molding « orthoplastie » (see photo above) can also be performed to stop any conflict zone at the origin. It is a silicone paste that is moulded to the patient’s feet. Depending on the location, orthotics may also be used to relieve the painful area and also to stop friction on the corn. Avoid any coricides sold in pharmacies. It contains salicylic acid and attack the surrounding healthy tissues.
-Calluses: They are the same mechanism as corns, but in these cases the skin is more resistant to excessive pressure. Calluses are more extensive, harder, yellowish. Unlike corns, they do not have a « nucleus », hard point at their centres. The usual seat is plantar, especially under the metatarsal heads or heel. The damping tissue, which is largely greasy, is crushed between the bone and the callus with each step. The padding tends to reduce what favours the appearance of pain (underlying ischemia, periostitis, neuroma) and the fragility of the skin and subcutaneous tissues. The most common cause is a static disorder (anterior hollow foot, anterior flat foot). In case of hyperkeratosis of unusual localization, not explained by a statodynamic disorder, it is advisable to ask for X-Ray to look for an underlying exostosis.
How to treat them? The treatment will be similar with those for the corn: Well adapt your footwear, pedicure care (removal of the horny layer using the scalpel) and possibly orthotics in order to correct the static disorder at the origin or to relieve the painful area.
–Traumatic papilloma (see photos above): This is a type of plantar hyperkeratosis located in a traumatized area caused by an overlying plantar bone projection or following excessive repetitive care (infected corns, care of a recalcitrant wart, care performed by the patients themselves using inappropriate tools). Underneath this small, rounded hyperkeatosis mass, we see dermal papillae arranged in an anarchic manner. The dermal papillae (small vessels and nerves) are included in the epidermis and when walking the pain is intense. When hyperkeratosis is removed, they will be affected, causing major pain and often bloodshed. It could be mistaken with a corn or a wart. The diagnosis is made after removing hyperkeratosis because we observe on the one hand dermal papillae arranged in an anarchic and non-regular manner unlike wart and an absence of blackhead often characteristic of wart; and on the other hand, the absence of nucleus confirms that it is not a corn.
How to treat it? The treatment will be medical pedicure (removal of hyperkeratosis using a scalpel) but also orthotics to relieve the painful area.
Warts: This is a proliferation of cells, creating small growths of the skin, under the influence of a virus, HPV (Human Papilloma Virus). There are many different types of HPV (types 1, 2 and 4 are responsible for most skin disorders). Typical entry points and favourable circumstances are: skin lesions, maceration, a humid environment (swimming pool, sports hall, etc.), a deficiency of the immune system, a metabolic disorder, transmission by direct contact or from another wart that we already have, a vitamin B deficiency and certain psychological disorders (anxiety). At the foot level, the most common warts are myrmecia (caused by the HPV1 virus); mozaic warts (caused by the HPV2 virus) and vulgar warts (often found between the toes or in periungual area of the foot). They are characterized by a mass of whitish hyperkeratosis with a diameter of a few millimeters for vulgar warts, one centimeter for myrmecies and more extensive for mozzaic warts. If you look closely, you can often see many brown-black spots or scratches due to capillary handle thrombosis. If hyperkeratosis is removed, dermal papillae are found that can easily bleed. The virus preferably reaches the support areas. The pressure causes them to be pushed into the sole of the foot and covered with hyperkeratosis. Due to their location, they can be very painful. As described above, the differential diagnosis can be made with a corn, a traumatic papilloma and calluses. To differentiate it from callus, dermal papillae will be visible after hyperkeratosis is removed, while for a callus, the skin will be smooth and pink.
How to treat them? There are several possible treatments: -keratolytics which are salicylic acid preparations. It is very important to protect the wart’s periphery with Vaseline to avoid attacking healthy tissues. They are applied daily under occlusive placement until the lesion disappears. By removing the surface layer of the skin, it will « strip » the wart. – Another widely used method is cryotherapy. It consists of applying liquid nitrogen locally to freeze the wart. This technique is quite painful. Studies have shown that its cure rate is significantly higher when cryotherapy is combined with salicylic acid treatment. – Curettage: reserved for unique voluminous warts. It consists in removing the wart manually by scratching under local anesthesia. It leaves a scar that can be painful even after the operation. – The laser: it allows a physical destruction of the wart by a controlled burning effect. Other treatments exist but are rarely used and their effectiveness has not yet been scientifically proven. This is the case with bleomycin or interferon injections inside the lesions or photodynamic therapy, which consists of brushing the skin with a photosensitizing product before exposing it to light. To know, 70% of warts disappear alone (high psychological impact) and we can also associate with all these treatments: homeopathic treatments (like Thuya occidentalis 5CH) in order to stimulate the immune system. The use of orthotics may also be prescribed in order to eliminate the areas of conflict that cause them.
Eczemas- Dyshidrosis:
–Atopic eczema (= atopic dermatitis) is becoming more and more common. Although it mainly affects babies, it can sometimes occur in teenagers and adults. Lesions are thick, lichenified, scaly and grid-shaped. The whole foot can be touched. In adolescents, toe acropulpitis is common (damage to the pulp of the toes). – Contact eczema is the result of a particular sensitivity to an allergen. The allergic reaction appears delayed between 24 and 48 hours after contact. The most frequent allergens are nickel, chromium, dyes, latex, cement, perfume, preservatives, sometimes contained in certain local treatments (antibiotics, sulfonamide, anesthetic…) or cosmetics. The important thing is to identify the allergenic substance in order to eradicate it from its environment. When the contact eczema is on the palms of the hands and soles of the feet, it is called dyshidrosis.
–Dyshidrosis (see photos above): It is manifested by small vesicles that form in these areas because the skin is very hard. These vesicles contain water and burst, causing scabs to form. When they dry out without breaking, they form pink, dry, polycyclic patches surrounded by a flaking flange. Cracks can be observed. It is manifested by intense pruritus (itching). Dyshidrosis flare-ups are often observed in summer when it is hot and, on the other hand, for some people, flare-ups will appear in periods of extreme cold. This condition is favoured by skin perspiration, but also stress or tiress. Other possible causes include excessive washing or cosmetic substances. Women are more exposed because they tend to wash their hands more often and use more cosmetic products. People with allergic conditions, atopic skin (tendency to allergies) will be affected more often. It should be noted that dyshidrosis is not contagious and a differential diagnosis with fungal infections should be made (skin sampling analyzed in the laboratory). In case of doubt, a patch test (an examination that consists in applying different extracts of potential allergens to the skin in order to trigger an allergic reaction) may be carried out by a dermatologist in order to identify the allergen in question.
How to treat eczema and dyshidrosis? – Cracked dry eczema benefits from a balm on the cracks (commander, aqueous atopic disodium eosin 2%) and alternately, a corticoid ointment 1 to 2 times a day and urea; – Oozing eczema: permanganate bath, silver nitrate 1% with water paste or preparation (1/3 alcohol 60%, 2/3 physiological saline) then corticosteroid cream; – Dyshidrosis: dermocorticoids are recommended (in the absence of mycosis) as well as foot or shower baths with an antiseptic, a milian solution or silver nitrate 1% and a water paste. To prevent flare-ups, it is recommended to wear cotton socks (as this is aggravated by sweating) and to change socks twice a day. In case of superinfection, antibiotic treatment may be prescribed by the doctor.
Juvenile plantar dermatosis: This is a contact eczema that affects children before puberty. Favourable factors are hyperhidrosis and the use of synthetic socks or shoes. It manifests itself as erythema (redness), hyperkeratosis and fissures. Unlike dyshidrosis, folds are spared. Symmetric lesions often occur in the anterior third of the plant (big toe), on areas of friction and may initially appear as pruritus. The evolution is done by episodes (1 to 15 per year), with an average duration of one to two weeks.
How to treat it? Absolute rest for 8 days and locally application of fatty ointment (vaseline, eucerin), a light keratolytic (urea), a tar (coaltar) or a weak corticosteroid during a flare-up.
Cracks or rhagades: They mainly occur on the heel. They are due to a modification of the physiological hydration of the skin, in other words a significant dryness of the skin. They complicate large hyperkeratotic plaques which, due to the overtension exerted at this level associated with skin dryness, the skin eventually cracks with more or less deep lesions. Cracks may also occur between the toes in areas of skin that are weakened by fungal infections or macerated. There are many factors involved: excessive elimination of hyperkeratosis; superficial treatment of calluses; loss of elasticity due to excessive dryness of the skin; inadequate care of the skin of the feet; eczema; psoriasis; unsuitable shoes.
How to treat them? Medical pedicure will be required to abrade the hyperkeratosis surrounding the crack using a scalpel and ointment based on echinacea, lanolin, urea or vitamin A may be prescribed. In the case of deep cracks, a large quantity of cream can be applied to a self-adhesive sheet and placed on the crack and a dressing on top will be apply. It should be stored for three to four days in order to maintain moisture in the layers of the epidermis and make the skin more elastic. A scar will develop and eventually disappear. It is essential to moisturize your skin daily to prevent the problem from occurring. Example of products for cracks: Apivita (repairing ointment), Cicalein, Cicabiafine. When it comes cracks between the toes, do not apply cream as this would amplify the maceration already present and at the origin of this type of cracks. In this case, dermal betadine 10% would help to solve the problem (drying power).
Frostbite (see photos above):It is a very painful lesion that is similar to burns of the 1st or 2nd degree. It is an often benign vascular disorder that affects the least vascularized parts of the body such as the extremities of the limbs (fingers, toes and heels). However, all areas of the body exposed to the cold can suffer from frostbite such as the nose, ears and chin. They appear as purplish swollen spots, accompanied by edema and itching, occurring during exposure to cold or humidity. During exposure to the cold, the brain instructs the body to send blood to warm the cooled areas, but as the vessels are narrowed, the blood does not pass properly and can damage them. This is why painful red or purplish patches and blisters appear. They appear mainly in young adults or during adolescence and mainly affect very thin women. Frosbite disappears when warm weather returns.
Who is at risk of frostbite? Everyone can be concerned as these are caused by the cold. However, some people will be more exposed to this problem: -People with circulatory disorders; – People with acrocyanosis, a vasomotor disorder that causes a decrease in the flow of oxygen to tissues and results in cyanosis (purple blue coloration) of the extremities; – People with Raynaud’s syndrome, a blood circulation disorder of the extremities due to exposure to cold or stress and which results in a change in color and numbness or insensitivity; -People on medical treatment such as beta-blockers, vasoconstrictors and antidepressants; – Vitamin B1, PP, A or P deficiencies; – Endocrine disorders; – Children because they do not realize the signs their bodies send them.
How to prevent frostbite? – Wear wide (to avoid cutting blood circulation), comfortable and warm shoes; – Wear warm wool or cotton socks (avoid synthetic socks that promote perspiration); – Wear warm gloves; -Wear orthotics or toe protection orthotics when frostbite always recurs on a toe or on an area of the plant; – Avoid tobacco which has a vasoconstrictor effect and do not drink alcohol either, it lowers the body temperature; – Before going out, you can massage your extremities with a small amount of Tiger Balm, which has stimulating effects on blood circulation, and therefore warms the extremities, before putting on your socks and gloves; – Avoid vasoconstrictor drugs such as oral or local beta-blockers (e.g. eye drops prescribed for glaucoma), ergot derivatives, and oral or nasal ENT vasoconstricts (cold treatment).
How to treat them? – Put your hands and feet in water at 35°C containing hydrogen peroxide (2 tablespoons per litre) to avoid complications; – Drink or make poultices to cover your frostbite with iron-rich water (it reduces blood circulation problems); – To relieve pain, you can gently massage the affected areas with camphor alcohol or dip your hands and feet in a blackcurrant bath (rich in iron); – Apply fatty ointments with vitamin A; – If the symptoms are too painful or the lesions are very extensive, your doctor may prescribe sedatives or vasodilator drugs such as calcium channel blockers (nifedipine, diltiazem, verapamil.) from autumn to spring and a general treatment with vitamin D or vitamin A. In case of mild frostbite, the doctor may also prescribe the application of compresses and healing dressings, sometimes with cortisone creams underneath. Example of a product that you can also buy without a prescription in a pharmacy: Apitiva (regenerating apigel). In the case of ulcerated frostbite, drug treatment with calcium channel blockers (nifedipine) will be prescribed at a higher dose than in prevention.
Psoriatic foot injuries (see photos above): Psoriasis is a chronic inflammation of the skin. It is a non-contagious disease often caused by severe tireness, stress or a traumatic event. There are several forms of psoriasis, but they usually manifest themselves in the appearance of one or more well-delimited, symmetrical red patches in the areas of friction covered with white, dry skin fragments that detach (scales). Psoriasis can affect the scalp, knees, elbows, nails, intimate parts, hands, feet and even the whole body. Regarding the feet, several cases are observed:
–Psoriasis vulgaris, which is characterized by painful keratoderma (thickening of the skin), especially in the case of a crack that extends over the lateral edges, by erythematosquamous plaques (=redness with dry skin that comes off) that are well defined. Scratching tends to cause dead skin to fall and reddish areas to appear. The soles of the feet are affected symmetrically and lesions generally appear in the arch of the foot. Lesions can be located on the pulp of the toes (acropulpitis) or in folds between the toes. They make dark red, glazed tablecloths, with well defined limits and without peeling.
–Pustular psoriasis, which is quite frequent, manifests itself either as an acromelic amicrobial pustulose on plants or as Hallopeau acrodermatitis around a nail (skin disease consisting of erythematous vesicles). It is sometimes confused with a panther or ingrown nail.
Both forms can be associated with rheumatism. Skin biopsy is justified in case of doubt. As seen above, it is also important to make a differentiated diagnosis with eczema or fungal infections. As seen in the article on nail subjects, psoriasis can also affect the nails through cupuliform nail depressions and thickening of the nail plate (hypertrophy) that can be confused with onychomycosis. Perionyxis (the process of inflammation of the tissues around the nail) erythematosquamous is often associated.
How to treat foot injuries? After elimination of hyperkeratosis (pedicure treatment), 10% salicylated vaseline is used in the evening, a corticosteroid ointment in the morning, sometimes a tar. In the pustular form, 1% silver nitrate and a corticosteroid cream are preferred. The doctor may also prescribe ultraviolet (UVB or UVA) therapies to patients. There are also many recommendations such as good daily hydration as the skin is very dry and can be cracked; wearing quality shoes and shoes at its size: rubbing and sweating only accentuate psoriasis on the soles of the feet; prefer a neutral pH oily soap that will not dry the skin even more.
Skin tumours (see photos above):
–Plantar melanoma: It is part of the acro-lentiginous melanomas or extremity melanomas. This type of melanoma can also develop on the palms of the hands (palmar melanoma) or under the nails (subungual melanoma). Unlike other melanomas, it does not occur following high exposure to ultraviolet rays, but according to a Japanese study, « mechanical stress » caused by standing, walking, running or jumping can potentially contribute to the development of plantar melanoma. It is therefore often located on areas of friction mainly at the level of the hallux (big toe) at the feet. It is first manifested by a brown spot with irregular edges and horizontal growth. This first phase of radial growth can last several months or even several years. This is followed by a phase of vertical development at depth associated with the appearance of nodules, which is faster than horizontal growth. In some cases, plantar melanoma is achromic: it is then the same color as the skin. It can be confused with a hematoma that begins with a black spot, a callus or a wart located on supporting areas (in the forefoot or heel area), which makes it more difficult to diagnose. Be careful also when there is a persistent presence of a botryomycoma (a budding, soft, dewy and easily bleeding lesion) common after a wound or associated with an ingrown nail with a fleshy bud. In case of doubt, the biopsy justifies it. You should be wary of a wart, especially after age 65. This type of melanoma represents 2 to 10% of melanomas for white-skinned people, but it is very common for black-skinned people (60% of cases). It develops slowly, on the surface, is flat and is rarely responsible for metastases. To prevent the development of plantar melanoma, it is advisable to have your skin monitored regularly and to consult a doctor if spots like melanoma appear. The ABCDE system makes it possible to detect suspicious lesions: A for asymmetry, B for irregular edges, C for uneven colour, D for diameter and E for evolution.
–Subungual melanoma (melanoma panaris): It is most commonly found in the hallux. As with plantar melanoma, only 2% of cases are observed in white-skinned people, while 30 to 40% of cases are found in people of colour. On the other hand, many people with dark skin may have streaks on their nails that are not cancer symptoms. In their case, the striations do not change and do not increase in size. Similarly, repeated injuries to the toenails of the toenails were a risk factor for subungual melanoma.
The first phase is characterized by brown or black streaks, elongating streaks, a bruise that does not heal and does not grow with the nail. The distinction between longitudinal melanonychia (a pigmented band extending from the matrix region to the distal nail region) and subungual hematoma is not always obvious. The hematoma has regular limits that progress with the growth of the nail without overflowing onto the surrounding skin and is sometimes accompanied by flaming haemorrhages. In case of doubt, after 3 to 4 weeks of monitoring, surgical avulsion of the nail and biopsies is recommended.
In the vertical phase, the nail separates from its bed. It can have the appearance of an ulcer, then at an advanced stage, the appearance of a nodule or bleeding, a blackening of the skin around the nail as well as a deformed and damaged nail.
How to treat these two types of melanomas? Treatment will depend on the stage but generally it will consist of surgery to remove the lesion. The excision will be performed under local anesthesia.
Tungosis (see photos above): This exclusively tropical pathology is due to the penetration into the skin of a flea: Tunga penetrans, commonly called « chigoe flea or jigger » in French Guiana. The lesion most often occurs on the feet: toes, heel. These fleas live in soil and sand, and regularly feed on warm-blooded hosts such as humans, livestock, sheep, dogs, mice, etc. To reproduce, the female sinks under the host’s skin, head first, leaving the posterior part of her abdomen visible through an orifice in the epidermal lesion. This orifice allows the chigoe flea to breathe, while it feeds on the blood vessels of the skin and subcutaneous layers of the dermis. Initially, it measures about 1 mm and when it feeds on blood, in 3 to 4 days it reaches the size of 5 to 7 mm. It penetrates the skin during contact. This penetration is usually painless and a skin lesion must be present for penetration to occur. Once it penetrates the skin, it develops in the epidermis, without sinking deep down. Symptoms are pruritus or pain by distention of the skin (it can contain 250 eggs). The appearance of the lesion is quite characteristic: it is a small white nodule or papule, the size of a pea, embedded in the skin, firm, centred by a dark point which is the egg laying hole. It is therefore strongly recommended to avoid walking barefoot in these tropical countries (especially in South America (e.g. Guyana), the West Indies, Africa and Madagascar.
What treatment? It consists of the removal of the chip, if necessary under local anesthesia. The wound should then be disinfected regularly until it heals completely. Antibiotic therapy may be combined if there are signs of superinfection.
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